mardi 31 mars 2009

Envoi massif de lettres au Président de la République ce début de semaine

=> Proposition de lettre au président de la république

Il ne s’agit pas d’envoyer un argumentaire (on a bien compris que ce n’est pas ce à quoi il est sensible) mais une lettre brève et claire l’avertissant que les universitaires ne sont pas prêts à céder et qu’ils tiendront jusqu’à ce que les décrets aient été retirés et la loi LRU re-négociée.

Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
(Les courriers au Président sont dispensés d’affranchissement…)

NB : les lettres envoyées au Président ne sont pas jetées à la poubelle, elles font l’objet d’une lecture systématique et surtout les services du courrier font remonter des pointages et des notes de synthèse sur ce qu’ils appellent les “signaux faibles” ; une augmentation massive des courriers sur la question universitaire au Président sera forcément relayée.

Proposition de lettre à amender par chacun en fonction de la situation et du statut (mieux vaut qu’il ne s’agisse pas de purs et simples copiés-collés) :

Monsieur le Président de la République,
Je suis, comme plusieurs dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, doctorants, enseignants, BIATOS, étudiants, en grève depuis huit semaines pour protester contre votre politique de mépris vis-à-vis du monde universitaire et de la recherche fondamentale en France, et pour demander le retrait des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la “mastérisation” des concours de l’enseignement, sur le contrat doctoral, demander le rétablissement des postes supprimés dans l’université en 2009 et une re-négociation complète de la loi LRU. La mobilisation sans précédent à laquelle je participe n’a provoqué de la part de vos ministres que mépris et mensonge. En tant que citoyen de la République Française, j’attends que vous interveniez directement et que vous usiez de toute votre autorité pour faire retirer les décrets et lois concernés. Tant que cela n’aura pas été fait, nous resterons mobilisés, nous continuerons à sortir dans la rue, toutes les semaines pour des manifestations massives et tous les jours pour des actions ponctuelles. Nous ne vous laisserons aucun repos tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction et si le mouvement doit s’étendre, se durcir, emprunter des formes violentes, vous en porterez l’entière responsabilité.
En l’attente d’une réaction responsable de votre part, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments républicains.

Si on veut que cette action ait une réelle portée, elle doit être massive et limitée dans le temps. Il faudrait que toutes les lettres partent ce début de semaine (lundi 30 mars, mardi 31 mars...). Il faut surtout, que l’action soit relayée à l’ensemble de vos collègues et étudiants, afin d’atteindre une masse énorme de lettres.

lundi 30 mars 2009

UNE FORMIDABLE DETERMINATION UNITAIRE (communiqué SNESup)


Les organisations syndicales, porteuses de l'unité du mouvement, ont associé à l'élaboration du texte ci-dessous et à sa défense devant la ministre les organisations "oubliées" : SNASUB, Sud-éducation, SLR, SLU.C'est bien cette détermination unitaire présente dans les AG, les manifestations, les coordinations qui fera entendre raison au gouvernement.
Ensemble les organisations soussignées en rendront compte aux personnels et en tireront toutes les conséquences.
Depuis plus de huit semaines, les personnels des universités et des organismes de recherche et les étudiants ont engagé un exceptionnel mouvement revendicatif de grève et de manifestations puissantes, marquant le rejet du Pacte pour la Recherche et de la LRU et de leurs conséquences ainsi que de la politique d’austérité mise en place par le gouvernement. Le ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur invite aujourd’hui à une réunion dont la thématique affichée est la recherche. Le seul fait nouveau est que cette fois l’invitation concerne presque la totalité des organisations syndicales tant de la recherche que de l’enseignement supérieur.

Les organisations signataires entendent se saisir de ce moment pour faire avancer les revendications de l’ensemble des personnels dans l’intérêt des organismes et des universités. Elles rappellent leur attachement à la prise en compte des revendications qui fédèrent l’ensemble des personnes dans l’action.
Elles ne sont pas venues aujourd’hui pour négocier, mais pour avoir des réponses immédiates et des engagements précis du gouvernement sur les points suivants.

1. Mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires, notamment pour résorber la précarité. Suppression des chaires. Restitution des 1030 emplois supprimés en 2009.

2. Retrait du projet de décret sur les enseignants chercheurs et du projet de décret sur le contrat doctoral.

3. Retrait du projet de réforme actuelle de formation des enseignants et des concours de recrutement.

4. Arrêt du démantèlement des organismes et réouverture des discussions sur les contrats Etat-Organismes. L’Etat doit s’engager sur les moyens nécessaires, notamment les postes et les crédits de base, pour chaque contrat. C’est notamment le cas pour le projet actuel de contrat Etat-CNRS. Le contrat Etat-CEMAGREF doit être revu. L’Inserm ne doit pas se transformer en en agence de financement mais rester un EPST de plein exercice. Le projet de consortium de l’agroalimentaire doit être abandonné et retiré de l’ordre du jour du prochain CA de l’INRA.

5. Arrêt du processus de " déUMRisation ". Statut unique des UMR dans le cadre d’un partenariat équilibré entre leurs tutelles scientifiques. Les organismes et les universités doivent être coopérateurs de recherche pour les unités auxquelles participent leurs personnels. Les UMR doivent être libres de choisir leurs gestionnaires.

6. Evaluation des unités de recherche par les instances scientifiques représentatives existantes (Comité national, etc.) comme le permet la loi.

7. Reversement aux organismes et aux universités au profit du soutien de base des laboratoires et pour la transformation des emplois sur CDD en postes statutaires des financements de l’ANR.

8. Un engagement à reprendre les discussions sur la revalorisation des salaires et des carrières, sur des bases indiciaires et statutaires mais non indemnitaires.

FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB), CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP),SOLIDAIRES (SUD RECHERCHE EPST, SUD EDUCATION), SNPREES-FO, SLR, SLU

AG UFR1 Mardi 15h15 amhi E

Tous les étudiants, enseignants et personnels IATOS de l'UFR1 sont invités
à l'Assemblée Générale de l'UFR1
Mardi 31 mars 15h15 Amphi E.
Ordre du jour:
- informations sur la situation
- Point sur la mobilisation
- Poursuite de la réflexion sur les modalités d'action

Sabine LucianiDirectrice de l'UFR1

Video du "Die-In" du 27 mars à la Sorbonne

Coordination nationale Formation des Enseignants. 29 mars 2009

"De nouveaux reculs… Mais la réforme est encore là. Nous obtiendrons son retrait !"
Lire le communiqué et le tract de la CnFE => ici (PDF)

LES PERSONNELS DE L’UNIVERSITÉ PAUL-VALÉRY TOUJOURS MOBILISÉS !

Réunis en assemblée générale le vendredi 27 mars, ils ont reconduit la grève active jusqu’au jeudi 02 avril 12 h 30.

Ils se rallient au « Rappel de la Sorbonne » du 26 mars :

« POURQUOI NOUS NE CÉDERONS PAS »
Le 2 février a commencé une grève illimitée dans les universités françaises, faisant suite à un long mouvement de protestation contre les réformes du statut des enseignants-chercheurs, de la formation des maîtres et du contrat doctoral, contre les suppressions d’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche, la précarisation des personnels et le démantèlement des organismes de recherche.
Huit semaines de grève plus tard, notre détermination demeure intacte. Nos principales revendications n’ont pas été satisfaites. En refusant de prendre en compte les raisons du rejet massif de ces réformes, le gouvernement nourrit chaque jour un peu plus son discrédit et met en péril, par son obstination irraisonnée, la tenue du semestre. Seul le retrait des projets en cause, l’ouverture de négociations globales avec l’ensemble des acteurs sur les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche, accompagnées d’un plan de relance massif, permettront de sortir de la crise ouverte depuis des mois. Ce faisant, nous ne demandons pas l’impossible, mais simplement l’établissement des conditions minimales d’un dialogue démocratique sur l’avenir des universités françaises, de leurs personnels enseignants et BIATOSS, et de leurs étudiants. Nous ne céderons pas. Nous appelons l’ensemble des personnels de l’enseignement primaire et secondaire et l’ensemble des citoyens, à se mobiliser avec nous pour défendre l’enseignement public de la maternelle à l’université, face au projet global de régression de l’éducation et des savoirs promu par le gouvernement.



Ils appellent étudiants et personnels à se rencontrer le mardi 31 mars par UFR ou par département afin de faire le point sur la situation nationale et de définir les prochaines modalités d’action.

Ils organisent des actions sur le Campus :
- mardi 31 mars
- mercredi 1er avril (matin)


Ils appelent à une participation massive :
- à la journée de protestation par e-mails de ce lundi 30 mars
- à l'AG commune "De la Maternelle à l'Université" organisée à UM2 (Amphi Dumontet bâtiment 7) Mercredi 1er avril à 13h30
- à une chaîne humaine rue de l'Université, devant le rectorat, après l'AG, mercredi 16h.
- à la manifestation du Jeudi 2 avril (14h Peyrou)
- à la manifestation nocturne (flambeaux) du Jeudi 2 avril (point de rassemblement : IUFM, tram Philippidès, à 19h30)

Motion votée au CA du 27 mars 2009


Lors de sa séance du 27 mars 2009, le conseil d'administration de l'université Paul Valéry Montpellier III a voté la motion suivante présentée par les élus SNESUP :

Le Conseil d'Administration de l'U.P.V., réuni ce vendredi 27 mars 2009 renouvelle son soutien à la mobilisation nationale massive et intense qui touche les établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il appelle le Ministère à répondre positivement et avec clarté aux exigences qui sont posées par ce mouvement exceptionnel.

Il rappelle ces exigences qui permettront la sortie de crise : - une remise à plat complète du décret sur le statut des enseignants-chercheurs sur des principes d'indépendance pédagogique et scientifique, de cadrage national des procédures, de collégialité des décisions et d'égale reconnaissance de toutes les missions des enseignants-chercheurs ;

- une reprise de la concertation sur le décret de mastérisation des formations des enseignants fondée sur les points suivants : une réflexion nationale sur les contenus et modalités de concours, un accès à la profession d'enseignant pour toutes les catégories sociales, une première année de fonctionnaire stagiaire sur le principe d'une véritable formation par alternance, un dispositif de stages indemnisés ; pour l'année 2009-2010, des conditions d'inscription, des modalités de formation qui, comme les épreuves de concours, restent identiques à celles de cette année.

- un examen préalable complet des moyens financiers et humains indispensables à la mise en place de ces décrets ; le rétablissement des emplois supprimés en 2009 ; une prise en compte des missions des personnels B.I.A.T.O.S.S., particulièrement de ceux de catégorie C ; une négociation sur les principes et les critères du système SYMPA de répartition des moyens.

- le maintien du rôle et des moyens accordés aux organismes de recherche et le réexamen du projet de contrat doctoral ;

- une prise en compte des difficultés sociales des étudiants.

Le Conseil d'Administration appelle à l'organisation de débats qui rassemblent tous les acteurs de la communauté universitaire sur les questions qui la traversent. Le Conseil d'Administration exprime ainsi sa volonté forte et son attachement à ses missions de service public pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche.

La recherche en danger : Manifestons par email !

Pourquoi ?
Depuis plusieurs mois, le gouvernement tente de réformer la recherche Française (réforme du CNRS et des EPST, statut des enseignants chercheurs, loi LRU, ANR, AERES, etc...). La majorité des personnels estime que ces réformes menacent grandement la recherche publique et s'opposent à leur mise en application. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu sans pour le moment interrompre la marche forcée des réformes. Nous vous proposons un nouveau moyen de protestation : la manifestation par emails !

Comment ?
En envoyant directement un email aux responsables de la mise en œuvre de cette politique pour leur manifester votre mécontentement. Afin de renforcer l'impact de cette action, il est important que l'envoi des emails soit coordonné.

Nous vous proposons donc d'écrire à
Mme Valérie Pécresse (valerie.pecresse@recherche.gouv.fr et contact@valerie-pecresse.fr),
ministre de la recherche le lundi 30 mars 2009.

Afin de nous permettre de comptabiliser les courriers de protestation, nous vous demandons d'envoyer aussi votre mail en copie cachée (Bcc) à l'adresse suivante: rechercheendanger@gmail.com
Chaque mail exprimant un avis individuel, il est important qu'ils soient tous différents et proviennent autant que faire se peut d'adresses institutionnelles (cnrs, universités etc...). Leur contenu doit bien évidement rester correct (pas d'insultes) et respectueux. Il peut s'agir d'une simple phrase indiquant votre opposition aux réformes en cours, mais aussi d'une demande d'explication concernant celles-ci ou des conséquences qu'elles auront su votre activité. De même, nous vous demandons de ne surtout pas utiliser de scripts pour envoyer 500 fois le même mail (c'est du spam et c'est très mal !).

Die-in devant la Sorbonne vendredi 27 mars



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Cinq présidents d’université appellent à la mobilisation


Tonnerre de Brest ! La Conférence des Présidents d’Université (CPU) tient depuis le mercredi 25 mars son colloque annuel, à Brest. Pendant ce temps, nos ministres de tutelle maintiennent le cap des réformes que la communauté universitaire, après huit semaines de mobilisation, continue massivement à rejeter. Pendant que les présidents réunis à Brest appellent clairement les universitaires à rentrer dans le rang au prétexte que leurs principales revendications auraient été satisfaites, nos universités voient dans les faits le mouvement en cours se poursuivre, voire s’amplifier, avec une détermination et une inventivité étonnantes. Nous, présidents d’université responsables, avions hésité à participer à ce colloque brestois de la CPU que nous jugions pour le moins inopportun… et qui ressemble ces jours-ci à une fuite à Versailles !

Le dernier communiqué de la CPU, ainsi que les conditions dans lesquelles se tient son colloque, justifient amplement nos préventions. En capitaines de navires qui traversent une tempête comme l’université n’en a pas connue depuis 1968, nous considérons que notre devoir est de rester sur le pont, solidaires de nos collègues enseignants-chercheurs et personnels administratifs, solidaires de nos étudiants.

Cet « Appel de Brest » lancé mercredi par la CPU invitant unanimement à la reprise des cours et de l’organisation des examens, sonne comme une réponse à «l’Appel de la Sorbonne» que nous avions lancé le 9 février, par lequel nous appelions les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à «retirer tous les projets de réformes controversés» et à organiser une véritable concertation pour construire sur de meilleures bases l’avenir de nos institutions universitaires. Ce communiqué n’a donc été voté qu’à l’unanimité des présidents présents à Brest et n’exprime donc nullement une position unanime de l’ensemble des présidents d’université.

Notre sens de la responsabilité nous conduit également à regarder les circonstances avec les yeux de l’honnêteté, à dénoncer le fait que nos ministres n’ont toujours pas pris la mesure de la situation, à regretter l’étrange surdité de certains collègues qui depuis le phare de Brest croient observer que le «champ de la concertation» a réellement été ouvert et qu’il convient donc que les universités reprennent leur activité normale… Fermez le ban !

