lundi 9 mars 2009

Position du Président de Paris-Sorbonne (Paris-IV), le 9 mars 2009

A ce jour, tous les centres extérieurs [au site principal de la Sorbonne] sont fermés.
A la Sorbonne, il est très difficile de garantir les possibilités d'accès :
d'une part, il y a des blocages à l'intérieur; d'autre part, le filtrage des
entrées peut à tout moment se transformer en fermeture totale par décision du
recteur-chancelier, chargé du maintien de l'ordre.

Sur le fond, on constate une radicalisation du mouvement étudiant, et une
montée en puissance des revendications des personnels administratifs.
Cette radicalisation et cette montée en puissance étaient prévisibles: il y a
des mois que nous l'annonçons, en vain.
Les risques sont graves: dérapage avec violences et dégradations, éclatement
du front des revendications, retournement du mouvement, mise en péril de
l'année universitaire.

Or, le mouvement, large et majoritaire dans toute la communauté universitaire,
est légitime, massif, et nécessaire face à l'autisme des ministères
relativement à des réformes inacceptables, notamment une réforme des
procédures de la formation des maîtres qui représente à la fois une régression
et une agression, et qui reste à l'ordre du jour malgré les protestations de
la CPU, de l'ensemble des syndicats et de multiples associations représentatives.

La seule solution est la mobilisation forte et continue dans les
manifestations publiques, ce qui implique une gestion maîtrisée de l'accès aux locaux.
Face à l'attitude de mépris qui nous est opposée, il est plus que jamais
indispensable de manifester, dans la rue et dans les universités, une
résistance résolue, massive et responsable.

Professeur Georges Molinié
Président de Paris-Sorbonne (Paris-IV)







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