dimanche 23 décembre 2007

Biblio-webographie sur la LRU - 7ème mise à jour

Nouvelle mise à jour de la bibliographie loi LRU (apport des personnels de Toulouse 2 au mouvement) en ligne sur le site de l'Université du Mirail à cette adresse
=> http://www.univ-tlse2.fr/1196176045460/0/fiche___actualite/&RH=1194357489918.

Cette 7ème mise à jour est aussi en téléchargement ici => http://cmp.upv.free.fr/Biblio-LRU-v7b.pdf

Universités, le grand soir

Le film de Thomas Lacoste sur la réforme de l'université française : Universités, le grand soir (réfutations 2). Dans ce film, chercheurs, enseignants, syndicalistes viennent démonter les pièges d'une réforme rétrograde et rappeler quelles sont les conditions de production et de transmission d'un savoir universel accessible au plus grand nombre qui devraient guider une réforme réellement progressiste de l'Université.

N.B. : appuyez sur le bouton play [>] en bas à gauche de la fenêtre de la vidéo pour la lire en restant sur cette page.


Universités, le grand soir 1
envoyé par lautrecampagne


Universités, le grand soir 2
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Universités, le grand soir 3
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Universités, le grand soir 4
envoyé par lautrecampagne


Les auteurs et producteurs du film invitent à faire connaître et circuler ce film. Pour soutenir leur initiative, et les futurs opus de la série Réfutations vous pouvez acheter le DVD 12€ (port inclus) par chèque à l'ordre de L'autre association, 3 rue des Petits Ecuries, 75010 Paris, ou par paiement en ligne sur le site www.lautrecampagne.org

Avec par ordre d’apparition :
- Christian de Montlibert, sociologue, professeur émérite à l’Université Marc Bloch de Strasbourg (CRESS), directeur de publication de la revue Regards sociologiques et président de l’Association des amis d’Abdelmalek Sayad. Auteur de Savoir à vendre : l’enseignement supérieur et la recherche en danger (Raisons d’agir, 2005);
- Christophe Charle, historien, professeur à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et à l'Institut d'étude politiques de Paris, membre de l'Institut universitaire de France, directeur de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine (IHMC-CNRS-ENS) et président l'Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche (ARESER);
- Jacqueline Heinen, sociologue, professeure à l'Université de Versailles, présidente du Conseil d'administration de la CP-CNU (Conférence permanente du Conseil national des universités), membre du laboratoire Printemps (CNRS) et co-directrice de la revue Cahiers du Genre;
- Eric Herbert, physicien, post-doc au Laboratoire ondes et acoustiques (LOA-ESPCI) à l'Université Denis Diderot - Paris VII;
- Sophie Pochic, sociologue, chargée de recherche au CNRS, Centre Maurice Halbwachs (EHESS-ENS) et membre du Conseil d'administration de Sauvons la recherche Paris;
- Daniel Steinmetz, chimiste, ingénieur de recherche au Laboratoire de Génie Chimique de Toulouse, élu au Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (SNTRS-CGT) et au Conseil d'administration du CNRS;
- Bernard Convert, sociologue, chargé de recherche au CNRS au Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE) à l'Université de Lille I. Auteur de Les impasses de la démocratisation scolaire : Sur une prétendue crise des vocations scientifiques (Raisons d’agir, 2006);
- Hélène Combes, politiste, chargée de recherche au CNRS (CRPS) à l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre Sauvons la recherche Paris;
- René Bagorski, conseiller confédéral CGT chargé des activités de la formation initiale et continue;
- Frédéric Neyrat, sociologue, maître de conférences à l'Université de Limoge (GRESOC) et membre de l'ARESER. Co-auteur de Universitas Calamitatum, Le livre noir des réformes universitaires (Editions du Croquant, 2003) et Pour l’éducation permanente (Syllepse, 2005) ;
- Voix : Anaïs de Courson, comédienne.

Passerellesud publie "Réforme des Universités"

L’autonomie pour quoi faire : simple outil de gestion ou début de privatisation ?

Conférence tenue le Jeudi 22 Novembre 2007 de 18 à 20 heures à l’IEP (Institut d’Etudes Politiques) de Lille, 84 rue de Trévise, organisée par ATTAC Lille, en partenariat avec Sauvons La Recherche (SLR) et le SNESup-FSU.

Vous en trouverez une restitution sonore avec le détail des interventions à cette adresse

Rendez-vous lundi 7 janvier contre la LRU

Le Comité de Mobilisation des Personnels de l’UPV donne rendez-vous à la communauté universitaire lundi 7 janvier à 12h sur le parvis A/B/C pour reprendre la lutte contre l’application de la loi LRU. A tous, d’ici là, une très bonne année 2oo8 - année de l’abrogation de la LRU.

Le Comité rappelle ses différentes demandes pour la rentrée universitaire :

1. Le retrait immédiat des vigiles d'une entreprise privée présents sur le Campus, parfois même dans les amphis.

2. La fin du " couvre-feu " de 19h qui tronque les cours de fin de journée et interdit les activités comme celles du théâtre

3. Le libre accès aux amphis et salles de cours sans qu’il soit besoin d’en demander l’ouverture préalable à du personnel extérieur.

4. Une plus vaste réflexion sur les maquettes, à la mesure des enjeux, alors que tout se déroule dans une urgence préjudiciable à un travail sérieux. Un groupe de travail sur les licences pourrait se mettre en place dès la rentrée en janvier.

5. La création d’un espace d'expression libre sur le site de l'UPV, avec un lien dès la page d’accueil, comme il en existe sur d'autres sites web d’universités, afin de permettre l’information de tous et la bonne tenue du débat démocratique.

6. L’accès aux listes de diffusion modérées de l’UPV (l-chens, l-iatoss, l-etudiants) afin de proposer une information pluraliste.

7. L'organisation de débats hebdomadaires, dans un espace dégagé par l’administration à cet effet afin que la communauté universitaire puisse s'informer et s'exprimer sur les réformes de l’université. (Le Comité propose ces premiers thèmes de débats : " Orientation de la recherche et économie ", " Relations entre Universités et Régions ", " Les media et les mouvements sociaux ").

8. La banalisation d’au moins une journée entièrement consacrée à la réflexion et aux débats sur ces réformes.

Le Comité s'associe à l’appel voté par la Coordination Nationale des Personnels Universitaires du 15 décembre :
La loi dite " Libertés et Responsabilités des Universités " (LRU) généralise le financement dirigiste par des fonds privés, met en concurrence les établissements, remplace les postes de fonctionnaires par des CDD et des CDI, organise la flexibilité des tâches des personnels, constitue un recul de la démocratie universitaire et encourage l’arbitraire du président d’université. On ne peut se satisfaire d’amendements dans l’application de cette loi : elle doit être abrogée !
Nous, personnels des universités rassemblés en coordination nationale le 15 décembre à Paris 8 Saint Denis, exprimons notre indignation face à la façon dont les présidents de nombreuses universités ont réagi en fermant administrativement leurs établissements. Nous condamnons également l’appel qui a été fait aux forces de police et aux sociétés de gardiennage, ainsi que la judiciarisation et toutes les formes de censure qui ont pour but d’interdire aux personnels et aux étudiants de poursuivre leur contestation de la loi dite LRU.Nous appelons les élus de toutes les instances universitaires au respect des droits d’expression, de réunion et de grève dans tous les établissements nationaux.
Nous appelons l’ensemble des élus du Conseil d’Administration à empêcher la mise en œuvre comme l’application de cette loi par tous les moyens dont ils disposent.

Ce qui se passe sur le campus est très grave.

par Olivier KRAIF, Université Stendhal - Grenoble 3

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave. On matraque des étudiants grévistes non violents. Qui plus est, ce sont des universitaires - nos propres dirigeants - qui font appel aux forces de l’ordre. C’est sans précédent. L' Université était un sanctuaire, un contre-pouvoir, un lieu d'échange et de discutions. C'est aujourd'hui un lieu de répression.

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave : en fait il ne se passe RIEN. La grande masse des personnels est absente. Les AG inter-U rassemblent quelques dizaines de membres du personnel. Comme si tout cela concernait une poignée de bloqueurs d’une part, et les forces de l’ordre d’autre part. Où sommes-nous ?

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave : une loi est en train de dessiner une AUTRE université. L 'Université de demain. L’Université de vos rêves - ou de vos cauchemars. Et tout ceci sans que vous ayez eu le temps d'y penser, sans que vous y ayez pris part - une loi votée comme ça, l’air de rien, un 10 août, pendant que vous tentiez d’oublier un peu votre métier pour penser à autre chose. Pendant que vous pensiez à autre chose, vos ministres eux, pensaient à vous. Ou plutôt : pour vous…

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave : votre métier est en passe de devenir un AUTRE métier. Vous pensiez avoir une mission : transmettre des connaissances à des étudiants - des connaissances générales, avec une valeur universelle, qui pourraient leur être utiles tout au long de leur vie d adulte : en tant que professionnel, mais aussi en tant que citoyen, en tant qu'être pensant. Vous pensiez que ces connaissances -ou ces outils- sont la meilleure garantie d’une bonne insertion professionnelle, dans le long terme. Dans l'université de demain, ces connaissances seront finalisées, et leur valeur sera mesurée à l’aune de l'insertion professionnelle. Or, celle-ci peut-elle être mesurée autrement que dans l’espace du local et l'intervalle du court terme ? La valeur d'une connaissance est-elle réductible à sa rentabilité économique immédiate ?

