mardi 18 décembre 2007

Compte rendu de la première AG de la Coordination Nationale des Personnels Universitaires, samedi 15 décembre à Paris 8

Compte-rendu de la coordination nationale du samedi 15 décembre 2007 des personnels de l’enseignement supérieur, réunie à Paris 8, 12h-18h.

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Environ 80 personnes présentes. Quelques étudiants.
Etablissements représentés : Bretagne occidentale, Tours, Reims (M), Nice Côte d’Azur, Bordeaux III, Rouen, Picardie, Lille III (M), Lille I, Poitiers (M), Aix-Marseille 1, Montpellier III, Toulouse II, Caen, Limoges, Paris 1, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, ENS-EHESS (M), ENS-LSH (M), CNAM, SLU (M), SLR Paris, CNRS.

Ordre du jour :

1-modalités de fonctionnement
2-situation et mobilisation
3-structures issues du mouvement
4-perspectives d’actions
5-modalités à venir


1- modalités de fonctionnement

Propositions de modalités de vote pour les prochaines réunions de la coordination :
- L’AG des personnels de chaque université peut mandater au plus 3 membres de son personnel (3 voix) : chercheurs, EC, E, ou personnels BiAITOS.
- 2 voix au plus par université si l’AG n’a pas élu de délégués, ou si l’AG n’a pas eu lieu.

Pour cette première réunion, il est décidé que tous les membres présents pourront voter, l’urgent pour l’instant étant de trouver des idées.
Le statut et le nombre de mandatés par établissement sera re-discuté à la prochaine coordination. D’ici là, la tenue d’AG dans les universités qui souhaiteraient être représentées est encouragée, afin que chaque établissement puisse proposer 3 délégués (il est rappelé, bien que la décision appartienne à l’AG de chaque université, qu’il serait souhaitable que chaque université envoie un enseignant-chercheur, un membres des personnels administratifs/techniques, un non-titulaire/précaire (contractuel, doctorant…) .

2- situation et mobilisation

ENS-EHESS: présentation par un moniteur à Paris VII. les moniteurs/ATER/vacataires (en poste dans d’autres établissements) ont reçu des menaces très explicites (par directeurs d’études et de thèses) relative à l’avancement de leur carrière et/ou au renouvellement de leurs postes s’ils s’opposent à la loi. Des vigiles " surveillent " les AG. Mais il y a malgré tout pour la mobilisation un contingent important de moniteurs engagés dans la lutte, malgré les difficultés de mobilisation.

Un autre membre des personnels de Paris VII explique que la mobilisation est non-négligeable mais déplore le manque d’union entre sciences dures/sciences sociales. Cela est notamment dû à l’éclatement des sites (Halles aux grands moulins, Chevaleret, Javelot etc.). Une cinquantaine de personnels a soutenu officiellement le blocage étudiant. Leur AG a lieu lundi. Ils veulent être reçus en délégation mardi. Scientifiques et littéraires ne tiquent pas sur les mêmes mots d’ordre : en informatique, l’intervention du privé dans la fac n’inquiète pas, ils ont l’habitude, même s’ils savent qu’il faut être vigilant. Mais la flexibilité des charges inquiète beaucoup les personnels scientifiques qui sont tous en surcharge, ainsi que le problème des recrutements.

Paris 3 : mobilisation étudiante forte. Jamais de violence, mais jusqu’à 40 vigiles présents sur le campus certains jours. Fermeture administrative depuis le 11 décembre, suite au refus de la présidence de garantir la poursuite du mouvement dans les conditions soumises par une délégation composée de membres de l’AG des personnels et des étudiants. Une AG s’est tenue malgré tout la veille de la coordination, en plein air. Des menaces et autres techniques d’intimidation ont été proférées à l’encontre de certains membres du personnel (contractuels, doctorants…). Sur l’ensemble du mouvement, les AG des personnels ont regroupé de 60 à 180 personnes. Le 7 décembre organisation par la présidence d’une journée banalisée (sans doute une manœuvre visant la reprise des cours) qui a permis de rallier de nouveaux personnels au mouvement. Le communiqué annonçant la fermeture du centre Censier (où devait se réunir la coordination initialement…) contient, dans sa formulation, des accusations qui participent également d’une certaine forme de répression des personnels et étudiants mobilisés (http://presidence.univ-paris3.fr/spip.php?article12).

Tours : Tours a été l’une des premières facs bloquées, sur le site lettres, langues et sciences humaines. Un vote électronique (participation = environ 25% des étudiants) a permis à la présidence d’ordonner la reprise, mais des rumeurs de violence (non confirmées par des dégradations ou des images des événements) ont entraîné la fermeture puis la réouverture, le 5 décembre, de la fac, avec vigiles, chiens, filtrage. La proposition des enseignants de faire médiation a été refusée. Encouragement par les personnels mobilisés à exercer leur droit de retrait pour ne pas avoir à enseigner dans de telles conditions. Depuis la reprise des cours, des AG de filières ont eu lieu, et la mobilisation ainsi que la diffusion de l’information (ex : projection du film " Universités le grand soir " en janvier) se maintient. Les modalités d’évaluation pour le semestre sont sujettes à désaccords.

Paris Diderot : Un C.A. devait se tenir mardi mais, l’intervention d’une délégation d’étudiants et d’enseignants a entraîné la sortie du président, encadré de 2 vigiles et l’ajournement du conseil. Un courrier reçu suite à cette journée explique que les personnes appartenant ou soutenant les intervenants mobilisés " sont indignes de siéger dans les conseils. " Plusieurs motions, exprimant des vues contraires, sont issues de cette journée http://www.univ-paris-diderot.fr/2007/comm071211.php, http://www.univ-paris-diderot.fr/2007/comm071214.php .

Bordeaux 3 : les 4 universités bordelaises sont en cours de fusionner (PRES) Les cours ont repris après 3 semaines de blocage. Il y a eu un vote de tous : environ 20% des étudiants se sont déplacés pour le vote sur le blocage qui a été levé. En revanche, 78,5 % des votants se sont prononcés contre la LRU
(
http://www.u-bordeaux3.fr/fr/actualites/theme-1-vie_institutionnelle/news-202-resultats_du_vote_du_30_novembre.html). Lors d’un vote sur des motions présentées à l’assemblée des 3 conseils, 23 personnes se sont prononcées pour la suspension de la LRU, 19 pour son abrogation, 10 n’ont pas pris part au vote. A Bordeaux 2 (psycho, socio, sciences de l’éducation), une pétition a été lancée dès juin pour le retrait immédiat du projet de loi, et la grève et le blocage ont été votés dès novembre. A Bordeaux 4 la police est intervenue après la demi-journée de blocage.

Reims : au C.A. une délégation d’enseignants mobilisés et d’étudiants ont eu droit de participer. Résultat : le CA a accepté de faire remonter au ministère une motion d’un report mais sans le mot ‘abrogation’. La tenue d’un vote avec une seule question ‘êtes-vous pour la reprise des cours ?’. Le Snesup a demandé le boycott. Le blocage a duré 3 semaines. Les UFR ont fait pression auprès des personnels pour les inciter à tenir des cours ‘sauvages’. Le campus sciences vient de commencer à se mobiliser. Le blocage a été levé après la coordination de Nice sans préparation de la suite du mouvement. Une A.G. enseignants ne rassemblant que 40 personnes (contre 90 la semaine d’avant) a mandaté 3 personnes. Le film l’Universités le grand soir sera projeté. Mise à signature du memorandum signé par SLU, SLR, syndicats etc. (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1208). L’Université populaire est maintenue.

Paris 13 Villetaneuse : en juillet il y a eu une AG. La mobilisation étudiante continue. Le blocage a eu lieu pendant la grève des transports. Le vote organisé par la présidence joue l’affrontement bloqueurs/anti-bloqueurs. La mobilisation étudiante est particulièrement mûre cette fois ci. A l’issue du blocage (levé faute de forces militantes), il devait ne pas y avoir cours les jours de mobilisation mais le président n’a pas fait en sorte de transmettre l’information. La semaine prochaine se tiendra un vote pour/contre la LRU. Mais le niveau de mobilisation reste faible.

Orsay : il se passe peu de choses, le campus est sous surveillance. 2 AG ont réuni de 250 à 300 personnes. Le pic de la mobilisation a fait suite à l’arrestation d’un étudiant sans papier sur le campus (OQTF finalement annulée). Le mouvement étudiant a cessé depuis la grève des transports.

Aix-Marseille I : la dernière AG (lundi 10 décembre) réunissant les 3 universités d¹Aix Marseille a réuni environ 80 personnes. Un référendum du centre mathématiques/informatique donne, à la question " êtes-vous contre l¹application de la loi LRU ? ", 89,6% de oui (taux de participation 60,5%). Après une AG étudiante, la présidence a décidé de fermeture du site et décide d¹un ‘sondage’ auprès des étudiants : " êtes vous pour ou contre la reprise des cours ? ". Les cours ont repris vendredi, avec communiqué du président en même temps que l’annonce de ce sondage (avant son résultat donc !).

Toulouse-II Mirail: campus bloqué pendant 5 semaines pleines. Grève des enseignants pendant 3 semaines. Les AG ont de moins en moins de monde (de 150 à 30 aujourd’hui). Certains syndiqués travaillent déjà à leur représentation dans le prochain CA. Ce qui est nouveau : la virulence de l’opposition. Il y a eu des frictions physiques. Il y avait des enseignants parmi les anti-bloqueurs. Certains proposent des réformes de statuts juridiques : par exemple que les AG ne se prononcent plus sur les droits de vote… néanmoins, la mobilisation se maintient, témoin le travail bibliographique fourni, régulièrement mis à jour et disponible sur internet
(http://www.univ-tlse2.fr/1196176045460/0/fiche___actualite/&RH=1194357489918)

Paris 8 : il y a un front uni, de la présidence aux étudiants, contre la LRU. Il n’y a eu aucune pression contre les grévistes lors de la journée banalisée. Certains cours ont repris, d’autres tiennent des cours " alternatifs ". La question devient celle des nouvelles modalités à adopter pour pérenniser la mobilisation. Le semestre va être prolongé 2 semaines en janvier. Il faudrait essayer d’avoir au moins un point de rencontre important chaque semaine. Les 3 conseils ont voté une motion contre la LRU, et s’interrogent sur un moratoire sur les maquettes.

Lille 3 : il y a un compte rendu des événements sur le site SLU
(http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?rubrique8). Le 27 novembre le Président a rompu tous les cadres de dialogue avec les représentants des AG ou syndicaux. Le 10 décembre, vote de l’AG, par portail, a voté la reconduite du blocage (2400 votants) mais n’a pas été considéré comme légitime par le président. Jeudi soir le 13, les CRS sont venus débloquer la fac avec violence (cf. vidéo disponible ici :
http://www.dailymotion.com/video/x3r2vr_deblocage-lille-pont-de-bois_politics,
(ou à partir de http://antilru.canalblog.com/). AG vendredi 14 avec étudiants. Reblocage suite à ça, CRS rappelés par le président mais ils n’ont pas chargé. Sur le portail de l’université, le président appelle à la continuation des cours comme si de rien n’était. On ne sait rien pour les examens. Les personnels restent mobilisés (site internet, comité SLU, lettres ouvertes etc.), mais la jonction avec le mouvement étudiante reste problématique.

Poitiers : la fin du blocage a été votée le 11 décembre dans la plus grande hésitation (plus de 200 étudiants se sont abstenus). AG de personnels avec environ 50 personnes, sur la base d’une intersyndicale ouverte. Un comité de mobilisation contre la loi LRU rassemble en une structure commune enseignants et étudiants. Motion présentée au CA la semaine prochaine d’au moins une demi-journée de mobilisation. Ils font pression pour que soit reporté le vote des statuts au CA.

