La mobilisation étudiante réprimée violemment!!!
L'Assemblée Générale du jeudi 6 décembre tenue à l'Université Paul Valéry areconduit les piquets de grève jusqu'à mercredi. Les étudiant-es, et cecomme vendredi matin, étaient par conséquent présent-es pour faire respecterles mandats de l'assemblée. Parallèlement, le président de l'université,Jean-Marie Miossec, a continué à exacerber les tensions, par la menace d'unsemestre blanc (pourtant récusé par la majorité des enseignant-es) et pardes communiqués appelant à reprendre les cours par tous les moyens. Certainsadministratifs à sa solde agressent régulièrement les grévistes, par desinsultes (« Khmers rouges », « jeunesses Hitlériennes »...), des menaces(afficher les noms et les photos des grévistes) et des pressions physiques(interventions contre les piquets...). Devant l'échec de ces tentativespourtant répétées, il a décidé unilatéralement de fermer administrativementle campus à partir de lundi midi et ce jusqu'aux vacances de Noël. Avantmême l'horaire fixé par le Président, les forces de police (Brigaded'Intervention et Brigade Anti Criminalité...sic) sont entrées sur lecampus. Elles ont attaqué sans sommation l'amphithéâtre où les étudiant-esse réunissaient pour décider de la conduite à tenir (un étudiantinterpellé). Fuyant les matraques, les étudiant-es se sont regroupé-esdevant le bâtiment administratif où une autre interpellation a étéperpétrée. Par la suite, de nombreux étudiant-es ont été gazé-es (bombes aupoivre, lacrymogènes...), matraqué-es et plusieurs d'entre eux/ellesblessé-es par les éclats des grenades offensives. Ils/elles ontimmédiatement été conduit-es à l'hôpital.
Face à la mobilisation qui s'organise dans les Universités, notamment contrela LRU, le gouvernement et ses cerbères ne cherchent même plus à défendreleur propre loi. Au lieu de cela ils préfèrent réprimer et écraser lacontestation, encourager les Présidents d'Universités à fermer les campusuniversitaires par l'envoi des forces de l'ordre contre les grévistes. Unenouvelle étape a été franchie ce matin, devant l'ensemble de la communautéuniversitaire, avec l'utilisation de policiers armés pour briser les piquetsde grève. Nous prenons acte de la radicalisation du gouvernement et de notreprésidence, ce qui nous conforte dans la pertinence et la légitimité denotre lutte. Alors que nous défendons une Université gratuite, publique,ouverte à toutes et à tous, la titularisation des personnels de plus en plusprécaires, le renforcement de la recherche fondamentale indépendante desintérêts privés, la réponse du gouvernement est la matraque, les gazlacrymogènes et les fermetures administratives. Nous dénonçons de même larelative absence et la diabolisation du mouvement étudiant dans les médias.Nous pensons que la presse n'est pas libre en raison de trop nombreusescollusions entre le gouvernement et patrons de groupes de presse. Depuisdeux mois, partout en France des Universités se mobilisent contre la cassesystématique de nos acquis sociaux et subissent en retour une répressionmédiatique et policière qui se rapproche des méthodes des régimesautoritaires.
SUD-Etudiant condamne toute intervention policière dans les Universités,apporte son soutien aux grévistes arrêtés aujourd'hui, et dénonce lestensions entretenues par l'équipe présidentielle de Montpellier III.
Nousexigeons la libération immédiate de nos compagnons, sans poursuitejudiciaire, poursuites qui n'ont d'autre but que de justifier ces violences. Nous exigeons également la démission du président et soutenons en cela lesdécisions de l'Assemblée Générale étudiante. Pour la quatrième fois en deuxans les forces de l'ordre interviennent sur le campus, fait inédit etintolérable!
Nous apportons également notre soutien aux lycéen-nes grévistes de Joffre,Monnet et Jules Guesde, évacué-es par les forces de l'ordre ce matin etpoursuivi-es par leur proviseurs pour faits de grève!
SUD-Etudiant Montpellier
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