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave : l’AUTONOMIE des Universités ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Les Universités étaient dirigées par des universitaires, et financées par l’Etat. Les universitaires n’avaient de compte à rendre qu’a l’Etat, en fonction d’objectifs qu'ils s’étaient eux-mêmes fixés. Elles seront bientôt dirigées, en partie, par des acteurs du monde économique, et dépendront, en partie, des subsides de fondations privées. Elles auront des comptes à rendre au monde économique. Elle n’auront plus qu'une seule autonomie : gérer la pénurie financière. Avec les partenaires de leur choix.

Ce qui se passe en ce moment sur le campus est très grave : la science n’y sera bientôt plus libre. La finalité première de l’activité scientifique était de faire progresser la connaissance. Demain elle sera de faire fonctionner l’économie de la connaissance. La mission première de l’Université était de diffuser ces connaissances. Demain elle sera de déposer des brevets pour les protéger. Dans un monde ou certaines entreprises voudraient breveter le vivant, où seront les garde-fous ? Serons-nous contre-pouvoir, ou complices ? Que vous soyez pour ou contre la LRU, pour ou contre le blocage, pour ou contre le gouvernement, IL EST URGENT DE SE DONNER LE TEMPS de s’informer sur le texte, d’en évaluer les conséquences, de réfléchir sur ce que nous sommes et ce que nous voulons devenir. C’est une exigence démocratique. NOUS SOMMES LES PREMIERS CONCERNÉS. C’est pourquoi je me permets de vous écrire ce texte, en tant que membre de la même communauté.

Soyons nombreux aux AG des personnels, aux commissions de réflexion, mobilisons-nous ! Demain il sera trop tard. Bien trop tard, pour dire : nous ne savions pas…

Olivier Kraif
Maître de conférences en Informatique (Qui n a aucune envie de devenir Maître de conférences en Certification Microsoft, ou Partenaire Intel, à l’Université Stendhal (TM))

Le 19 décembre.

CR de la réunion de V. Pecresse avec les bureaux des sections CNU (17/12/2007)

A télécharger ici => http://cmp.upv.free.fr/CR_Reunion_CNU_Pecresse_17-12-07.pdf

Le Cneser a voté "contre" le budget 2008 de l'Enseignement supérieur

La communauté universitaire, à travers le Cneser, a voté lundi "contre" le budget prévu pour 2008 par le ministère de l'Enseignement supérieur, par 37 voix "contre", 10 "pour" et 3 "abstentions", a-t-on appris auprès du Snesup-FSU. Le Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Cneser) est une instance représentative et consultative de la communauté universitaire. En outre, lors de ce Cneser, une intersyndicale Snesup-FSU, Unef, Snasub-FSU, FSU, Sup'recherche Unsa, SNPTES-Unsa, A&I-Unsa, Sgen-CFDT, FERC-Sup- CGT et FCPE a adopté une motion (30 voix "pour", 7 "contre", 6 "abstentions") demandant notamment au ministère de "s'engager sur un plan pluriannuel de créations d'emplois", indique le syndicat dans un communiqué.

"Le Cneser considère que ce budget et sa répartition sont inacceptables. Le Cneser demande que le ministère s'engage sur un plan pluriannuel de créations d'emplois et qu'il accorde les financements nécessaires à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche", selon la motion."
"Le budget 2008 ne prévoit aucune création de postes, alors que les manques en personnels de toutes catégories sont criants et que des créations de postes sont une condition nécessaire pour améliorer la réussite des étudiants en licence.", poursuit le texte.
"Quant au 1,8 milliard d'augmentation annoncé, il ne bénéficie réellement que marginalement aux étudiants, aux personnels, aux universités, aux organismes de recherche publique, puisque ces nouveaux crédits sont affectés pour l'essentiel à l'augmentation des exonérations d'impôts, à un jeu d'écriture sur le paiement des retraites des personnels, à des opérations immobilières prévues depuis longtemps", selon les signataires.

vendredi 21 décembre 2007

Compte rendu de la réunion du Comité de mobilisation du personnel UPV du 21 décembre 2007

1. Discussion sur les maquettes de la licence : ne serait-il pas nécessaireque soit organisée une plus vaste réflexion sur les maquettes, à la mesure des enjeux, alors que tout se déroule dans une urgence préjudiciable à un travail sérieux ?
Au lieu de s’en tenir aux textes réglementaires, ce qui relève des “bonnes pratiques”, on nous impose d’anticiper l’application du “plan réussite en licence” de la Ministre, qui reste vague et n’est qu’un document d’orientation (sic) sous forme d’un simple fichier powerPoint !
Les maquettes devraient répondre aux exigences particulières de chaquedépartement quant à la question des stages et de la pluridisciplinarité.Un groupe de travail sur les licences pourrait se mettre en place dès larentrée en janvier, malgré un calendrier assez fou.

2. Un espace d'expression libre sur le site de l'UPV, comme ilen existe dans d'autres sites web des universités, ne serait-il pas nécessaire pour l’information de tous et la bonne tenue du débat démocratique ?

3. Combien d'argent faudra-t-il continuer à payer à la société des vigiles présents avec leurs chiens à l'Université ?Jusqu'à quand ceux-ci seront sur le campus ? Devrons-nous continuer à demander à du personnel extérieur les clefs des locaux pour faire cours ?Combien de temps les collègues vont-ils tolérer cette présence jusque, y compris, dans leurs amphis ?

4. Jusqu'à quand va durer le couvre feu ? La fermeture de l'Université à 19h ne facilite pas le rattrapage des cours et interdit les activités comme celles du théâtre.

5. Ne serait-il pas souhaitable, pour approfondir la réflexion sur les enjeux des diverses réformes universitaires, pour renouer les échanges avec nos étudiants et donc favoriser le dialogue social, d’organiser un débat hebdomadaire, dans un espace dégagé par l’administration à cet effet ?

Le comité du personnel souhaite organiser à l'UPV des débats hebdomadaires autour desquestions suivantes avec des personnalités extérieures:
- Orientation de la recherche et économie, avec la participation deJean-Pierre Liautard, du SNCS-FSU, syndicat des chercheurs,Université de Montpellier II; (le jeudi 17 janvier à 16h, à confirmer)
- Les relations entre Universités et Régions;
- Les media et les mouvements sociaux

Des images du mouvement à Montpellier 3





Un membre du personnel de l'UPV frappé et étranglé par les policiers devant l'entrée de l'université !



Les images de France 3 sud





Vidéos de l'évacuation


Evacuation UPV (10 décembre 2007)




Ces nouveaux étudiants de l'UPV qui (...) bousculent au portillon !...




























Appel à promouvoir Français, Lettres, Langues, Arts, Philosophie, Sciences Humaines...

Le dispositif institutionnel mis en place récemment dans le cadre de la recherche, de l’enseignement et de la création en France suscite réflexion et nécessite des rééquilibrages plus favorables à l’intérêt général. En effet, la loi sur la recherche votée en 2006, à l’origine des pôles de compétitivité, de même que la LRU (loi sur les libertés et responsabilités des universités) adoptée en 2007 ont des conséquences préjudiciables pour l’avenir des disciplines littéraires, linguistiques, artistiques, de la philosophie et des sciences humaines. Avec cette nouvelle législation, l’accroissement de la collaboration des universités et des entreprises, en particulier par la médiation de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), crée une concurrence excessive entre universités, sur le critère principal de la rentabilité. A la suite de la réforme drastique du statut d’intermittent du spectacle, la quasi-exclusion de ce dispositif des disciplines et filières précitées conduirait à une catastrophe d’ordre culturel, scientifique, artistique, social…
D’ores et déjà, la baisse des effectifs dans les universités de Lettres, arts et sciences humaines est alarmante ; à cet égard, il est important d’en soutenir l’exercice : création de pôles régionaux de recherche à caractère socio-culturel, maintien des diplômes nationaux , des préparations aux concours nationaux de recrutement (CAPES, agrégation...), des masters dans tous les établissements, meilleure articulation entre classes préparatoires et licences, amélioration des débouchés professionnels des diplômés…. Tout cela ne pourra se faire à moyens constants, l’insuffisance des budgets des UFR concernées étant une cause essentielle de leur manque d’attrait. Comment ne pas voir que la revalorisation des formations universitaires en Lettres, arts et SHS s’impose pour intéresser de plus nombreux lycéens à choisir la série L des lycées ?
En effet, le rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN) Evaluation des mesures prises pour revaloriser la filière littéraire, publié en 2006, met en garde sur la menace de disparition de cette filière : rappelons que le public, comme dans le Supérieur, en est majoritairement féminin, par conséquent vulnérabilisé. Dans le même temps, un discours largement médiatisé relègue le Français, discipline pourtant fondamentale, à l’enseignement de la lecture et de l’écriture à l’école primaire, à la lutte contre l’illettrisme…Cette situation est d’autant plus préoccupante que, confronté à la crise des valeurs sociales et juvéniles dans le contexte de la mondialisation, le système scolaire doit renforcer, comme l’indique la dernière loi d’orientation, l’éducation à la citoyenneté, celle-ci étant l’une des missions de l’enseignement du Français.
Pour la sauvegarde de la filière L, l’une des propositions de l’IGEN réside dans la création de cinq dominantes : littératures et civilisations, arts et culture, communication et maîtrise des langages, sciences humaines, institutions et droit. Parmi ces dominantes, les trois premières sont des spécialités académiques du Français et des Lettres : cette clarification permet de cultiver des liens précieux entre enseignements supérieur et secondaire dans ces disciplines et d’ouvrir, ce faisant, la filière L au monde de l’intellect et des métiers. Cela dit, la réhabilitation de cette filière et au delà de l’enseignement du Français présuppose une plus grande harmonisation de la formation des maîtres, dans les trois domaines des Lettres (Lettres anciennes, françaises et francophones), des sciences du langage et des arts, ces deux dernières spécialités étant nécessaires à la maîtrise des composantes communicationnelles et culturelles des enseignements. A l’instar du statut tripartite des Lettres Classiques (Français-Latin-Grec), les spécialités précitées doivent être intégrées au statut des Lettres Modernes. Concernant les sciences humaines, ce domaine de savoir devrait être partagé par plusieurs disciplines (Lettres, philosophie, histoire-géographie, sciences économiques et sociales…), en particulier pour optimiser les TPE (travaux personnels encadrés). Quant au FLE (français langue étrangère), il doit bénéficier d’un véritable statut professionnel pour favoriser tant l’intégration des populations immigrées que le rayonnement du Français dans le monde. Enfin, pour la mise en pratique de cette politique éducative, l’on peut prendre exemple sur la création des IREM (Instituts de recherche sur l’enseignement des Mathématiques), acteur notable de la pérennisation d’un pôle scientifique de qualité (filière S).
Dans cette perspective, nous appelons à la rédaction d’un manifeste qui médiatise la réflexion spécifique des littéraires, linguistes, artistes, philosophes et spécialistes des sciences humaines sur « l’économie de la connaissance » , ce concept ambigu ayant été promu par le Conseil européen de Lisbonne (mars 2000) et étant à l’origine des involutions actuelles. Et nous demandons que soit négociée avec tous les acteurs du système éducatif une autre réforme de l’Université et de l’Ecole, qui fasse droit à leurs missions essentielles, désintéressées et universelles, d’élaboration et de transmission des savoirs et des cultures.
Dans le cadre du débat sur la LRU, nous invitons enfin universitaires, enseignants, étudiants, parents d’élèves…à se mobiliser sur ces questions fondamentales de citoyenneté qui engagent notre avenir.

Premiers signataires : Edgar Morin, philosophe et anthropologue à l’EHESS et à l’UNESCO (Paris) Michel Cazenave, écrivain philosophe des sciences, responsable de programmes à France Culture (Paris) Anne Brenon, archiviste paléographe et historienne médiéviste. Ecrivain (Midi Pyrénées) Philippe Corcuff (MCF sciences politiques) Institut d’Etudes Politiques de Lyon- Ecrivain Jacqueline Martin (MCF économie sociale) Université de Toulouse 2 le Mirail- Equipe Simone Sagesse (Savoirs, Genre, rapports sociaux de Sexe) Frédéric Sawicki (MCF sciences politiques) Université de Lille II- Membre du Bureau national de Sauvons la recherche (SLR) Régine Tassi (philosophie- Tours) coordonnatrice de la commission Education d’ATTAC Michel Ducom (Lettres- Bordeaux) membre du bureau national du GFEN. Secteur « Ecriture » Marlaine Cacouault Bitaud (MCF sociologie-sciences de l’éducation) Université de Paris V Sorbonne Jean Paul Engelibert (MCF Littérature comparée) Université de Poitiers Catherine Grall (MCF Sciences humaines et sociales) Université de Picardie Françoise Graziani (MCF littérature comparée) Université de Paris VIII Zineb Ali- Benali (MCF littérature francophone) Université Paris VIII Martine Créac’h (MCF littérature française) Université Paris VIII Alexandra Maltaverne (Lettres Modernes) Université de Paris VIII Didier Coureau (MCF études cinématographiques) Université de Grenoble III Philippe Vitale (MCF sociologie) Université de Provence, membre du LAMES/MMSH-CNRS Elizabeth Rallo Ditche (MCF littérature comparée) Université de Provence Fabien Faure (MCF arts plastiques et histoire de l’art) Université de Provence-Aix Marseille 1 Agnès Steuckardt (MCF langue et linguistique française) Université de Provence Florence Gauthier (MCF HDR Histoire moderne) Université Paris VII Nathalie Gauthard (MCF ethnoscénologie- Département arts du spectacle) Université de Nice Sophia Antipolis Sophie Saffi (MCF d’italien), Université de Provence, Aix-Marseille 1 Bilge Aykin, enseignante (Académie d’Aix Marseille) Odette Gorsse, (MCF honoraire d’espagnol) Université de Toulouse 2 le Mirail Marc Vitse, Professeur émérite d’espagnol) Université de Toulouse 2 le Mirail Chantal Zaouche Gaudron (professeure de psychologie de l’enfant) Université de Toulouse 2 le Mirail Gérard Neyrand (professeur de sociologie) Université de Toulouse Paul Sabatier- Directeur du centre interdisciplinaire méditerranéen d’études et de recherches en sciences sociales Claude Boutin (Professeur honoraire de biologie) – Université de Toulouse Paul Sabatier Simone Castillo (MCF en chimie retraitée) –Université de Toulouse Paul Sabatier Aurélie Saubin, étudiante en master (Lettres et arts), Université Stendhal de Grenoble Manon Bouchareu, étudiante L3 Paris 8 Vincennes Saint Denis Muriel Pujol, Professeure des écoles, Versailles, Yvelines Michel de Caso, artiste peintre (Languedoc Roussillon) Anne Marie Garat écrivain François Taillandier écrivain Esra Aykin poète, nouvelliste, enseignante en allemand et Lettres Jean Claude Lebrun, critique littéraire (L’humanité, Les matins littéraires) Henri Callat, philosophe et animateur de l’ADREUC (Association pour le développement des rencontres et des échanges universitaires et culturels)- Carcassonne André Chareyre (philosophe) et Hughette Dubois (sociologie) co-fondateurs du groupe interdisciplinaire Helena- Carcassonne)
Collectif « Promotion du Français et des Lettres » de Toulouse : Martine Boudet (agrégée de Lettres Modernes) Françoise Amiel (certifiée de Lettres Modernes), Josette Combes (socio-linguiste), Christine Sedraine (enseignante en Français Langue Etrangère- FLE, écrivain), Martine Steinmetz (certifiée de Lettres Modernes) Franc Bardou (certifié d’occitan) écrivain Lucienne Boudet (certifiée d’espagnol retraitée) Didier Feltrin (certifié d’économie-gestion)

Contact (pour soutien) : promofs.lettres@gmail.com (collectif « Promotion du Français et des Lettres »)


Publié le lundi 17 décembre 2007

La LRU, un outil pour privatiser les universités, brader leur patrimoine, dans le cadre de l´Espace Européen de Recherche...

par Jacques Maillard, SNCS

Un obstacle actuel est le statut des chercheurs et enseignants-chercheurs, le code de l’éducation, la loi de 84 qui garantit "totale liberté d’expression et autonomie pour les chercheurs dans le cadre de leur recherche" (article 57).

Comme beaucoup d’autres, cet obstacle sera pulvérisé par les injonctions de Bruxelles. Car la loi LRU est en réalité une adaptation aux directives à prévoir.

Le traité institutionnel (voir "traité de Lisbonne" sur le site de l’Union européenne) reprend textuellement en ses articles 137 et 138 le texte des articles 253 de la "constitution" giscardienne rejetée par le peuple. Ces articles instaurent la possibilité pour l’Union de faire des "directives" pour "construire l’espace européen de recherche", donner des "orientations, mettre en place des indicateurs", faire la "surveillance", imposer les "bonnes pratiques"... de la recherche.

Pour avoir une idée du genre de directives auxquelles il faut nous attendre, il suffit de regarder la "recommandation" et la "charte des chercheurs" qu’elle introduit, de cette même commission européenne. La charte oblige (ceux qui, "volontairement", la signent) à s’assurer avant toute publication que sa hiérarchie et son "bailleur de fonds" sont d’accord. De même, avant de commencer ou de stopper une recherche. Demain, la recommandation deviendra directive et ce sera obligatoire : l’article 57 sera "de facto" aboli dès que, grâce à la ratification du traité de Lisbonne, la commission aura pu transformer cette recommandation en directive.

Remarquons que dans ce traité la commission garde l’exclusivité de la proposition de loi, violant les principes de séparation et d’équilibre des pouvoirs, et que, dans des "compétences partagées", c’est elle qui fixe ce qu’elle partage.

Ceci aura pour effet d’annihiler le jugement "par les pairs" sur une base strictement scientifique des chercheurs, car leurs publications et leurs travaux pourront être interdits par la hiérarchie : si les travaux sont secrets, qui est garant de la qualité scientifique ?

En parallèle, la libre disposition du patrimoine (immeubles, brevets, cours, logo...) par les présidents doit être associée au dispositif "Risk Share Financing Facility", introduit pour le 7ème PCRD. Ce dispositif incite les centres de recherche et d’enseignement supérieur à largement s’endetter, grâce à la "Banque Européenne d’Investissement", qui exigera l’hypothèque sur le marché international de ce patrimoine. Pour les statuts de cette banque, voir le même traité : avec un capital de départ de 168 milliards d’euros et des statuts très intéressants, "tout y est possible", selon la formule de notre président. Au lieu de donner des crédits d’Etat, on obligera les unités à faire des contrats avec objectifs et endettement adéquats. Il est prévu que les fonds levés par endettement soient six fois plus importants que ceux investis par les Etats.

L’espace européen de la recherche est vu comme un grand marché, avec des "opérateurs" de recherche (donc publics ou privés), des agences de financement (ANR par exemple), des agences d’ "évaluation" (AERES), qui doivent noter les projets, les unités (comme les agences de notation financière qui viennent de se glorifier sur le marché des surprimes US). Les chercheurs et enseignants-chercheurs ne sont pas, pour le moment, évalués par cette agence, uniquement pour ne pas affoler les personnels. Mais il est clair que le système mis en place détruit à court terme le système d’évaluation du comité national et du CNU. En effet, comment noter les personnels en ignorant les unités et vice-versa ? Pour l’instant, seul le privilège d’évaluation de ces unités a été enlevé au Comité national du CNRS.