Paris 1 : en décembre, 2 AG ont réuni jusqu’à 130 personnes. Liste de coordination de 120 personnes hors syndicats [sgen, snesup, cgt]. La mobilisation étudiante a su rebondir malgré la fin du blocage à Tolbiac (pas à la Sorbonne). Il y a des pressions sur les non-titulaires. " L’orchestration " des dérapages physiques par la présidence a rendu certains affrontements extrêmement violents. Les amphis demandés pour projeter le film de ‘sauvons la recherche’ sont refusés. Le président de la fac s’invite en intersyndical pour réprimander les présents.

Caen : 2 collectifs sont mobilisés : l’un de chercheurs précaires (http://chercheurs.precaires.free.fr) et l’autre des personnels de l’université (http://collectif.pers.ucbn.free.fr). Le mouvement se délite quelque peu mais malgré tout, la tenue d’ateliers autour et en dehors des journées banalisées autorisées par la présidence ont permis d’informer et de mobiliser.

Montpellier III : 2 fermetures administratives et 2 interventions policières, avec violence, très tôt. Un référendum a eu lieu jeudi sous protection policière sur la question ‘pour ou contre le blocage ?’ 3000 votants (jusqu’à 1600 participants dans les AG). Plus d’infos ici : http://lru-montp3.blogspot.com . 157 signatures de personnels contre la loi (le site des personnels de montpellier 3 mobilisés contre la LRU). De nouvelles idées pour continuer la mobilisation sont demandées !

Lille 1 : après des décisions d’AG réunissant plus de 2500 étudiants, des blocages de bâtiments d’enseignement ont eu lieu pendant 5 semaines sur 6. Entre 100 et 240 enseignants en AG ont voté la grève reconductible pendant 2 semaines consécutives. Un mode d’actions s’inscrivant sur la durée a été instauré depuis : cafés culturels où la loi LRU est analysée, une journée banalisée a eu lieu le 13/12, projections de films et débats sont prévus. Calendrier des examens repoussé, +2 semaines de cours après Noël. Plus d’infos sur : http://www.ag-personnels-lille1.fr et pour les étudiants http://www.ag-lille1.info/ . Un collectif inter-universités du Nord Pas de Calais, réunissant Lille1, 2, 3, Valenciennes, le Littoral, et bientôt l’Artois, a été créé.

Perpignan : vigiles, violence, etc.

Autre forme de répression évoquée : A Lille 3 et Nanterre on dit aux vacataires qu’ils seront pénalisés par des retenues sur salaire pour cours non assurés… Alors que lorsque la fac est fermée, les vacations DOIVENT être payés.

La mobilisation sur d’autres fronts : la lettre récente de la présidente et du directeur général aux personnels du CNRS http://www-irma.u-strasbg.fr/IMG/pdf_message_PDTE_DG_CNRS_071210.pdf confirme la disparition du CNRS au profit de l’ANR (115 millions d’euros d’augmentation pour l’ANR, soit exactement le budget du CNRS…) : "Dans le nouveau contexte de l’organisation de la recherche en France, l’ANR et les autres agences de financement sur projet sont devenues les principaux financeurs des projets scientifiques de court et moyen termes des laboratoires. Il appartient au CNRS d’en tirer les conséquences sur ses propres interventions financières."
Le CNRS deviendrait juste une sorte de label. Cela pose la question du statut des unités mixtes de recherche (UMR). A l’ENS, Georges Debrégeas, le vice-président de SLR, a fait adopté dans son laboratoire une motion concernant les inquiétudes des chercheurs relatives à ces réformes ; une prise de position des autres laboratoires est à l'étude.
• Sur l’enseignement scolaire (Commission Pochard) : le site internet le mammouth déchaîné (
http://le-mammouth-dechaine.fr), entre autres, montre bien comment le reste du système éducatif est menacé des mêmes maux. On avait déjà vu que la logique était la même que pour la LRU
http://jourdanenlutte.blogspot.com Depuis, il y a eu de nouvelles annonces, en partie destinées à gèrer la pénurie (-11200 postes l'an prochain) : le bac pro passe de 4 à 3 ans dès 2008, nouvelles dotations horaires globalisées, la ‘reconquête du mois de juin’ (dixit Darcos) en repoussant les dates du bac. Lundi 10 la commission Pochard a rendu un rapport d'étape :
1. annualisation du temps de travail des enseignants à 1607 heures annuelles intégrant de nouvelles obligations de service
2. ouverture des carrières préparant la suppression des concours
3. confirme rémunération fondée sur l’évaluation.