Pour ce qui nous concerne, nous constatons que la réforme dite de la «mastérisation» reste confuse dans l’organisation qu’elle propose pour les concours de recrutement et que ce projet est maintenu dans des termes et des principes que nous continuons à rejeter comme nocifs tant à la qualité qu’à la cohérence de la formation des enseignants des premier et second degrés. Les dernières propositions du ministère génèrent une confusion pointée par tous les acteurs de la formation des enseignants en prétendant échanger un recul dans la mise en place des nouveaux concours contre une mise en place immédiate des nouvelles formations. C’est là une manœuvre pour faire entériner à l’avance tout le processus combattu par la majorité de la communauté universitaire. La seule solution simple et claire est de proroger le dispositif actuel dans sa totalité, pour un an (y compris l’année de formation en alternance). Nous constatons aussi que l’augmentation des moyens promise par les pouvoirs publics ne s’est jusqu’à présent traduite que par le travestissement des dotations budgétaires de l’Etat (qui font en réalité apparaître une baisse sensible de nos moyens) et que les suppressions de postes pour l’année 2009 sont toujours maintenues.

Nous constatons encore que la réforme du statut des enseignants-chercheurs, loin de satisfaire les attentes des personnels concernés, continue d’aggraver les contradictions de la loi LRU. Inscrite dans la dernière version du projet de décret, la possibilité pour les enseignants-chercheurs de choisir librement l’établissement dans lequel ils souhaitent effectuer leurs activités de recherche empêchera les acteurs de l’université de conduire efficacement la politique scientifique de leurs établissements, telle que la loi LRU pourtant les invite à la construire de manière autonome. Et c’est encore la concurrence entre universités qui sera ainsi exacerbée. Cette nouvelle version d’un décret que la ministre ne finit pas de réécrire, est proprement irréaliste en ce qu’il hypothèquerait tout recrutement sur les bases d’un profil de recherche correspondant à la politique scientifique de l’établissement.
Notre sens des responsabilités nous appelle, enfin, à garantir la qualité des diplômes de l’année 2009. Nos universités ont acquis depuis longtemps une expérience en matière d’aménagement des modalités de validation des cursus en période de grève, et nous n’avons pas besoin d’injonctions pour prendre les mesures qui conviennent à la situation. La fébrilité manifeste de certains, qui les conduit, face aux revendications des étudiants, à préférer à l'échange d'arguments, celui de gestes violents, dans des altercations confuses, ne les qualifie pas pour donner des leçons de responsabilité. Il est plus que temps de négocier sérieusement en acceptant de traiter globalement une crise qui est globale, ce qui suppose d’abord de retirer, comme nous le demandons depuis plusieurs semaines, les projets de réforme controversés. Cette crise aurait pu être évitée et réglée en quinze jours au mois de janvier : poursuivons tous la mobilisation pour que cette crise ne pourrisse pas davantage l’année universitaire.

le 27 mars 2009
Pascal BINCZAK, Président de l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis ; Anne FRAISSE, Présidente de l'université Montpellier-3 Paul Valéry ; Bernadette MADEUF, Présidente de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense ; Georges MOLINIE, Président de l’université Paris IV La Sorbonne ; Philippe ROLLET, Président de l’université Lille I

Déclaration du 28 mars 2009 du bureau élargi de la Conférence des Doyens et Directeurs d'UFR Lettres, Langues, Arts Sciences Humaines et Sociales

Face aux réformes universitaires en cours et à une gestion politique irresponsable de la crise qui en résulte et paralyse le fonctionnement de leurs UFR, les Directeurs et Doyens des UFR de Lettres, Langues, Arts Sciences Humaines et Sociales (LLASHS) réaffirment leur opposition aux projets tels qu'ils sont actuellement formulés.
La CDUL considère que la formation des futurs enseignants, enjeu national majeur, implique une responsabilité particulière des Universités, et donc de leurs composantes, UFR et IUFM. Une réforme de cette formation est incompatible avec la précipitation, les logiques de bricolage ou d’improvisation récurrente qui ont présidé aux projets de mastérisation en cours.

La CDUL constate que suite aux modifications et ajustements successifs, la réforme reste inapplicable : même les rares maquettes existantes ne sont plus en adéquation avec les nouvelles informations disponibles ; de nouvelles maquettes ne peuvent être conçues sur une base qui ne répond pas aux exigences d'une vraie formation des enseignants.

Dans ces conditions, la CDUL demande :
- que le projet actuel soit totalement retiré.
- que la procédure de recrutement d’enseignants pour l’année 2010 soit la même que pour l’année 2009 : maintien des épreuves de concours et des préparations actuelles; maintien des modalités d’entrée dans le métier et de recrutement sans conditions d’inscription ou de validation au niveau Master 1 ou 2 ; maintien du statut de professeur stagiaire en formation à l’issue du concours pour tous les nouveaux enseignants. - qu’une réflexion nationale, sous la forme d'États-Généraux associant tous les acteurs, soit engagée sans tarder sur la mastérisation de la formation des enseignants, comme formation authentiquement universitaire, dans ses aspects disciplinaires, professionnels et de recherche.

Cette réflexion doit identifier et prendre en compte tous les aspects du métier d’enseignant, en termes de savoirs et de compétences dans la perspective d’une rénovation souhaitable. Celle-ci doit veiller à respecter les principes suivants :
a) Garantir la cohérence nationale des formations à partir d’un cahier de charges et de concours nationaux ;
b) Faire en sorte que l’articulation entre formation et concours exclue toute possibilité de dérive dans le sens d’une précarisation des enseignants ou d’une dérégulation des recrutements ;
c) Veiller à ce que cette mastérisation ne remette pas en cause les offres de formation existantes, en particulier en termes de recherche, et qu'elle valorise la dimension internationale des cursus.

La CDUL reste vigilante sur l'évolution des autres questions à l'origine de la mobilisation actuelle: statuts, emplois, moyens, CNRS et organismes de recherche...

Lien Wiki d'un état des lieux de la mobilisation

=> http://www.eurowiki.com/lru/index.php?title=Etat_des_lieux_des_universités_en_mouvement

Communiqué du collectif "Défense de l'Université" du 28 mars 2009

L’Assemblée du Collectif pour la Défense de l’Université, réunie le 28 mars 2009 au Centre Panthéon, a pris connaissance du Communiqué du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en date du 23 mars 2009, sur lequel elle a délibéré, faute d’être en possession du nouveau texte issu de la consultation du CTPU.
L’assemblée du Collectif, ainsi réunie,
1- Souligne que le mécanisme même de la modulation porte atteinte au principe d’égalité des fonctionnaires d’un même corps, en tant qu’il donne compétence aux universités pour déroger localement aux règles nationales d’organisation du service ;

2- Rappelle que le service statutaire, qui ne saurait être considéré comme un simple service «de référence», doit toujours être de 128 heures d’enseignement (équivalent 192 heures travaux dirigés). Il en résulte que toute heure effectuée au-delà de 128 heures de cours (192 heures TD) doit, en tout état de cause, être rémunérée en heure complémentaire ;
3- Rappelle qu’un décret statutaire ne doit pas être un outil de discipline budgétaire ; les règles déterminant les obligations statutaires ne sauraient dès lors aboutir à attribuer un service complémentaire dont la prise en charge ne serait pas comptabilisée dans la dotation budgétaire de l’établissement ;
4- Prend acte de l’annonce d’une répartition équilibrée entre promotions locales et nationales, et l’approuve sous réserve que celle-ci soit effectivement inscrite dans le décret statutaire lui-même et contienne explicitement la règle des 50%/50% ;
5- Regrette qu’aucune précision ne soit annoncée relativement au projet de décret CNU tel qu’il a été soumis au CTPU. Celui-ci n’est pas satisfaisant, tant en ce qui concerne les moyens de travail du CNU que les garanties d’expertise scientifique de ses membres, qui doivent être renforcées du fait de l’extension de ses fonctions. Elle déplore, en particulier, l’absence de modification des règles relatives à la désignation de ses membres ;
6- Demande en conséquence au ministère de lever toute ambiguïté sur l’ensemble de ces points dans les deux projets de décret, tels qu’ils seront soumis au Conseil Supérieur de la Fonction publique ;
7- Constate, en outre, qu’en dépit de l’annonce du report de la masterisation, le principe de cette réforme demeure inchangé et demande son abandon ; 8- Constate, également, que les difficultés actuelles résultent notamment des défauts de conception de la loi LRU, dont elle considère la révision indispensable ;
9- Affirme, enfin, que la prolongation du conflit et, désormais, sa radicalisation, sont imputables à l’attitude du gouvernement ;
10- Appelle, en conséquence, à maintenir les moyens d’action engagés et à participer à la manifestation nationale organisée le jeudi 2 avril.

Depuis une semaine, la Ronde infinie des obstinés tourne toujours !!!


Quelques vidéos d'actions pendant la Ronde






Le lien de la ronde => http://rondeinfinie.canalblog.com/

La Ronde sur France Inter ce samedi => http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septneuf_sam/index.php?id=77997

La Présidente de Paris 10 écrit au Premier Ministre

Monsieur le Premier Ministre,
Que l’Université française ait besoin d’un nouvel élan est aujourd’hui une idée largement admise. Je peux vous assurer qu’elle est amplement partagée par la communauté universitaire. Depuis son installation, votre gouvernement s’emploie activement à engager des réformes cohérentes avec la logique politique qui est la vôtre. Aujourd’hui cependant, il faut me semble-t-il se rendre à l’évidence : malgré ce que Madame la Ministre et vous même dans vos propres déclarations avez présenté comme des ouvertures, ces réformes sont quasi unanimement rejetées. Les tensions s’exacerbent, chacun peut le constater. Je tiens, en tant que présidente d’université, à vous faire part des très vives inquiétudes qui sont les miennes.

Faute de réponse appropriée, les différents mouvements de protestation se radicalisent. L’absence de prise en compte de leurs revendications et la poursuite de ces mouvements, en mettant en péril le second semestre d’enseignement, déconsidèrent le projet de réforme, qui ne peut plus prétendre oeuvrer pour le bien de l’enseignement supérieur et de la recherche en France. Je vois (qui ne le verrait pas) s’accumuler dans les semaines qui viennent de très grandes difficultés. L’Université peut-elle être mise en mouvement pour affronter l’avenir ? Oui, j’en suis certaine. Face à l’évolution du monde universitaire au plan international, il faut agir et mobiliser l’ensemble de la communauté universitaire. De plus, nombre de solutions aux difficultés économiques et sociales de la période passent par une nouvelle intelligence collective de notre société. Dans cette construction, les universitaires et les chercheurs, avec bien d’autres, dont les travailleurs intellectuels de demain que sont nos étudiants, doivent jouer un rôle irremplaçable dans les réflexions de fond qui restent à mener. Pour mobiliser de manière constructive la communauté universitaire et la richesse de réflexion et de propositions qu’elle représente, deux conditions me paraissent devoir être réunies :
- rétablir un climat de travail serein en suspendant, sans équivoque, la mise en oeuvre des hypothèses de changement qui ont prévalu jusqu’ici ;
- faire appel aux forces vives de l’Université pour construire avec elles, et tous ses partenaires, dans le respect et le dialogue, une nouvelle dynamique à la hauteur des enjeux.

Souhaiter une Université mobilisant toutes ses forces pour explorer avec audace des chemins nouveaux, passe par une confiance renouvelée et la reconnaissance de l’indépendance et de l’autonomie réelle de la communauté universitaire. Ces deux dimensions sont indispensables pour reconstruire un partenariat fortement mis à mal par des réformes si mal engagées.

Monsieur le Premier Ministre, la situation telle que je la perçois est grave et dans les universités l’horizon proche est lourd de menaces. Je suis persuadée que vous saurez rétablir les conditions minimales du dialogue républicain.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma plus haute considération.

Bernadette MADEUF

Du processus de Bologne à la LRU : une catastrophe annoncée




Conférence de Geneviève AZAM (Univ. Toulouse 2)
Du processus de Bologne à la L.R.U, une catastrophe annoncée
par mirailenlutte

Communiqué de "Qualité de la Science Française"

«Après deux mois de conflit dans les universités, QSF déplore l’attitude irresponsable des ministères de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale, qui ont prolongé et aggravé la crise et mis en péril le déroulement de l’année universitaire. QSF prend acte des déclarations de Mme Pécresse à l’Assemblée nationale le 25 mars selon lesquelles, d’une part, la moitié des promotions et 40 % des CRCT seraient attribués par le CNU, et, d’autre part, les heures complémentaires seraient payées au-delà du « service de référence » (128 h de cours ou 192 h de TD). Elle s’en satisferait si ces informations étaient confirmées par la lecture du nouveau texte du projet de décret statutaire, résultant des amendements issus de la consultation du CTPU le 24 mars. De même, QSF attend le texte du projet de décret concernant le CNU, qui doit être rendu public en même temps que le projet statutaire.

QSF constate que des négociations avec les syndicats se sont enfin ouvertes au sujet de la mastérisation des concours, mais déplore de ne pas y être associée et demande l’élargissement de ces consultations aux associations et sociétés savantes concernées.

QSF prend acte du maintien des concours et de leur préparation sous leur forme actuelle en 2010, et demande que les négociations se fassent sur d’autres bases que celles retenues par la réforme imposée par le ministère de l’éducation nationale en octobre. Elle rappelle son attachement au maintien d’une formation de qualité à la recherche, que le dispositif prévu mettait en péril en superposant plusieurs logiques : celle de l’initiation à la recherche, celle de la formation des enseignants, et celle de la professionnalisation.

QSF demande que sur tous ces sujets le gouvernement prenne enfin des positions claires et mette fin aux ambiguïtés et faux-semblants entretenus jusqu’ici. Cela seul rendra possible une sortie de crise qui devient urgente, et permettra aux universités de retrouver leur fonctionnement normal, préservant les étudiants de la perte du bénéfice de leurs études. »
le 28 mars 2009

Analyse de la contestation après 2 mois de grève

Une analyse de la contestation universitaire sur le blog de Libération {science²} => http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/sorbonne-et-cnr.html

Vidéo mobilisation

samedi 28 mars 2009

Mobilisation: actions sur le campus - mercredi 1er avril

Programmation d’actions sur le campus
Mercredi 1er avril 2009

Lieu : Pelouse face à l’entrée Vasarély
Organisation : différents cercles sur la pelouse (dans le cas de cours simultanés)

Ateliers ouverts aux étudiants de toutes disciplines

9-10h : - Projection de la conférence de Geneviève Azam (économiste et sociologue Univ. Toulouse-2) "Du processus de Bologne à la LRU : une catastrophe annoncée" - salle D108

9h30-10h30 : - Portugais : analyse et pratique de la chanson brésilienne. (Marie-Noëlle Ciccia). Aucune connaissance préalable du portugais ni de la musique n’est requise.

10-11h : - Cours sur l’histoire de l’université du XVIe au XVIIIe siècle (Josias Teissonière)

11h-12h : - Portugais : analyse et pratique de la chanson brésilienne. (Marie-Noëlle Ciccia). Aucune connaissance préalable du portugais ni de la musique n’est requise.

Appel aux enseignants : Toute initiative, proposition d’activité, de conférence alternative, de « cours sauvage », est bienvenue. Envoyez vos propositions au comité de mobilisation qui complètera le programme : cmp.upv@univ-montp3.fr

Mobilisation: actions sur le campus - mardi 31 mars

Programmation d’actions sur le campus
Mardi 31 mars 2009

Lieu : Pelouse face à l’entrée Vasarély
Organisation : différents cercles sur la pelouse (dans le cas de cours simultanés)

Ateliers ouverts aux étudiants de toutes disciplines

9-10h : - Questions autour de l’image photographique (Franck Leblanc)

9h30-10h30 : - Portugais : analyse et pratique de la chanson brésilienne (Marie-Noëlle Ciccia) Aucune connaissance préalable du portugais ni de la musique n’est requise.