De surcroît, le recours massif au CDD fait que les jeunes ne peuvent même pas s’appuyer sur les anciens statuts.
Dans un tel cadre "concurrentiel", à terme, toute action d’un chercheur, d’un enseignant, d’une université ou d’un laboratoire qui ne s’inscrit pas dans cette logique marchande pourra être attaquée par les "opérateurs" concurrents pour "distorsion de concurrence" (toujours existante mais cachée dans le corps du traité). Tout chercheur ne respectant pas la "propriété intellectuelle" de son "maître", sera puni par le licenciement, voire de lourds dommages et intérêts...

Cette privatisation de l’université s’inscrit dans un grand mouvement de privatisation que l’Europe impose au prétexte de réduire la dette. Il faut donc brader les actifs (par exemple les locaux des universités, comme ceux de la poste, des gares de triages, etc...) et réduire les dépenses. Je vous invite à lire le rapport de l’INSEE 1057 sur le patrimoine de la France en 2003. Ce document montre que la dette de l’Etat n’est qu’un prétexte pour privatiser les recettes, au profit des oligarques, et pour réduire les travailleurs du public comme du privé en quasi-esclaves. Il n’y a pas de limite aux attaques contre les droits et les créances des travailleurs. Dans "Thalburg, petite ville nazie", l’écrivain américain Allen décrit comment toute résistance et tous les syndicats de cheminots furent détruits en 1932 en Prusse, seulement par la menace du licenciement, la direction des chemins de fer ayant uniquement changé le contrat de travail permanent des salariés en contrat sans condition de licenciement autre que le bon vouloir du patron.

En réalité, on ne fait pas, comme pour toute entreprise ou particulier, la balance entre l’actif et le passif. Les traités européens ne considèrent que la dette "brute", ignorant tout actif. Elle ignore aussi la richesse de certains particuliers, qui ayant des créances sur l’Etat, peuvent aussi contribuer en proportion de leurs revenus exorbitants ou sont susceptibles d’être imposés largement sur un patrimoine immense douteusement acquis (vente bradée de sociétés d’Etat, comme la CGM, monopole abusif...). On s’aperçoit alors dans ledit document que l’actif, positif, de l’Etat a progressé malgré tout entre 1995 et 2003 (de 244 à 369 milliards). Par contre, on brade de nombreuses industries (hier Pechiney, Airbus, France Telecom, Renault, ELF... aujourd’hui c’est le tour d’EDF, de la SNCF, de la poste...) au profit d’oligarques nationaux et internationaux, détruisant les actifs de la nation, son indépendance et les conditions de vie honorables de la masse des travailleurs. Inversement s’est créée une classe de parasites oligarchiques, gaspillant un quart environ du PNB chaque année, et possédant près de la moitié du patrimoine du pays (environ 4000 milliards sur 8200 milliards d’euros pour moins de 400 000 personnes), ou le vendant à des prédateurs étrangers (fond KKR par exemple). L’université, le CNRS et les autres EPST, grâce à l’Europe et à la LRU, tomberont dans leur escarcelle.

Publié le jeudi 20 décembre 2007

Indices persistants de la suppression des CAPES-Agrég.

Cher(e)s collègues,

Je me permets de vous transférer l'information que nous recevons les uns et les autres. En outre, est arrivé, hier, le numéro de la revue L'Agrégation.

- suppression de l'agrégation et du capes prévue pour 2009. Les IUFM seuls auront droit à former des enseignants bivalents à partir de la licence. Confirmé lors de la réunion (décembre, Lyon) des préparateurs ENS-LSH.

- lien qui permet d'avoir accès à la lettre de mission de M Darcos de la part du président de la république. http://www.elysee.fr/elysee/root/bank/print/79113.htm

- "Dans la continuité de la loi d'orientation du 23 avril 2005, vous veillerez, en lien avec la ministre de l'Enseignement supérieur et de larecherche, à ce que les instituts universitaires deformation des maîtres donnent aux enseignants les outils dont ils ont réellement besoin pour exercer leur métier, et non pas qu'ils cherchent à imposer certaines méthodes de préférence à d'autres. La formation des enseignants devra durercinq ans et sera reconnue par un diplôme de niveau master."

Sans doute vous souvenez-vous de la fin du courriel du 7 décembre 2007(17h10) adressé par notre collègue Georgette Dal (campagne BCU 2007-2008), à savoir: "Je profite de ce message pour vous informer de la disparitionannoncée des BCU telles que nous les connaissonsactuellement. A compter de la rentrée 2008-09, elles devraient être remplacées par des compléments debourses attribués aux étudiants méritants, bénéficiaires par ailleurs d'une bourse sur critère social, pour une entrée en M1".

Tout cela va dans la même direction. Il nous faut, me semble-t-il, connaître la position de nos sociétés professionnelles respectives (Société des Anglicistes de l'enseignement Supérieur, des Américanistes, des Germanistes, des Historiens, etc.), des CNU (au moins de leurs présidents et de leurs bureaux en attendant les sessions plénières de qualification en janvier-février) et des présidents (passés et présents) de jurys des deux concours puis réunir les informations obtenues dans les diverses disciplines.

Bien cordialement.
Guyonne Leduc
Responsable élue des concours (UFR Angellier)
Membre du jury de l'agrégation externe (1994-1997)


PS : Pour information : extrait du communiqué du Comité de la Société des agrégés (http://www.societedesagreges.net/)

Inquiet de certains propos officiels sur la fonction publique, le Comité réaffirme son attachement aux concours nationaux, moyen le plus républicain de recruter des professeurs compétents, et à l'attribution d'un poste par l'état à tout lauréat de l'agrégation ou du CAPES après sa titularisation. Il s'oppose à toute modalité différente, en particulier à la contractualisation, qui transformerait en un métier occasionnel une profession qui doit être avant tout considérée comme une mission, voire une vocation.



Communiqué des Enseignants de l'Université de Perpignan

La relation pédagogique est fondée sur le respect mutuel et réciproque de l’ensemble des membres de la communauté universitaire. Si nous ne pouvons pas approuver les menaces proférées et inscrites sur le mur, nous condamnons la démarche qui a poussé certains de nos collègues à porter plainte nominativement contre deux étudiants. L’arrestation à domicile, la mise en garde à vue et la perquisition sont des mesures violentes et disproportionnées au regard des faits qui semblent leur être imputés. Ces deux étudiants sont identifiés comme des responsables syndicaux, particulièrement visibles dans le mouvement, ce qui nous rend très inquiets des risques de criminalisation de la contestation étudiante
L’Université doit rester un lieu d’expression et de liberté d’opinion et nous nous insurgeons contre ces atteintes à nos libertés.
C’est pourquoi nous demandons le retrait des plaintes.

Université de Perpignan, 21 premiers signataires le 20 décembre 2007, 14 h :
Jacqueline AMIEL-DONAT, Professeur Droit privé ; Pascale AMIOT, Mcf Anglais ; Sophie AVARGUEZ, Ater Sociologie ; Corentin BARBU, Chargé de TD ; Patrick BARTHE, Technicien ; Hervé BLANCHARD, Mcf Economie ; Ahmed BEN NAOUM, Professeur Sociologie ; Marie CHARTIER, vacataire Sociologie ; Joëlle CORDESSE, Chargée de TD ; Alain GIRARD, Mcf Sociologie ; Marie GRAU, Bibliothécaire IFCT ; Aude HARLÉ, Ater Sociologie ; Rachid ID YASSINE, vacataire Sociologie ; Philippe LANGLOIS, Professeur informatique ; Eliane LE DANTEC, Mcf sociologie ; Marie-Anne LEFEVRE, Maître de conférences ; Suzanne MARTZLUFF, Documentaliste SCUIO ; Elsa MATZNER, Mcf Anglais ; Jean-Louis OLIVE, Mcf Sociologie-Ethnologie ; Bernard SCHEOU, Maître de conférences ; Nathalie SOLOMON, Mcf Littérature.
Nous ont rejoint avant 19 h :
Cristina BADOSA, Pr Catalan ; Martine BERTHELOT, Mcf Catalan ; Eliane BRELY, bibliothécaire adjointe site Percier ; Nathalie PELLEGRIN-LONGUEMARD ; Thierry TALBERT.
Le 20 décembre 2007

jeudi 20 décembre 2007

Compte-rendu de l'assemblée du 19 décembre

L'assemblée des personnels et des étudiants réunie le 19 décembre 2007 demande à la Présidence de l'Université Paul Valéry :

1. L'attribution d'un lieu permanent de débat sur le Campus afin que la communauté universitaire puisse s'informer et s'exprimer sur les réformes (LRU et plan "Réussite en Licence") au moins deux fois par semaine ;

2. le retrait immédiat des vigiles d'une entreprise privée présents sur le Campus, y compris dans certains cours !

Les hommes en noir, nouveaux étudiants

Le message reçu d'un collègue :

"Hier mercredi matin, j'étais avec une centaine de mes étudiants de licence 3 à l'amphithéâtre A, à l'heure et lieu de notre cours habituel. A peine nous commencions à discuter, que je remarque tout en haut de l'amphithéâtre un individu étrange, debout, tout de noir vêtu. Je lui propose, s'il est étudiant, de s'approcher et s'asseoir. Il répond qu'il n'est pas étudiant. Je lui prie alors de quitter la salle, ce qu'il refuse en prétextant qu'il est un employé de l'université. Je lui demande alors, à plusieurs reprises, de m'indiquer son nom. Il refuse de le faire et il appelle plusieurs collègues (à juger par l'uniformité vestimentaire) qui prennent place dans l'amphithéâtre. Jugeant que la sécurité de mes étudiants et la sérénité d'une activité universitaire n'étaient plus garanties, mes étudiants et moi, nous quittonsla salle."

Il y a une semaine...

mercredi 19 décembre 2007

Deux étudiants de l'Université de Perpignan arrêtés à leurs domiciles

Deux étudiants de l’Université de Perpignan, Yann et Pierre, ont été arrêtés ce matin, mercredi 19 décembre 2007, à 7 heures, à leur domicile au motif de " dégradations, vol et menaces de mort " (confirmé par leur avocat à 12h20). La police perquisitionne leurs deux domiciles en ce moment. Nous constatons avec stupeur et avec un très profond écœurement que les motifs cités ci-dessus émanent d’une plainte formulée par M. Jean Benkhélil, Président de l’Université de Perpignan Via Domitia, soutenu par son conseil d’administration. Cette plainte figure en page d’accueil du site officiel de l’UPVD, une université qui crache sur ses étudiants !
Il y a peu, le même Président, qui invitait les vigiles en blousons noirs (milices privées et non assermentées) sur le campus (coût 40 000 euros), attestait que c’était pour prévenir des heurts " entre étudiants ", preuve aussi que, si l’amphi 4 était bloqué au titre de la demande d’abrogation de la LRU, l’amphi 3 était aussi bloqué au titre de la reprise des cours, et que, des deux groupes adverses (on n'a rien fait pour les rapprocher), on peut légitimement se demander lequel était le plus violent, ou lequel était réellement noyauté par des éléments extérieurs, ou extérieurs de l’intérieur, à savoir des enseignants encartés… Quel que soit le degré (subjectif) de gravité des faits et l’étendue (réelle ou supposée) des dégâts (matériels pour l’administration, physiques pour la coordination étudiante), il y a un grave excès à porter plainte au pénal et à traiter des revendications politiques et des inquiétudes professionnelles en actes délictueux. Non seulement on interdit ou on empêche tout débat de fond sur la LRU, mais on considère comme une attitude coupable le fait d’oser la lire, l’analyser et la dénoncer comme une infamie - elle-même produit d'une concertation "choisie" (CPU et non CP-CNU par exemple !).
On assiste incontestablement à une grave criminalisation des luttes étudiantes qui, même si elles ont usé de modes radicaux comme le blocage, ne relèvent pas pour autant du pénal et du délit de droit commun : à ma connaissance, quoi qu’en disent certains enseignants hystériques (qui ont eux-mêmes " débloqué " l’amphi 4 avec grande violence le mercredi 5 décembre), il n’y a eu de blessés que du côté des étudiants grévistes. Quant aux dégradations (tags et graffitis sur les murs de l’amphi, ou dommages d’une autre nature ?), il est facile de faire porter le chapeau a posteriori à ceux qu’on a déjà désignés, stigmatisés et criminalisés. D'autres dégradations ont été commises après les événements : commises par qui ? et pourquoi ?
On a parfois honte de la corporation où nous devons cohabiter avec certains collègues que ne dérange aucunement l’idée de voir des jeunes gens turbulents arrêtés à demeure au petit matin. Que ceux qui ont parlé de menaces de mort jurent que l’idée même ne vient pas d’eux ! ou plutôt le parjurent… Comment peut-on à ce point enseigner et haïr de concert ? Même les grands bavards syndicaux sont absents ou en retrait. Que se passe-t-il dans cette petite université ? Et dans tout le pays ?

JLO,
Enseignant de l'UPVD, en colère contre la LRU et ses portefaix locaux et localistes.

Vote du CA de mardi 18 critiquant la gestion de la crise

Le CA a voté hier la motion suivante par 26 oui, 24 non et 4 bulletins blancs dans un scrutin secret demandé par le président.

« Le C.A. réuni ce jour regrette la gestion de la crise par la direction de l’université. L’équipe présidentielle a rendu difficile le dialogue avec les étudiants en décidant précipitamment de la fermeture administrative. Une telle décision prolongée pendant près de deux semaines a privé les étudiants et les personnels des lieux institutionnels de discussion et de débat, aboutissant de fait à la radicalisation du mouvement. Devant une telle situation de blocage, le recours aux forces de police (forcément générateur de violences) est alors présenté comme l’unique moyen de réouverture de l’université, alors qu’il est le résultat des décisions même prises par la direction de notre établissement. »

Communiqué de la Vice-Présidente démissionnaire du Conseil d'Administration

Notre université traverse une crise difficile, liée à la loi LRU. Les personnels et les étudiants sont légitimement inquiets pour le devenir de l’université française. Or, dans notre établissement, aucune mesure n’a été prise pour faciliter les débats: l’analyse de la loi au Conseil d’administration a été tardive, la demi-journée banalisée pour les personnels est arrivée bien tard, elle aussi. Les discussions avec les étudiants n’ont pas eu lieu sur le fond.

Quant à la gestion de la crise, elle accentue les clivages et augmente les tensions dans la communauté universitaire. C’est le choix de la violence qui l’a emporté. Faute de dialogue et de concertation, les personnels et les étudiants ont été destabilisés, malmenés, divisés. Le président, seul, a décidé de demander une intervention policière sur le campus. Il a choisi, seul, de réaliser sous le contrôle policier un simulacre de consultation, qui se révèle aujourd’hui inefficace, à moins que l’on continue dans l’escalade et que les forces de l’ordre ne reviennent pour une quatrième fois sur le campus.

Il y avait une autre voie dans ces circonstances dont je ne nie pas qu’elles soient difficiles. Pourquoi ne pas avoir consulté le CEVU réuni pour les habilitations à l’heure où l’intervention policière a été décidée? Pourquoi ne pas avoir tenu le CA le lendemain? Pourquoi ne pas avoir consulté les vice-présidents et les directeurs d’UFR? Pourquoi ne pas avoir laissé la communauté universitaire s’exprimer et organiser son service d’ordre, comme cela a été proposé par certains d’entre nous? Ce qui nous divise aujourd’hui aurait pu nous rassembler et sans doute nos étudiants auraient-ils pu sortir la tête haute du conflit. Au lieu de cela, un silence pesant émaillé d’arrêtés et de communiqués contradictoires, un silence assez proche du mépris, face à une communauté qui, pourtant, se rassemblait dans un désir presque unanime de remettre en route l’institution.

Telle n’est pas ma conception de la présidence. Pour moi, elle se doit de souder la communauté universitaire, de l’entraîner vers un projet clairement défini emportant l’adhésion de chacun, parce que chacun s’y reconnaît, y voit son rôle et les bienfaits qui en ressortiront pour tous. En cas de crise, un président consulte, écoute, rassure, galvanise pour agir. Il n’oscille pas entre la peur et la violence. En cas de crise, il ménage l’issue et reste dans une position qui vise à réconcilier.

Pour moi, c’est la tête haute que je veux sortir de mes fonctions électives universitaires. Jamais on ne me fera croire que la force peut remplacer le dialogue. Jeudi, nous avons donné à nos étudiants un exemple pitoyable de démocratie, en les faisant voter sans liste d’émargement, sans accès au dépouillement et avec des cars de CRS dans le paysage proche. On me dit que beaucoup d’entre vous souhaitaient cette issue, On me dit que ma voix ne sera pas entendue. On me dit même qu’on pourrait rire de moi. Tant pis.

J’ai beaucoup travaillé pour nous tous ces derniers temps, mais sans succès. Mon travail sur le budget et les préconisations que j’ai faites pendant ces dix-huit mois, sont restés sans échos. La lettre de cadrage, prête depuis huit semaines n’a pas été examinée. Il manque un million d’euros pour monter le budget. Lors de mon élection, le président a dit me confier la gestion des personnels. Je n’y ai jamais eu accès et j’ai vu, impuissante, le gâchis des compétences se faire sous mes yeux. Je n’ai rien pu faire non plus sur le redéploiement des postes enseignants et pour la maîtrise des heures complémentaires. Je n’ai pas été entendue sur la question du resserrement de l’offre de formation. J’ai été tenue écartée de la question des locaux pourtant brûlante au moment de la révision du contrat de Projet Etat Région, à l’heure où nous allons probablement perdre Saint-Charles et la Rue l’Abbé de l’Epée, et où il est question, peut-être, quand il y aura eu une délibération du CA, si on l’en saisit, de construire encore sur le Campus. Le contrat d’établissement, pour lequel j’ai fourni un énorme travail, ne soustend pas un projet qui pourrait remobiliser nos forces. L’interU va à la dérive et se noiera dans le PRES, si jamais ce dernier arrive à émerger. Seule la recherche, semble prendre la bonne voie, avec son regroupement d’équipes, sa nouvelle structuration, ses thèmes fédérateurs qui, s’ils ne se développent pas dans le PRES, trouveront leur place dans la MSH.

Au-delà de la crise actuelle, le bilan est plus qu’inquiétant. Qui peut actuellement remettre en marche notre lourde machine? Le Président est-il en état de mobiliser la communauté universitaire? A-t-il encore sa confiance?

Quant à moi, je sais que désormais mon travail est inutile, et que cautionner par ma présence dans l’équipe de direction ce qui vient de se passer sur ce campus m’est éthiquement impossible. Vous m’avez souvent entendu soutenir que mon travail était technique, qu’il suffisait de bien étudier les dossiers pour qu’émergent des solutions consensuelles, en un mot, que dans mon travail, je dépassais le politique. Aujourd’hui le politique me rattrape. C’est pourquoi je vous remets ma démission en vous remerciant de la confiance que vous m’avez accordée pendant ces longues années. Merci aussi à tous ceux avec lesquels j’ai travaillé et qui ont instruit avec moi les dossiers que j’avais en charge, faisant la preuve de leurs compétences et de leur goût du travail. Cela ne manque pas dans notre université, et c’est là-dessus qu’il faudra s’appuyer pour que l’université Paul Valéry retrouve la place qu’elle mérite.

Marie-Paule MASSON

Un autre type de gestion de crise ... à Paris 3

Le Président de Paris 3 Sorbonne Nouvelle Centre Censier, Bernard Bosredon, s¹est exprimé ce matin 18 décembre 2007 en amphi B lors de la première réunion de l¹espace de réflexion demandé par le comité de mobilisation. Il a informé l¹assemblée réunie de l¹ensemble des décisions votées le 17 décembre par les trois conseils centraux de l¹université.
Il a ensuite étudié l¹ensemble des points présentés par le comité de mobilisation afin qu¹un accord sur le déblocage de l¹université puisse être trouvé.

Le Président :
1) s¹engage à mettre en ¦uvre des procédures de rattrapage équitablesinterdisant toute discrimination entre étudiants « grévistes » et « nongrévistes » pour que les diplômes puissent être délivrés
2) s¹engage à ne pas pénaliser ni sanctionner les personnels en grève et leschargés de cours qui n¹ont pas pu enseigner en l¹absence des étudiants
3) accepte la création d¹un comité de vigilance pour veiller au respect desmesures 1 et 2
4) accepte la création d¹un espace associatif permettant d¹organiser desdébats, la tenue de tables d¹information (dans le cadre des règles desécurité), des affichages dans les espaces prévus à cet effet et desinterventions dans les cours et TD avec l¹aval des enseignants
5) autorise débats et expressions sur le site web de l¹université via lesiteAGORA ou tout autre formule analogue6) s¹engage à banaliser, le cas échéant, des journées de cours correspondantàdes actions nationales se rapportant à la loi LRU et à trouver un créneau detrois heures chaque semaine pour pouvoir tenir une AG (en amphi).

Levée du Blocage
L¹assemblée générale organisée par les étudiants ce même jour s¹est prononcée à une forte majorité en faveur de la levée du blocage du centre Censier. Celui-ci retrouve désormais son fonctionnement normal.
Cabinet du Président

mardi 18 décembre 2007

CR de la représentante de l'UPV à la Coordination Nationale des Personnels Universitaires de samedi 15

Coordination des enseignants-chercheurs, Paris 8, samedi 15 décembre.

AG accueillie par Paris 8, après la fermeture de Paris III.

Les prises de parole des enseignants-chercheurs des diverses universités, Paris et Province, signalent la similarité de « gestion » de la crise actuelle : fermetures administratives, appels aux forces de l’ordre, menaces de semestre blanc, refus d’organiser un véritable débat sur la loi LRU.

Les participants sont soucieux de lutter contre la menace de semestre blanc, et pour cela de rattraper des enseignements et d’assurer la tenue des examens ; soucieux également de continuer le mouvement après les vacances de Noël.

Parmi les propositions énoncées au cours du débat (voir sur le site SLU les propositions qui auront été finalement retenues) :

- Rédaction de motions contre la violence policière et judiciaire.

- Lettre-type à Valérie Pécresse, qui va recevoir sous peu les membres des « bureaux » élus du CNU.

- Appel à la remontée des propositions locales vers le site SLU.

- Mise au point d’un document faisant la synthèse des « réponses » données, dans l’ensemble des universités, au mouvement contre la LRU (il s’agit de rassembler les nombreux témoignages, jusque là dispersés).

- Les personnels IATOSS proposent de boycotter les entretiens d’évaluation pour les personnels.

- Proposition de blocage des CA au moment de la promulgation de la loi ; ou, au moins, votes de défiance des CA vis-à-vis de la loi LRU.

- Exercice du droit de réserve dans le cas où les campus verraient fleurir vigiles et policiers.

- Proposition d’organisation d’une consultation sur la loi LRU (et non plus sur la question généralement posée lors du referendum, , dont les résultats seraient portés par une manifestation nationale (fin janvier)

- Suggestion d’états généraux, sous la forme d’une journée par semaine, pour discussions et débats (journées soit grévées, soit banalisées si accord des présidences…)

- Organisation (sur le modèle de Lille I), de cafés culturels, à midi, autour de points précis de la loi LRU.

- Appel à la vigilance sur la question de l’orientation active, qui suppose l’examen de nombreux dossiers, la réception d’étudiants, le tout sous la forme de travail bénévole.

Voilà quelques-unes des propositions qui sont montées lors de la discussion. Voir sur le site « Sauvons l’Université » les résultats du vote autour de ces propositions.

Compte rendu de la première AG de la Coordination Nationale des Personnels Universitaires, samedi 15 décembre à Paris 8

Compte-rendu de la coordination nationale du samedi 15 décembre 2007 des personnels de l’enseignement supérieur, réunie à Paris 8, 12h-18h.

lien vers le fichier RTF
(clic-droit => "enregistrer la cible sous")

=> http://cmp.upv.free.fr/CompteRenduCoordinationUniversitairePersonnels15dec.rtf


Environ 80 personnes présentes. Quelques étudiants.
Etablissements représentés : Bretagne occidentale, Tours, Reims (M), Nice Côte d’Azur, Bordeaux III, Rouen, Picardie, Lille III (M), Lille I, Poitiers (M), Aix-Marseille 1, Montpellier III, Toulouse II, Caen, Limoges, Paris 1, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, ENS-EHESS (M), ENS-LSH (M), CNAM, SLU (M), SLR Paris, CNRS.

Ordre du jour :

1-modalités de fonctionnement
2-situation et mobilisation
3-structures issues du mouvement
4-perspectives d’actions
5-modalités à venir


1- modalités de fonctionnement

Propositions de modalités de vote pour les prochaines réunions de la coordination :
- L’AG des personnels de chaque université peut mandater au plus 3 membres de son personnel (3 voix) : chercheurs, EC, E, ou personnels BiAITOS.
- 2 voix au plus par université si l’AG n’a pas élu de délégués, ou si l’AG n’a pas eu lieu.

Pour cette première réunion, il est décidé que tous les membres présents pourront voter, l’urgent pour l’instant étant de trouver des idées.
Le statut et le nombre de mandatés par établissement sera re-discuté à la prochaine coordination. D’ici là, la tenue d’AG dans les universités qui souhaiteraient être représentées est encouragée, afin que chaque établissement puisse proposer 3 délégués (il est rappelé, bien que la décision appartienne à l’AG de chaque université, qu’il serait souhaitable que chaque université envoie un enseignant-chercheur, un membres des personnels administratifs/techniques, un non-titulaire/précaire (contractuel, doctorant…) .

2- situation et mobilisation

ENS-EHESS: présentation par un moniteur à Paris VII. les moniteurs/ATER/vacataires (en poste dans d’autres établissements) ont reçu des menaces très explicites (par directeurs d’études et de thèses) relative à l’avancement de leur carrière et/ou au renouvellement de leurs postes s’ils s’opposent à la loi. Des vigiles " surveillent " les AG. Mais il y a malgré tout pour la mobilisation un contingent important de moniteurs engagés dans la lutte, malgré les difficultés de mobilisation.

Un autre membre des personnels de Paris VII explique que la mobilisation est non-négligeable mais déplore le manque d’union entre sciences dures/sciences sociales. Cela est notamment dû à l’éclatement des sites (Halles aux grands moulins, Chevaleret, Javelot etc.). Une cinquantaine de personnels a soutenu officiellement le blocage étudiant. Leur AG a lieu lundi. Ils veulent être reçus en délégation mardi. Scientifiques et littéraires ne tiquent pas sur les mêmes mots d’ordre : en informatique, l’intervention du privé dans la fac n’inquiète pas, ils ont l’habitude, même s’ils savent qu’il faut être vigilant. Mais la flexibilité des charges inquiète beaucoup les personnels scientifiques qui sont tous en surcharge, ainsi que le problème des recrutements.

Paris 3 : mobilisation étudiante forte. Jamais de violence, mais jusqu’à 40 vigiles présents sur le campus certains jours. Fermeture administrative depuis le 11 décembre, suite au refus de la présidence de garantir la poursuite du mouvement dans les conditions soumises par une délégation composée de membres de l’AG des personnels et des étudiants. Une AG s’est tenue malgré tout la veille de la coordination, en plein air. Des menaces et autres techniques d’intimidation ont été proférées à l’encontre de certains membres du personnel (contractuels, doctorants…). Sur l’ensemble du mouvement, les AG des personnels ont regroupé de 60 à 180 personnes. Le 7 décembre organisation par la présidence d’une journée banalisée (sans doute une manœuvre visant la reprise des cours) qui a permis de rallier de nouveaux personnels au mouvement. Le communiqué annonçant la fermeture du centre Censier (où devait se réunir la coordination initialement…) contient, dans sa formulation, des accusations qui participent également d’une certaine forme de répression des personnels et étudiants mobilisés (http://presidence.univ-paris3.fr/spip.php?article12).

Tours : Tours a été l’une des premières facs bloquées, sur le site lettres, langues et sciences humaines. Un vote électronique (participation = environ 25% des étudiants) a permis à la présidence d’ordonner la reprise, mais des rumeurs de violence (non confirmées par des dégradations ou des images des événements) ont entraîné la fermeture puis la réouverture, le 5 décembre, de la fac, avec vigiles, chiens, filtrage. La proposition des enseignants de faire médiation a été refusée. Encouragement par les personnels mobilisés à exercer leur droit de retrait pour ne pas avoir à enseigner dans de telles conditions. Depuis la reprise des cours, des AG de filières ont eu lieu, et la mobilisation ainsi que la diffusion de l’information (ex : projection du film " Universités le grand soir " en janvier) se maintient. Les modalités d’évaluation pour le semestre sont sujettes à désaccords.