A l’issue de ce 1er point, il apparaît qu’un tableau chronologique, jour après jour, permettrait de mettre en lumière les stratégies nationales destinées à museler les acteurs du mouvement. La récurrence des techniques de sabotage du mouvement (sondages, votes sur une question unique, interventions policières, répression et menaces etc.) mérite d’être démont(r)ée.

3- structures issues du mouvement

Ce point s’ouvre par le rappel que la coordination a vocation a travailler dans le même sens et avec un certain nombres d’organisations antérieures ou issues du mouvement, afin de fédérer toutes les oppositions à la LRU :

Le collectif de jeunes chercheurs est né la semaine dernière, il s’est doté d’un site et d’une adresse mail :
-
http://collectifjeuneschercheurs.over-blog.fr/
- collectifjeuneschercheurs@gmail.com
On trouvera sur le site le texte de la lettre ouverte à la Ministre qui aurait dû lui parvenir mercredi dernier. La répression de l’action menée ce jour et le quadrillage du quartier par les CRS ont empêché toute communication. Les doctorants intéressés sont invités à rejoindre le collectif.

SLU : http://www.sauvonsluniversite.com/. Le site rassemble toutes les informations relatives aux dernières rencontres et actions portant sur la lutte contre la LRU. C’est à l’occasion d’une assemblée inter-universitaire appelée par SLU que la coordination a pu se monter, et l’ensemble des présents réaffirme leur volonté de travailler main dans la main avec SLU.

SLR : http://www.sauvonslarecherche.fr/: des membres rappellent le travail d’information et les actions menés par SLR. Un travail commun avec SLR permettrait de ne pas dissocier les enjeux liés à l’université des problématiques propres à la recherche.


4- perspectives d’actions, les propositions

Les participants sont invités à proposer des actions pour les semaines à venir. Ci-après la liste de toutes les idées mentionnées :
- remise de ciseaux d’or pour punir la censure, avec condamnation des violences policières et judiciaires (cf. hier à Paris IV : le gag a obtenu un certain succès puisque Pitte a finalement accepté la projection du film.)
- lettre type des sections CNU à donner à tous les bureaux lors de leur réunion du lundi 17 décembre
- un vote, national, sur une même semaine ou une même journée pour ou contre la LRU dans chaque université.
- le relais par le site de SLU de toutes les infos (site le plus complet à ce jour)
- appel à démission des membres des commissions de spécialistes
- état des lieux sur la précarité des jeunes chercheurs
- réactions au plan sur les licences
- lien avec le mouvement dans le service public dans son ensemble
- document de synthèse chronologique (il existe eurowiki/LRU, qui donne les infos sur les violences policières au jour le jour)

