Le Conseil d'Administration qui s'est réuni mardi 4 décembre a débattu de la Loi relative aux libertés et responsabilités des Universités (LRU). Le groupe Energie a présenté la motion suivante:
"Le Conseil d’Administration de l’Université Paul Valéry, réuni le 4 décembre 2007 partage les inquiétudes des étudiants et des personnels qui se manifestent par les mobilisations en cours dans plusieurs universités dont la nôtre et qui sont liées à l’application de la loi «Libertés et Responsabilité des Universités», votée à l’été 2007.Cette loi, élaborée sans réelle concertation avec les milieux et les acteurs universitaires, à l’exception de la CPU, n’apporte pas les réponses appropriées aux questions qui se posent à l’Université en termes de développement de la recherche publique, d’amélioration des formations et des parcours de réussite des étudiants.Cette loi amoindrit la représentation des étudiants et des personnels dans l’instance décisionnelle (CA) au profit des personnalités extérieures; elle réduit le rôle des instances consultatives et de proposition qu’étaient les CS et CEVU.Elle accentue la présidentialisation de la gestion en 1) autorisant l’embauche de personnels contractuels, enseignants-chercheurs et IATOSB, par déclassement de postes statutaires, 2) en supprimant les commissions de spécialistes composées sur la base de l’élection par les pairs. L’absence de création de postes de personnels, enseignants-chercheurs et autres, dans l’actuel budget national, témoigne déjà de l’application de l’orientation choisie.Elle introduit une concurrence de financement entre les universités, une concurrence entre les diplômes qui réduiront à terme plusieurs universités, particulièrement des secteurs arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales, au statut de collèges universitaires, hors des pôles dits de compétitivité.Le CA demande l’abrogation de la loi LRU et l’ouverture des concertations nécessaires à la rénovation de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le respect de leurs missions fondamentales de service public."
Ce texte a été rejeté par 22 voix contre 20, le président ayant demandé un vote à bulletins secrets.
Le Conseil d'administration a ensuite envisagé les conséquences du mouvement social étudiant sur le déroulement de l'année universitaire. Il a d'abord voté à la quasi-unanimité le principe d'un rattrapage des cours manqués. Ce rattrapage devra tenir compte de la situation spécifique de certains étudiants (étudiants étrangers, programmes ERASMUS, EAD, etc.).
Sous réserve de ces cas particuliers, le Conseil d'Administration a ensuite approuvé à la quasi-unanimité toujours les modifications suivantes du calendrier :
- le premier semestre universitaire est prolongé de 4 semaines. Il s'achèvera le 2 février 2008.- Le second semestre aura lieu du 4 février au 17 mai.
- La semaine de vacances d'hiver prévue du 25 février au 1er mars est supprimée de même que la "journée du président".
- Les examens auront lieu la semaine du 28 janvier au 2 février 2008 pour le semestre 1 et la semaine du 19 au 24 mai 2008 pour le semestre 2.- La seconde session d'examen du semestre 1 aura lieu la semaine du 26 mai au 1er juin 2008- la période retenue pour la seconde session d'examen du second semestre doit encore être précisée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire