Fidèle à ses engagements initiaux, le groupe Énergie réitère son soutien actif au mouvement national contre l’actuelle réforme du statut des enseignants-chercheurs et des concours de recrutement, la suppression de postes programmée pour la rentrée prochaine et la nouvelle organisation de la Recherche. Il dénonce les manœuvres en cours, tant au Ministère de l'Enseignement Supérieur qu'au Ministère de l'Éducation Nationale, qui visent à chaque fois à faire passer les modifications proposées pour des concessions alors qu'en réalité rien ne change sur le fond. Nous soutenons la présidente de l’université dans l’action qu’elle a menée à la Conférence des présidents d’universités et les positions claires qu’elle a prises à la Sorbonne.
La direction de l'université, en conjuguant l'ouverture à l'égard du mouvement et la fermeté contre les dégradations et les violences, a jusqu'ici réussi à éviter les débordements. De leur côté, les personnels (Biatoss et enseignants) ont fait preuve de modération et les services, particulièrement la DLM, ont agi avec efficacité et sang-froid. De nombreux collègues et des organisations syndicales ont aidé à assurer l'indispensable dialogue entre tous les membres de notre communauté universitaire.
Pour autant, nous ne pouvons qu'être inquiets et exprimer notre désapprobation devant les formes que prend la radicalisation du mouvement à Paul-Valéry, en particulier le blocage prolongé des activités de notre Université. Si nous sommes bien conscients que le gouvernement est ici le premier responsable en choisissant manifestement le pourrissement du mouvement, voire pire, il nous apparaît justement que le blocage actuel joue, en réalité, en sa faveur. Facteur de désengagement de la masse des étudiants, de division entre les différents acteurs, de mise en péril du mouvement même (alors que le chemin risque d'être encore long), il remet en réalité en cause le capital de lutte et de motivation que le mouvement avait réussi à engranger durant les premières semaines, en expérimentant des formes originales de protestation.
Il ne s'agit pas, bien sûr, d'appeler à un illusoire retour à la normale, mais bien de rassembler à nouveau la communauté universitaire afin qu'elle reste massivement mobilisée contre des mesures dont la gravité n'échappe à personne.
Si le blocage devait être levé prochainement – ce à quoi nous appelons bien évidemment en comptant sur le sens des responsabilités de tous les étudiants – et si un nouveau calendrier devait être adopté pour que ce semestre puisse être validé dans de bonnes conditions, nous demandons que, dans le même temps, la direction de l'Université s'engage, à la façon de Montpellier 2, à banaliser une journée par semaine (différente à chaque fois, bien sûr) et ce, par précaution, jusqu'à la fin de l'année universitaire, de telle sorte que le mouvement puisse renouer avec les formes originales de la mobilisation qu'il avait su adopter durant les premières semaines.
Dans la même perspective, nous lançons un appel à ce que soient réunies, dès le début de la semaine prochaine, des assemblées générales d’UFR : inédites jusqu’ici dans notre université, elles ont en effet montré qu’elles permettaient le débat indispensable entre enseignants, BIATOSS et étudiants.
Le groupe Energie de l'université Paul-Valéry
Montpellier le 25/03/09
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