Paris Diderot : Un C.A. devait se tenir mardi mais, l’intervention d’une délégation d’étudiants et d’enseignants a entraîné la sortie du président, encadré de 2 vigiles et l’ajournement du conseil. Un courrier reçu suite à cette journée explique que les personnes appartenant ou soutenant les intervenants mobilisés " sont indignes de siéger dans les conseils. " Plusieurs motions, exprimant des vues contraires, sont issues de cette journée http://www.univ-paris-diderot.fr/2007/comm071211.php, http://www.univ-paris-diderot.fr/2007/comm071214.php .

Bordeaux 3 : les 4 universités bordelaises sont en cours de fusionner (PRES) Les cours ont repris après 3 semaines de blocage. Il y a eu un vote de tous : environ 20% des étudiants se sont déplacés pour le vote sur le blocage qui a été levé. En revanche, 78,5 % des votants se sont prononcés contre la LRU
(
http://www.u-bordeaux3.fr/fr/actualites/theme-1-vie_institutionnelle/news-202-resultats_du_vote_du_30_novembre.html). Lors d’un vote sur des motions présentées à l’assemblée des 3 conseils, 23 personnes se sont prononcées pour la suspension de la LRU, 19 pour son abrogation, 10 n’ont pas pris part au vote. A Bordeaux 2 (psycho, socio, sciences de l’éducation), une pétition a été lancée dès juin pour le retrait immédiat du projet de loi, et la grève et le blocage ont été votés dès novembre. A Bordeaux 4 la police est intervenue après la demi-journée de blocage.

Reims : au C.A. une délégation d’enseignants mobilisés et d’étudiants ont eu droit de participer. Résultat : le CA a accepté de faire remonter au ministère une motion d’un report mais sans le mot ‘abrogation’. La tenue d’un vote avec une seule question ‘êtes-vous pour la reprise des cours ?’. Le Snesup a demandé le boycott. Le blocage a duré 3 semaines. Les UFR ont fait pression auprès des personnels pour les inciter à tenir des cours ‘sauvages’. Le campus sciences vient de commencer à se mobiliser. Le blocage a été levé après la coordination de Nice sans préparation de la suite du mouvement. Une A.G. enseignants ne rassemblant que 40 personnes (contre 90 la semaine d’avant) a mandaté 3 personnes. Le film l’Universités le grand soir sera projeté. Mise à signature du memorandum signé par SLU, SLR, syndicats etc. (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1208). L’Université populaire est maintenue.

Paris 13 Villetaneuse : en juillet il y a eu une AG. La mobilisation étudiante continue. Le blocage a eu lieu pendant la grève des transports. Le vote organisé par la présidence joue l’affrontement bloqueurs/anti-bloqueurs. La mobilisation étudiante est particulièrement mûre cette fois ci. A l’issue du blocage (levé faute de forces militantes), il devait ne pas y avoir cours les jours de mobilisation mais le président n’a pas fait en sorte de transmettre l’information. La semaine prochaine se tiendra un vote pour/contre la LRU. Mais le niveau de mobilisation reste faible.

Orsay : il se passe peu de choses, le campus est sous surveillance. 2 AG ont réuni de 250 à 300 personnes. Le pic de la mobilisation a fait suite à l’arrestation d’un étudiant sans papier sur le campus (OQTF finalement annulée). Le mouvement étudiant a cessé depuis la grève des transports.

Aix-Marseille I : la dernière AG (lundi 10 décembre) réunissant les 3 universités d¹Aix Marseille a réuni environ 80 personnes. Un référendum du centre mathématiques/informatique donne, à la question " êtes-vous contre l¹application de la loi LRU ? ", 89,6% de oui (taux de participation 60,5%). Après une AG étudiante, la présidence a décidé de fermeture du site et décide d¹un ‘sondage’ auprès des étudiants : " êtes vous pour ou contre la reprise des cours ? ". Les cours ont repris vendredi, avec communiqué du président en même temps que l’annonce de ce sondage (avant son résultat donc !).

Toulouse-II Mirail: campus bloqué pendant 5 semaines pleines. Grève des enseignants pendant 3 semaines. Les AG ont de moins en moins de monde (de 150 à 30 aujourd’hui). Certains syndiqués travaillent déjà à leur représentation dans le prochain CA. Ce qui est nouveau : la virulence de l’opposition. Il y a eu des frictions physiques. Il y avait des enseignants parmi les anti-bloqueurs. Certains proposent des réformes de statuts juridiques : par exemple que les AG ne se prononcent plus sur les droits de vote… néanmoins, la mobilisation se maintient, témoin le travail bibliographique fourni, régulièrement mis à jour et disponible sur internet
(http://www.univ-tlse2.fr/1196176045460/0/fiche___actualite/&RH=1194357489918)

Paris 8 : il y a un front uni, de la présidence aux étudiants, contre la LRU. Il n’y a eu aucune pression contre les grévistes lors de la journée banalisée. Certains cours ont repris, d’autres tiennent des cours " alternatifs ". La question devient celle des nouvelles modalités à adopter pour pérenniser la mobilisation. Le semestre va être prolongé 2 semaines en janvier. Il faudrait essayer d’avoir au moins un point de rencontre important chaque semaine. Les 3 conseils ont voté une motion contre la LRU, et s’interrogent sur un moratoire sur les maquettes.

Lille 3 : il y a un compte rendu des événements sur le site SLU
(http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?rubrique8). Le 27 novembre le Président a rompu tous les cadres de dialogue avec les représentants des AG ou syndicaux. Le 10 décembre, vote de l’AG, par portail, a voté la reconduite du blocage (2400 votants) mais n’a pas été considéré comme légitime par le président. Jeudi soir le 13, les CRS sont venus débloquer la fac avec violence (cf. vidéo disponible ici :
http://www.dailymotion.com/video/x3r2vr_deblocage-lille-pont-de-bois_politics,
(ou à partir de http://antilru.canalblog.com/). AG vendredi 14 avec étudiants. Reblocage suite à ça, CRS rappelés par le président mais ils n’ont pas chargé. Sur le portail de l’université, le président appelle à la continuation des cours comme si de rien n’était. On ne sait rien pour les examens. Les personnels restent mobilisés (site internet, comité SLU, lettres ouvertes etc.), mais la jonction avec le mouvement étudiante reste problématique.

Poitiers : la fin du blocage a été votée le 11 décembre dans la plus grande hésitation (plus de 200 étudiants se sont abstenus). AG de personnels avec environ 50 personnes, sur la base d’une intersyndicale ouverte. Un comité de mobilisation contre la loi LRU rassemble en une structure commune enseignants et étudiants. Motion présentée au CA la semaine prochaine d’au moins une demi-journée de mobilisation. Ils font pression pour que soit reporté le vote des statuts au CA.

Paris 1 : en décembre, 2 AG ont réuni jusqu’à 130 personnes. Liste de coordination de 120 personnes hors syndicats [sgen, snesup, cgt]. La mobilisation étudiante a su rebondir malgré la fin du blocage à Tolbiac (pas à la Sorbonne). Il y a des pressions sur les non-titulaires. " L’orchestration " des dérapages physiques par la présidence a rendu certains affrontements extrêmement violents. Les amphis demandés pour projeter le film de ‘sauvons la recherche’ sont refusés. Le président de la fac s’invite en intersyndical pour réprimander les présents.

Caen : 2 collectifs sont mobilisés : l’un de chercheurs précaires (http://chercheurs.precaires.free.fr) et l’autre des personnels de l’université (http://collectif.pers.ucbn.free.fr). Le mouvement se délite quelque peu mais malgré tout, la tenue d’ateliers autour et en dehors des journées banalisées autorisées par la présidence ont permis d’informer et de mobiliser.

Montpellier III : 2 fermetures administratives et 2 interventions policières, avec violence, très tôt. Un référendum a eu lieu jeudi sous protection policière sur la question ‘pour ou contre le blocage ?’ 3000 votants (jusqu’à 1600 participants dans les AG). Plus d’infos ici : http://lru-montp3.blogspot.com . 157 signatures de personnels contre la loi (le site des personnels de montpellier 3 mobilisés contre la LRU). De nouvelles idées pour continuer la mobilisation sont demandées !

Lille 1 : après des décisions d’AG réunissant plus de 2500 étudiants, des blocages de bâtiments d’enseignement ont eu lieu pendant 5 semaines sur 6. Entre 100 et 240 enseignants en AG ont voté la grève reconductible pendant 2 semaines consécutives. Un mode d’actions s’inscrivant sur la durée a été instauré depuis : cafés culturels où la loi LRU est analysée, une journée banalisée a eu lieu le 13/12, projections de films et débats sont prévus. Calendrier des examens repoussé, +2 semaines de cours après Noël. Plus d’infos sur : http://www.ag-personnels-lille1.fr et pour les étudiants http://www.ag-lille1.info/ . Un collectif inter-universités du Nord Pas de Calais, réunissant Lille1, 2, 3, Valenciennes, le Littoral, et bientôt l’Artois, a été créé.

Perpignan : vigiles, violence, etc.

Autre forme de répression évoquée : A Lille 3 et Nanterre on dit aux vacataires qu’ils seront pénalisés par des retenues sur salaire pour cours non assurés… Alors que lorsque la fac est fermée, les vacations DOIVENT être payés.