http://www.eurowiki.com/lru/index.php?title=Accueil et rappel des droits des grévistes, des personnels, et des étudiants, pour faire face à la répression dont ils sont victimes.
- Porter un signe distinctif (badges…) contre la loi.
- Que les personnels refusent, boycottent les entretiens d’évaluation. Il faudrait une lettre type disant ce refus de convocation par le président pour cette évaluation (déjà refusé à Paris 8)
- Refus de l’ " orientation active " (sélection sociale, surcharge de travail non-rémunéré)
- Manifestation nationale dans 2nde quinzaine de janvier (sur proposition du snesup) et manifestation fin janvier
- Que tous les étudiants puissent valider leur semestre (organiser rattrapage, etc.)
- Exercer son droit de retrait quand les conditions le requièrent.
- Journée de mobilisation interprofessionnelle
- Demande d’une coordination commune personnels et étudiants, par exemple le 12 janvier
Etats généraux de l’université
- Se reconnaître dans la continuation du mouvement étudiant et rappeler leur rôle moteur dans la mobilisation
- Diffuser ce qui se passe lors des audits organisés dans les universités.
- Blocages administratifs (statuts, maquettes etc.)
- Obtenir le paiement des vacataires
- Il faut une position NATIONALE contre les statuts, avec TOUTES les facs.
- Commencer dès début janvier 2008 la mobilisation : avec un " fêtons la nouvelle année 2008, l’année de l’abrogation de la loi LRU ! " ou une " journée d’évaluation performative de la LRU " ! les étudiants ne demanderont pas mieux que de nous suivre.
- Envoyer des mails à ceux des facs non représentées aujourd’hui et avec qui nous avons des contacts pour élargir le mouvement
- Grève du zèle
- Harcèlement épistolaire au président, au recteur etc. de la part des enseignants (ex. de lettres et notes à envoyer disponibles ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article130&var_recherche=note%20rectorat
- Dénoncer publiquement les auteurs de menaces/entorses etc., les rendre visibles et connus de tous
- Sur quelle ligne budgétaire sont payés les vigiles, engagés pour réprimer le mouvement anti LRU ?
- Généraliser la journée banalisée de Paris 8 de mercredi 19 décembre à toute la France.
- Faire des cours dans la rue, pourquoi pas dans les supermarchés puisque la fac est considérée comme une valeur marchande
- Se déclarer " université hors LRU "
- Organiser des consultations des personnels et étudiants (?) du type : " êtes vous pour ou contre l’application de la LRU ?" , oui, non, sans opinion.
- Jeudi 10 janvier : journée avec A.G. préparatoire à une grève nationale

5- VOTES :

A/ De l’ensemble des votes effectués (auxquels ont participé tous les présents) découle le calendrier suivant, décidé à la majorité :
- Appel de la coordination à la tenue d’AG durant la semaine avant noël (du 17-22 décembre), d’une journée nationale d’action informative, débats, pour mobiliser personnels et étudiants ensemble à la rentrée, le jour est à fixer par fac
- Première semaine de la rentrée janvier (7-12 janvier 2008): actions festives dans les facs pour fêter l’année 2008, année de l’abrogation de la LRU. Chaque AG choisit ses fates / modalités.
- Deuxième semaine : Appel à journée de grève et manifestation dans chaque ville le Jeudi 17 janvier
- Troisième semaine (21-28 janvier 2008): Appel à une journée de manifestation nationale sur Paris dans la semaine (hors week-end). Jour à déterminer.

B/ L’appel suivant est voté :
La loi dite " Libertés et Responsabilités des Universités " (LRU) généralise le financement dirigiste par des fonds privés, met en concurrence les établissements, remplace les postes de fonctionnaires par des CDD et des CDI, organise la flexibilité des tâches des personnels, constitue un recul de la démocratie universitaire et encourage l’arbitraire du président d’université. On ne peut se satisfaire d’amendements dans l’application de cette loi : elle doit être abrogée !
Nous, personnels des universités rassemblés en coordination nationale le 15 décembre à Paris 8 Saint Denis, exprimons notre indignation face à la façon dont les présidents de nombreuses universités ont réagi en fermant administrativement leurs établissements. Nous condamnons également l’appel qui a été fait aux forces de police et aux sociétés de gardiennage, ainsi que la judiciarisation et toutes les formes de censure qui ont pour but d’interdire aux personnels et aux étudiants de poursuivre leur contestation de la loi dite LRU.
Nous appelons les élus de toutes les instances universitaires au respect des droits d’expression, de réunion et de grève dans tous les établissements nationaux.
Nous appelons l’ensemble des élus du Conseil d’Administration à empêcher la mise en œuvre comme l’application de cette loi par tous les moyens dont ils disposent.



6- Appel à une prochaine coordination :

Le samedi 12 janvier 2008 à Paris (salle à confirmer).

7-Mise en place de commissions
Plusieurs personnels présents se portent volontaires pour participer à une commission globale qui travaillera sur les points suivants :
- Rassemblement et recensement des informations sur toute violence, répression ou menace.
- Situation des personnels précaires
- Lien avec le secondaire
- Médias.
- Lien avec étudiants et coordination étudiante

La liste de diffusion utilisée est la suivante : coord-univ@ras.eu.org
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