9h40-11h45 : - Sociologie : Jean Baudrillard, La société de consommation (Thierry Blin)

10-11h : - Pratique du thème anglais - traduction d’extraits du livre De quoi Sarkozy est-il le nom ? (Nick Myers ; Marie-Christine Munoz)

- Traduction d’articles de presse portugaise sur l’évaluation du système éducatif portugais (Ludovic Heyraud)

- Version espagnole : textes sur la décomposition de l’université espagnole (Céline Pegorari)

11h-12h : - Portugais : analyse et pratique de la chanson brésilienne. (Marie-Noëlle Ciccia). Aucune connaissance préalable du portugais ni de la musique n’est requise.

- Version espagnole : textes sur la décomposition de l’université espagnole (Céline Pegorari)

Appel aux enseignants : Toute initiative, proposition d’activité, de conférence alternative, de « cours sauvage », est bienvenue. Envoyez vos propositions au comité de mobilisation qui complètera le programme : cmp.upv@univ-montp3.fr

A l’attention de la presse : Ceci est un programme indicatif, qui sera complété au fur et à mesure des propositions des enseignants.

vendredi 27 mars 2009

Le Rappel de la Sorbonne

Appel de la Sorbonne du 26 mars 2009

Pourquoi nous ne céderons pas

Le 2 février a commencé une grève illimitée dans les universités françaises, faisant suite à un long mouvement de protestation contre les réformes du statut des enseignants-chercheurs, de la formation des maîtres et du contrat doctoral, contre les suppressions d’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche, la précarisation des personnels et le démantèlement des organismes de recherche.

Huit semaines de grève plus tard, notre détermination demeure intacte. Nos principales revendications n’ont pas été satisfaites. En refusant de prendre en compte les raisons du rejet massif de ces réformes, le gouvernement nourrit chaque jour un peu plus son discrédit et met en péril, par son obstination irraisonnée, la tenue du semestre. Seul le retrait des projets en cause, l’ouverture de négociations globales avec l’ensemble des acteurs sur les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche, accompagnées d’un plan de relance massif, permettront de sortir de la crise ouverte depuis des mois. Ce faisant, nous ne demandons pas l’impossible, mais simplement l’établissement des conditions minimales d’un dialogue démocratique sur l’avenir des universités françaises, de leurs personnels enseignants et BIATOSS, et de leurs étudiants.

Nous ne céderons pas. Nous appelons l’ensemble des personnels de l’enseignement primaire et secondaire et l’ensemble des citoyens, à se mobiliser avec nous pour défendre l’enseignement public de la maternelle à l’université, face au projet global de régression de l’éducation et des savoirs promu par le gouvernement.

Pourquoi nous occupons la Sorbonne


jeudi 26 mars 2009

Radicalisation de la lutte

Avec un gouvernement qui refuse de négocier et cherche le pourrissement des luttes en cours, les choses sont en train de se radicaliser.Voilà ci-dessous quelques-unes des nouvelles du jour.

- Occupation du siège du CNRS depuis ce matin
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2683http://www.rue89.com/2009/03/26/faches-contre-leur-direction-les-chercheurs-occupent-le-cnrshttp://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-sige-du-cnrs.html

- occupation de la Sorbonne depuis cet après-midi

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/la-sorbonne-occ.htmlhttp://www.dailymotion.com/video/x8sc0q_pourquoi-nous-occupons-la-sorbonne_newshttp://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-rappel-de-la.html

- Refus des élus syndicaux à siéger au CA du CNRS

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-sige-du-cnrs.html

- Refus des élus syndicaux à siéger au CA de l'INSERM

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-sige-du-cnrs.html

- un vote important d'un grand nombre des DU du CNRS (près de la moitié ?)http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-sige-du-cnrs.html

Votants : 642

Point 1 (soutien aux 10 points du relevé de conclusion du 14 mars)Pour : 624Contre :15Abstentions : 3

Point 2 (positionnement par rapport à des actions possibles)Option 2A (labo mort, grève administrative) : 265Option 2B (labo mort, grève administrative, démission dans 2 mois) : 230Aucune de ces deux options : 130

78% des votants (près de 500) se prononcent donc pour une grève administrative dèsle 27 mars et pour une opération « labo mort » les jours d'actionnationales pour la recherche et l'enseignement supérieur). Cette proportion est largementsuffisante pour lancer ces actions.





La Sorbonne assiégée par les CRS



*Les personnels des universités parisiennes occupent la Sorbonne pour protester contre les réformes du gouvernement.*



Les personnels qui occupent en ce moment la Sorbonne ne peuvent que s'indigner des méthodes brutales des forces de l'ordre contre les étudiants et les collègues venus les soutenir place de la Sorbonne.

Depuis 16 h, devant la Sorbonne, un rassemblement pacifique et festif réunissant 300 personnes, étudiants, enseignants et personnels se tenait pour soutenir l'occupation de la Sorbonne par les personnels des université parisiennes. A partir de 18h (toujours en cours), il a été brutalement chargé par les forces de l'ordre, qui les ont chassé avec violence de la rue et de la place.

Nous dénonçons cette répression; de telles pratiques sont inacceptables face à un mouvement pacifique. Elles remettent en cause le droit de manifester. Nous demandons le rétablissement de la liberté de circulation pour tous les citoyens dans le quartier latin et la libre accès à la Sorbonne.

Les occupants de la Sorbonne, à 18h50.

*ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES PERSONNELS**VENDREDI 27 MARS** - 12H15 - **PARVIS DES AMPHIS A, B, C***

*ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES PERSONNELS**VENDREDI 27 MARS** - 12H15 - **PARVIS DES AMPHIS A, B, C***

Point de situation locale / nationalePerspectives pour les formes du mouvement local / national


Des étudiants écrivent à Valérie Pécresse

Madame la Ministre,

Vos réformes sont dénoncées par toute la communauté universitaire commeinacceptables et dangereuses. Clairement, se profile derrière elles unprojet de société injuste basé sur le seul culte du profit. Nous ne voulonspas de cet avenir là. Nous savons parfaitement qu'il est possible de faireautrement.Nous soutenons totalement nos professeurs dans la poursuite du mouvement encours, malgré la menace que votre refus de dialogue fait peser sur notresemestre. Nous préférerions étudier, mais tant que vous serez sourde à nosrevendications nous resterons unis et mobilisés.

Recevez, Madame la Ministre, l'expression de notre détermination à préserver une éducation publique et de qualité.

Pétition signable => http://www.mesopinions.com/detail-petition.php?ID_PETITION=4bae28f10d027e63b83aa973d0470d09

Appel de la CGT Radio France, 23 mars 2009

APPEL À CONSTRUIRE LA GRÈVE GÉNÉRALE

Les salariés de l'audiovisuel public se mobilisent => lire le texte de l'appel (format pdf)

Prochaines actions : 1-2 avril 2009


Mercredi 01 avril
Assemblée Générale des parents d’élèves, personnels, étudiants, lycéens, collégiens… à 13h30 à l'UM2
"De la Maternelle à l’Université"

(UM2, Bâtiment 7, Amphi Dumontet).

Jeudi 02 avril
Manifestation départ 14h du Peyrou
Rassemblement des cortèges venant des écoles, des collèges, des lycées et des universités devant l'IUFM à 19h30 pour une marche nocturne aux flambeaux dans Montpellier

Le statut des BIATOSS menacé : une analyse SNESUP/SNASUB

Lien vers cette analyse => ici (pdf)

mercredi 25 mars 2009

le mouvement s'expose


Ces photographies sont exposées au bar "le comptoir" au moins jusqu'à samedi.
Elles sont accompagnées de plusieurs textes dont ceux que les étudiants de la section
Théâtre du collectif "citoyens trameurs" ont écrit pour intervenir quotidiennement
dans le tramway, entre février et mars.

Communique du groupe Energie


Fidèle à ses engagements initiaux, le groupe Énergie réitère son soutien actif au mouvement national contre l’actuelle réforme du statut des enseignants-chercheurs et des concours de recrutement, la suppression de postes programmée pour la rentrée prochaine et la nouvelle organisation de la Recherche. Il dénonce les manœuvres en cours, tant au Ministère de l'Enseignement Supérieur qu'au Ministère de l'Éducation Nationale, qui visent à chaque fois à faire passer les modifications proposées pour des concessions alors qu'en réalité rien ne change sur le fond. Nous soutenons la présidente de l’université dans l’action qu’elle a menée à la Conférence des présidents d’universités et les positions claires qu’elle a prises à la Sorbonne.

La direction de l'université, en conjuguant l'ouverture à l'égard du mouvement et la fermeté contre les dégradations et les violences, a jusqu'ici réussi à éviter les débordements. De leur côté, les personnels (Biatoss et enseignants) ont fait preuve de modération et les services, particulièrement la DLM, ont agi avec efficacité et sang-froid. De nombreux collègues et des organisations syndicales ont aidé à assurer l'indispensable dialogue entre tous les membres de notre communauté universitaire.

Pour autant, nous ne pouvons qu'être inquiets et exprimer notre désapprobation devant les formes que prend la radicalisation du mouvement à Paul-Valéry, en particulier le blocage prolongé des activités de notre Université. Si nous sommes bien conscients que le gouvernement est ici le premier responsable en choisissant manifestement le pourrissement du mouvement, voire pire, il nous apparaît justement que le blocage actuel joue, en réalité, en sa faveur. Facteur de désengagement de la masse des étudiants, de division entre les différents acteurs, de mise en péril du mouvement même (alors que le chemin risque d'être encore long), il remet en réalité en cause le capital de lutte et de motivation que le mouvement avait réussi à engranger durant les premières semaines, en expérimentant des formes originales de protestation.

Il ne s'agit pas, bien sûr, d'appeler à un illusoire retour à la normale, mais bien de rassembler à nouveau la communauté universitaire afin qu'elle reste massivement mobilisée contre des mesures dont la gravité n'échappe à personne.

Si le blocage devait être levé prochainement – ce à quoi nous appelons bien évidemment en comptant sur le sens des responsabilités de tous les étudiants – et si un nouveau calendrier devait être adopté pour que ce semestre puisse être validé dans de bonnes conditions, nous demandons que, dans le même temps, la direction de l'Université s'engage, à la façon de Montpellier 2, à banaliser une journée par semaine (différente à chaque fois, bien sûr) et ce, par précaution, jusqu'à la fin de l'année universitaire, de telle sorte que le mouvement puisse renouer avec les formes originales de la mobilisation qu'il avait su adopter durant les premières semaines.
Dans la même perspective, nous lançons un appel à ce que soient réunies, dès le début de la semaine prochaine, des assemblées générales d’UFR : inédites jusqu’ici dans notre université, elles ont en effet montré qu’elles permettaient le débat indispensable entre enseignants, BIATOSS et étudiants.

Le groupe Energie de l'université Paul-Valéry
Montpellier le 25/03/09

CLASH AU CTPU - communiqué SNESUP du 25 mars 2009


La ministre s’obstine pour passer en force sur la modulation.

Le SNESUP-FSU (7élus) et FO (1 élu), soit plus de la moitié des sièges, ont quitté la séance du CTPU
(Comité Technique Paritaire Universitaire) ce mercredi matin devant le refus de V. Pécresse de revenir sur la
modulation qui revient à alourdir les services des enseignants-chercheurs et remet en cause le caractère
national de leur statut.

Après une bataille d'interventions pour arracher quelques modifications de principe (missions des
enseignants-chercheurs, rattachement à une équipe de recherche,...), et devant cette obstination sur l'un des
aspects essentiels du texte statutaire, le SNESUP, comme FO, a demandé, à 1 h 30 du matin, une
suspension des travaux du CTPU. La ministre a brutalement refusé tout en tentant retenir les élus du
SNESUP pour annoncer des augmentations de CRCT (congés scientifiques) dans leur attribution pour moitié
par les sections du CNU, comme la fixation à 50 % de la part des promotions attribuée à ces mêmes sections
du CNU... toutes deux revendications de longue date du SNESUP.

Le SNESUP a contesté le décret et l’usine à gaz qu’il fabrique et la précipitation avec laquelle le
gouvernement entend bouleverser la gestion des carrières des personnels puisqu’il envisage une entrée en
vigueur immédiate.

Le refus précis de V Pécresse sur les services comme son refus global de répondre à l'ensemble des
revendications appelle à intensifier les mobilisations de la communauté universitaire pour l'abandon
de ce décret et des autres dispositifs contestés.

Votes : Contre le décret : SNESUP (7) et FO (1)
Pour le décret : Administration : 15 – Autonomes : 2 – UNSA : 2 – SGEN : 3

mardi 24 mars 2009

et la ronde se poursuit…


La ronde infinie des obstinés tourne toujours en place de grève.
Pour vous informer et participer

… ce n'est pas fini …

la ronde en direct (la logique de la surveillance détournée…)




Coordination nationale des Biatoss et ITA


La première rencontre des personnels BIATOSS et ITA qui a eu lieu ce samedi 21 mars à l'université de Paris 8 Saint-Denis - Vincennes, à l'initiative des collègues BIATOSS de cette université, a rassemblé une centaine de participant-e-s, ce qui est un premier succès !

Motion émanant de la 1ère rencontre BIATOSS réunie le 21 mars 2009 à l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis

Des personnels BIATOSS et ITA, des universités, établissements et organismes d’enseignement supérieur suivants :
- BNF - CNAM - ENS ULM - ENS LSH (Lyon) - GIP Bulac – bibliothèque universitaire des langues et civilisations - Université de Dijon - Université de Grenoble - Joseph Fournier - Université du Littoral côte d’opale (ULCO) - Université de Lyon 2 - Université de Marne la Vallée - Université de Paris 1 - Université de Paris 3 - Université de Paris 4 - Université de Paris 5 - Université de Paris 6 - Université de Paris 7 - Université de Paris 8 - Université de Paris 9 - Université de Paris 10 - Université de Paris 11 - Université de Paris 13 - Université de Rennes 1
Réunis le 21 mars,
Affirment leur ancrage dans le mouvement de mobilisation des universités et dans le mouvement interprofessionnel qui s’est exprimé massivement le 19 mars. Ils appellent la CNU et les organisations syndicales à donner une suite rapide à cette journée de grève pour construire le nécessaire rapport de force face au gouvernement
Ils exigent :
- L’abrogation de la RGPP, du Pacte Recherche et de la loi LRU qui mettent en place l’arbitraire, la précarité (CDD et CDI prévus ;
- Le maintien de la fonction publique d’état ;
- Le maintien et la restitution de tous les postes dont BIATOSS et ITA supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 avec la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels ;
- La fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA ;
- La reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, contre l’individualisation des salaires et des carrières ;
- L’intégration des personnels précaires sur des emplois statutaires d’Etat (et notamment contre les CDD et les vacations à répétition) ;
- L’augmentation uniforme de 300 euros des salaires, aucun salaire en dessous de 1500 euros net ;
- Le retrait des mesures qui visent à la suppression de la filière " bibliothèques " ;
- La fin du démantèlement des EPST et des UMR (unité mixte de recherche).
Plus largement, ils refusent le modèle d’éducation et de recherche imposé par Le gouvernement dont l’un des objectifs est la casse du service public, la remise en cause des acquis sociaux et la dégradation des conditions de travail de tous les salariés.

Communiqué et motions de la 7e Coordination Nationale des Universités, réunie à Strasbourg le 23 mars 2009


Communiqué du matin

Alors que depuis 2 mois, l’université et la recherche sont en grève, le gouvernement n’a réagi que par le mépris, les manœuvres et la répression. Il n’a donné satisfaction à aucune de nos revendications, faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un des laboratoires de sa politique destructrice de l’éducation nationale et de la fonction publique.

La CNU prend à témoin l’opinion publique de l’attitude du gouvernement et de son refus d’offrir les conditions nécessaires à l’ouverture de réelles discussions. Valérie Pécresse a une nouvelle fois montré son mépris ce matin sur France 2 en sommant les universitaires d’organiser le rattrapage des cours. Cette surdité fait ainsi porter l’entière responsabilité de la radicalisation du mouvement sur le gouvernement.

Nous ne demandons pas à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de reculer mais d’avancer en retirant leurs projets.
Tous dans la rue les 24 et 26 mars !


Communiqué du soir

Réunie à Strasbourg ce lundi 23 mars 2009, la Coordination Nationale des Universités tient à rappeler les conditions incontournables pour sortir de la crise qui secoue depuis de longs mois le monde universitaire : le retrait du décret statutaire, le retrait du décret sur la mastérisation, le retrait du contrat doctoral unique, l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ainsi que des engagements clairs en matière d’emploi statutaire. Elle invite toutes les organisations syndicales à se montrer intransigeantes sur ces points qui sont indissociables, à ne pas se satisfaire de promesses et de demi-mesures, à n’accepter aucune négociation partielle. Leur crédibilité serait gravement compromise pour le futur s’ils devaient déroger à cette règle.

Les véritables finalités des réformes et de l’orientation générale de la politique éducative, universitaire et de recherche suivie depuis 2006/2007, sont à présent connues de tous. Il s’agit :
  • de la dégradation programmée des contenus disciplinaires, de la culture générale et des humanités ;
  • de la destruction de la fonction publique d’Etat dans l’enseignement, par l’extension du recours à l’emploi précaire et par la déconcentration locale du recrutement et de la gestion des carrières, desquelles résulteraient une perte d’autonomie et une moindre protection des personnels, notamment administratifs et techniques.
  • de la libéralisation du « marché » de l’enseignement supérieur et de la recherche, où le secteur privé, commercial ou religieux, serait invité à venir prendre des parts supplémentaires, en droite ligne des recommandations de l’OCDE.

Cette politique rejoint celle actuellement appliquée à l’Hôpital et menace selon le rapport Le Bris de nombreux autres secteurs de la fonction publique, au point de mettre en danger tout le pacte social républicain, fondé avant 1914 et renouvelé en 1945. L’opinion publique doit en prendre conscience.

Les conséquences en seraient dramatiques pour l’ensemble de notre système : formation des jeunes et avancement de la recherche. Aussi, la Coordination Nationale des Universités avertit-elle solennellement le gouvernement : la communauté universitaire mesure parfaitement l’importance de ces enjeux et prendra toutes ses responsabilités pour défendre jusqu’au bout la tradition de liberté dont elle est l’héritière.

Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui se sont déjà disqualifiés comme interlocuteurs par le mépris qu’ils ont manifesté à notre communauté, doivent partir. Mais au-delà de ces deux ministres, le gouvernement doit savoir que s’il n’entend pas notre colère, c’est sa légitimité même qui sera très bientôt mise en question. La Coordination Nationale des Universités l’invite donc à abandonner dès maintenant toutes ces réformes et à s’engager sur l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche, avant que l’état de désordre actuellement installé dans l’université ne soit irréversible, avant, tout simplement, qu’il ne soit trop tard.

Motions adoptées par la 7ème Coordination Nationale des Universités réunie le 23 mars 2009 à Strasbourg

Dans la perspective de la continuation du mouvement de la communauté universitaire, la Coordination Nationale des Universités appelle à l’intensification des actions. Face au mépris du gouvernement, nous n’avons plus d’autre choix que de durcir notre mouvement.

La Coordination Nationale des Universités confirme son appel aux journées « RPG » selon les modalités définies dans la motion n°1 votée aujourd’hui à Strasbourg.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universités à mandater leurs délégués afin de lui permettre de prendre les décisions qui s’imposent lors de sa prochaine réunion pour assurer les meilleures conditions de la prise en compte du second semestre universitaire pour les étudiants.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universitaires à suivre le mot d’ordre de démissions des fonctions administratives de la 4ème Coordination Nationale des Universités de Paris X - Nanterre.

La Coordination Nationale des Universités appelle l’ensemble des coordinations et collectifs, organisations et sections syndicales à interpeller publiquement et par tous les moyens les élus et les candidats aux prochaines élections. Elle appelle également à s’adresser aux institutions européennes, en rappelant notamment le rendez-vous du contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril.

La Coordination Nationale des Universités en appelle aux médias pour dénoncer les manœuvres dilatoires du gouvernement et prend à témoin l’opinion publique sur sa manière révoltante de gérer la crise du monde de l’éducation et de la recherche.

La Coordination Nationale des Universités souhaite une réelle convergence des mouvements de contestation de la maternelle à l’université, en lien étroit avec la recherche et le secteur privé, à travers notamment l’organisation de nombreux forums sociaux contre la casse du service public.

Motion n°1 : Proposition de motion d’action partageable RPG

La Coordination Nationale des Universités, suite à la proposition d’action dite « RPG » (Rectorats, Péages, Gares) votée lors de sa réunion à Dijon le 16 mars dernier, confirme la programmation de sa mise en œuvre et en définit ainsi les modalités.

1. Constatant la mobilisation historique de tous les secteurs professionnels lors de la journée du 19 mars, observant à la suite de nombreuses rencontres et de forum sociaux une convergence de plus en plus forte des revendications, notamment dans le secteur public, la Coordination Nationale des Universités appelle les secteurs professionnels en grève ou en lutte à venir partager avec les étudiants et les personnels de l’éducation, de l’université et de la recherche, trois journées d’actions visibles, les 25, 26 et 27 mars prochain et ainsi de suite chaque semaine tous les mercredis, jeudis et vendredis.

2. L’action partageable RPG se donne un calendrier national de trois destinations symboliques :
  • tous les mercredis : les rectorats comme espace des décisions unilatérales et des logiques autoritaires.
Au choix les jeudis et vendredis :
  • les péages autoroutiers et les grandes surfaces comme symboles de la marchandisation des savoirs et des dangers de la privatisation des services publics et de l’externalisation des services (tracts, ouverture des barrières et passages gratuits, cours en grande surface) ;
  • les gares routières et ferroviaires comme symboles de la liberté de la circulation et de la transmission des savoirs (tracts, tenues de cours ou de mini forum sociaux dans les halls de gare suivis de die-in ou de sit-in, et plus si affinités).
3. L’action devra être conduite de façon totalement non violente, avec un nombre de personnels et de travailleurs suffisant pour ne pas exposer les étudiants, dans une optique qui consistera à ne jamais affronter ou provoquer les forces de l’ordre.

La Coordination Nationale des Universités souligne que la réussite de ces trois journées hebdomadaires d’action partageable dépendra de l’effectivité de sa mise en œuvre et du caractère vraiment coordonné et national de l’action.

Motion n°2 : Sur le second semestre universitaire

Après avoir provoqué la grève la plus longue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse fait mine de se soucier de la tenue des enseignements. Elle avait pourtant un moyen simple de mettre fin à une colère qui fait l’unanimité du milieu universitaire contre ses projets : les retirer tous purement et simplement.