La mobilisation sur d’autres fronts : la lettre récente de la présidente et du directeur général aux personnels du CNRS http://www-irma.u-strasbg.fr/IMG/pdf_message_PDTE_DG_CNRS_071210.pdf confirme la disparition du CNRS au profit de l’ANR (115 millions d’euros d’augmentation pour l’ANR, soit exactement le budget du CNRS…) : "Dans le nouveau contexte de l’organisation de la recherche en France, l’ANR et les autres agences de financement sur projet sont devenues les principaux financeurs des projets scientifiques de court et moyen termes des laboratoires. Il appartient au CNRS d’en tirer les conséquences sur ses propres interventions financières."
Le CNRS deviendrait juste une sorte de label. Cela pose la question du statut des unités mixtes de recherche (UMR). A l’ENS, Georges Debrégeas, le vice-président de SLR, a fait adopté dans son laboratoire une motion concernant les inquiétudes des chercheurs relatives à ces réformes ; une prise de position des autres laboratoires est à l'étude.
• Sur l’enseignement scolaire (Commission Pochard) : le site internet le mammouth déchaîné (
http://le-mammouth-dechaine.fr), entre autres, montre bien comment le reste du système éducatif est menacé des mêmes maux. On avait déjà vu que la logique était la même que pour la LRU
http://jourdanenlutte.blogspot.com Depuis, il y a eu de nouvelles annonces, en partie destinées à gèrer la pénurie (-11200 postes l'an prochain) : le bac pro passe de 4 à 3 ans dès 2008, nouvelles dotations horaires globalisées, la ‘reconquête du mois de juin’ (dixit Darcos) en repoussant les dates du bac. Lundi 10 la commission Pochard a rendu un rapport d'étape :
1. annualisation du temps de travail des enseignants à 1607 heures annuelles intégrant de nouvelles obligations de service
2. ouverture des carrières préparant la suppression des concours
3. confirme rémunération fondée sur l’évaluation.

A l’issue de ce 1er point, il apparaît qu’un tableau chronologique, jour après jour, permettrait de mettre en lumière les stratégies nationales destinées à museler les acteurs du mouvement. La récurrence des techniques de sabotage du mouvement (sondages, votes sur une question unique, interventions policières, répression et menaces etc.) mérite d’être démont(r)ée.

3- structures issues du mouvement

Ce point s’ouvre par le rappel que la coordination a vocation a travailler dans le même sens et avec un certain nombres d’organisations antérieures ou issues du mouvement, afin de fédérer toutes les oppositions à la LRU :

Le collectif de jeunes chercheurs est né la semaine dernière, il s’est doté d’un site et d’une adresse mail :
-
http://collectifjeuneschercheurs.over-blog.fr/
- collectifjeuneschercheurs@gmail.com
On trouvera sur le site le texte de la lettre ouverte à la Ministre qui aurait dû lui parvenir mercredi dernier. La répression de l’action menée ce jour et le quadrillage du quartier par les CRS ont empêché toute communication. Les doctorants intéressés sont invités à rejoindre le collectif.

SLU : http://www.sauvonsluniversite.com/. Le site rassemble toutes les informations relatives aux dernières rencontres et actions portant sur la lutte contre la LRU. C’est à l’occasion d’une assemblée inter-universitaire appelée par SLU que la coordination a pu se monter, et l’ensemble des présents réaffirme leur volonté de travailler main dans la main avec SLU.

SLR : http://www.sauvonslarecherche.fr/: des membres rappellent le travail d’information et les actions menés par SLR. Un travail commun avec SLR permettrait de ne pas dissocier les enjeux liés à l’université des problématiques propres à la recherche.


4- perspectives d’actions, les propositions

Les participants sont invités à proposer des actions pour les semaines à venir. Ci-après la liste de toutes les idées mentionnées :
- remise de ciseaux d’or pour punir la censure, avec condamnation des violences policières et judiciaires (cf. hier à Paris IV : le gag a obtenu un certain succès puisque Pitte a finalement accepté la projection du film.)
- lettre type des sections CNU à donner à tous les bureaux lors de leur réunion du lundi 17 décembre
- un vote, national, sur une même semaine ou une même journée pour ou contre la LRU dans chaque université.
- le relais par le site de SLU de toutes les infos (site le plus complet à ce jour)
- appel à démission des membres des commissions de spécialistes
- état des lieux sur la précarité des jeunes chercheurs
- réactions au plan sur les licences
- lien avec le mouvement dans le service public dans son ensemble
- document de synthèse chronologique (il existe eurowiki/LRU, qui donne les infos sur les violences policières au jour le jour)

http://www.eurowiki.com/lru/index.php?title=Accueil et rappel des droits des grévistes, des personnels, et des étudiants, pour faire face à la répression dont ils sont victimes.
- Porter un signe distinctif (badges…) contre la loi.
- Que les personnels refusent, boycottent les entretiens d’évaluation. Il faudrait une lettre type disant ce refus de convocation par le président pour cette évaluation (déjà refusé à Paris 8)
- Refus de l’ " orientation active " (sélection sociale, surcharge de travail non-rémunéré)
- Manifestation nationale dans 2nde quinzaine de janvier (sur proposition du snesup) et manifestation fin janvier
- Que tous les étudiants puissent valider leur semestre (organiser rattrapage, etc.)
- Exercer son droit de retrait quand les conditions le requièrent.
- Journée de mobilisation interprofessionnelle
- Demande d’une coordination commune personnels et étudiants, par exemple le 12 janvier
Etats généraux de l’université
- Se reconnaître dans la continuation du mouvement étudiant et rappeler leur rôle moteur dans la mobilisation
- Diffuser ce qui se passe lors des audits organisés dans les universités.
- Blocages administratifs (statuts, maquettes etc.)
- Obtenir le paiement des vacataires
- Il faut une position NATIONALE contre les statuts, avec TOUTES les facs.
- Commencer dès début janvier 2008 la mobilisation : avec un " fêtons la nouvelle année 2008, l’année de l’abrogation de la loi LRU ! " ou une " journée d’évaluation performative de la LRU " ! les étudiants ne demanderont pas mieux que de nous suivre.
- Envoyer des mails à ceux des facs non représentées aujourd’hui et avec qui nous avons des contacts pour élargir le mouvement
- Grève du zèle
- Harcèlement épistolaire au président, au recteur etc. de la part des enseignants (ex. de lettres et notes à envoyer disponibles ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article130&var_recherche=note%20rectorat
- Dénoncer publiquement les auteurs de menaces/entorses etc., les rendre visibles et connus de tous
- Sur quelle ligne budgétaire sont payés les vigiles, engagés pour réprimer le mouvement anti LRU ?
- Généraliser la journée banalisée de Paris 8 de mercredi 19 décembre à toute la France.
- Faire des cours dans la rue, pourquoi pas dans les supermarchés puisque la fac est considérée comme une valeur marchande
- Se déclarer " université hors LRU "
- Organiser des consultations des personnels et étudiants (?) du type : " êtes vous pour ou contre l’application de la LRU ?" , oui, non, sans opinion.
- Jeudi 10 janvier : journée avec A.G. préparatoire à une grève nationale

5- VOTES :

A/ De l’ensemble des votes effectués (auxquels ont participé tous les présents) découle le calendrier suivant, décidé à la majorité :
- Appel de la coordination à la tenue d’AG durant la semaine avant noël (du 17-22 décembre), d’une journée nationale d’action informative, débats, pour mobiliser personnels et étudiants ensemble à la rentrée, le jour est à fixer par fac
- Première semaine de la rentrée janvier (7-12 janvier 2008): actions festives dans les facs pour fêter l’année 2008, année de l’abrogation de la LRU. Chaque AG choisit ses fates / modalités.
- Deuxième semaine : Appel à journée de grève et manifestation dans chaque ville le Jeudi 17 janvier
- Troisième semaine (21-28 janvier 2008): Appel à une journée de manifestation nationale sur Paris dans la semaine (hors week-end). Jour à déterminer.

B/ L’appel suivant est voté :
La loi dite " Libertés et Responsabilités des Universités " (LRU) généralise le financement dirigiste par des fonds privés, met en concurrence les établissements, remplace les postes de fonctionnaires par des CDD et des CDI, organise la flexibilité des tâches des personnels, constitue un recul de la démocratie universitaire et encourage l’arbitraire du président d’université. On ne peut se satisfaire d’amendements dans l’application de cette loi : elle doit être abrogée !
Nous, personnels des universités rassemblés en coordination nationale le 15 décembre à Paris 8 Saint Denis, exprimons notre indignation face à la façon dont les présidents de nombreuses universités ont réagi en fermant administrativement leurs établissements. Nous condamnons également l’appel qui a été fait aux forces de police et aux sociétés de gardiennage, ainsi que la judiciarisation et toutes les formes de censure qui ont pour but d’interdire aux personnels et aux étudiants de poursuivre leur contestation de la loi dite LRU.
Nous appelons les élus de toutes les instances universitaires au respect des droits d’expression, de réunion et de grève dans tous les établissements nationaux.
Nous appelons l’ensemble des élus du Conseil d’Administration à empêcher la mise en œuvre comme l’application de cette loi par tous les moyens dont ils disposent.



6- Appel à une prochaine coordination :

Le samedi 12 janvier 2008 à Paris (salle à confirmer).

7-Mise en place de commissions
Plusieurs personnels présents se portent volontaires pour participer à une commission globale qui travaillera sur les points suivants :
- Rassemblement et recensement des informations sur toute violence, répression ou menace.
- Situation des personnels précaires
- Lien avec le secondaire
- Médias.
- Lien avec étudiants et coordination étudiante

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