Quant à nous, enseignants et enseignats-chercheurs grévistes, nous saurons dans chaque université et dans le respect des spécificités disciplinaires trouver les modalités de la tenue du second semestre en liaison avec les étudiants et en accord avec les personnels administratifs et techniques.

Motion N°3 : Non à la répression

La Coordination Nationale des Universités déclare son soutien aux personnes arrêtées dans une extrême violence lors du mouvement de contestation actuel. Nous condamnons la répression policière qui touche de plus en plus de mouvements sociaux. Elle demande la fin des poursuites judiciaires entamées.

Motion N°4 : Calendrier des actions

24 mars :
* Appel aux syndicats siégeant au CTPU à voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU. * Manifestation nationale de la maternelle à l’université ?

25, 26 et 27 mars : « RPG » (voir motion n°1)
* Rectorats. * Péages. * Gares.

26 mars :
* Journée de manifestation nationale avec des déclinaisons locales. * Appel au blocage du CA du CNRS.

28 mars : Suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars).

30 mars : Actions standards téléphoniques et CROUS.

31 mars :
* Cérémonie de non remise des maquettes. * A Paris : Manifestation de chez Valérie Pécresse à chez Xavier Darcos, pour la non remontée les maquettes.

1er avril :
* Journée des Rectorats. * Remise des démissions administratives aux recteurs. * Actions vers l’interprofessionnel et l’intercatégoriel (CNE).

2 avril :
* Manifestation nationale à Paris * Journée BIATOSS et ITA : personnels administratifs et techniques des universités et des EPST en tête des cortège * Journée nationale de blocage.

3 avril : Nuit des écoles et des universités (occupation nocturne et festive simultanée de toutes les écoles et universités).

6 avril : 8ème Coordination Nationale des Universités à Paris 3.

8 avril : Manifestations.

APPEL de la coordination nationale étudiante de Strasbourg (22 mars 2009)


Nous, étudiant-e-s mobilisé-e-s, en lutte depuis mi-janvier sommes réunis ces 21 et 22 mars à Strasbourg pour la Ve coordination nationale étudiante (CNE). Nous réaffirmons que la CNE, émanation directe des Assemblées Générales qui réunissent des dizaines de milliers d’étudiants en France, est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble et qu’aucune direction syndicale ou politique ne saurait se substituer à son rôle.
Suite à la mobilisation exceptionnelle du 19 mars, nous appelons résolument à la poursuite du mouvement et à sa radicalisation. En effet, ce jeudi plus de 3 millions de personnes ont défilé dans les rues, dans une mobilisation qui unit l’ensemble des secteurs qui subissent les attaques de la classe dirigeante, dont le système éducatif dans son ensemble.
Cette stratégie s’inscrit au cœur du processus de Bologne qui impose une même logique de rentabilité et de mise en concurrence des universités sur l’Europe entière. Cela se traduit concrètement par les différentes mesures contre lesquelles nous luttons actuellement.
Face au mépris affiché du gouvernement à notre égard, nous exigeons plus que jamais :
− l’abrogation sans condition de la loi Liberté Responsabilité des Universités (LRU)
− le retrait pur et simple, sans moratoire aucun, des décrets qui en découlent :
− de la réforme dite de la « masterisation de la formation des personnels éducatifs »
− du financement des universités sur des critères de performance
− du statut des enseignants-chercheurs
− du contrat doctoral unique
Nous réclamons également l’abandon des différents plans d’application de la LRU dont le Plan Campus et le Plan Réussite en Licence. Nous réaffirmons notre attachement à un système éducatif totalement public, gratuit, laïc et accessible à tou-te-s et refusons toute forme de sélection à l’université. La mission de l’université ne doit pas être la marchandisation du savoir, ni une professionnalisation à outrance, mais bien la diffusion de connaissances et la promotion de l’esprit critique.
Ces revendications s’inscrivent dans un projet de société plus global, en totale opposition avec ce que nous vivons : dégradation des condition d’étude et de vie, destruction du système d’aide sociale, avec le démantèlement des CROUS et du planning familial. Un étudiant sur deux est obligé de se salarier pour financer ses études. Cette situation est inacceptable. Aussi, nous réclamons l’augmentation en nombre et montant des bourses sur critères sociaux et leur indexation sur le coût de la vie ainsi que la construction massive de logements sociaux. Bien plus que nous, les premiers touchés par ce système sont les sans papiers que nous soutenons dans leur lutte. Nous demandons la régularisation inconditionnelle de chacun d’entre eux.
Face aux mouvements sociaux en cours, la seule réaction des dirigeants est le déploiement d’un arsenal sécuritaire particulièrement violent et la criminalisation de la contestation. Nous appelons au soutien de tout-e-s nos camarades victimes de la répression policière et judiciaire.
La réussite d’un tel mouvement ne peut passer que par la solidarité avec les autres mobilisations et avec les mouvements étudiants qui traversent aujourd’hui toute l’Europe : Grèce, Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre. Nous appelons à la participation de tou-te-s au contre-sommet de l’OTAN à Strasbourg du 1er au 5 avril ainsi qu’au contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril prochains qui s’oppose au processus de Bologne ; mais également à la convergence des luttes avec l’ensemble des travailleur-e-s. Nous appelons ainsi à la reconduction de la grève dans tous ces secteurs en lutte.
La coordination nationale appelle tou-te-s les étudiant-e-s à la radicalisation du mouvement et :
à la poursuite et l’amplification du blocage des universités
à la réalisation d’actions en faveur de la gratuité et contre la précarité
à faire pression sur les rectorats et sur les présidences des Universités
à la multiplication des AG et forums interprofessionnels dans la réalisation concrète d’une véritable convergence des luttes.
Nous appelons à la participation aux journées :
du 24 mars, manifestation nationale de l’université
du 26 mars, mobilisation inter-professionnelle de tous les secteurs en lutte
du 31 mars, opposition à la remontée des maquettes. du 1er avril, avec des actions dirigées vers les secteurs en lutte dans les services publics
du 2 avril, journée nationale de manifestation de la maternelle à l’université
Nous appelons les lycéen-ne-s et les personnels Biatoss à faire converger leur mouvement avec le nôtre, pour la concrétisation d’un front uni de la maternelle à l’université.
La prochaine CNE se tiendra les 28 et 29 mars prochains à l’université Paris I Tolbiac.

lundi 23 mars 2009

LES ANNONCES MINISTERIELLES NE SONT QU'UN LEURRE

LES ANNONCES MINISTERIELLES NE SONT QU'UN LEURRE :
. Le principe de la modulation de service des enseignants-chercheurs n'estpas remis en cause.
. La mastérisation est toujours prévue pour la rentrée 2009. Seuls les concours sont reportés d'un an.
. Les suppressions de postes pour 2009 sont maintenues.
. Le démantèlement des organismes de recherche est toujours en cours.


RESTONS PLUS QUE JAMAIS MOBILISÉS !
TOUS à l'AG MARDI à 9h30(Parvis des amphis A, B, C)

Communiqué de la 7e Coordination Nationale des Universités, réunie à Strasbourg le 23 mars 2009 - communiqué du matin

Communiqué du matin

Alors que depuis 2 mois, l’université et la recherche sont en grève, le gouvernement n’a réagi que par le mépris, les manœuvres et la répression. Il n’a donné satisfaction à aucune de nos revendications, faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un des laboratoires de sa politique destructrice de l’éducation nationale et de la fonction publique.
La CNU prend à témoin l’opinion publique de l’attitude du gouvernement et de son refus d’offrir les conditions nécessaires à l’ouverture de réelles discussions. Valérie Pécresse a une nouvelle fois montré son mépris ce matin sur France 2 en sommant les universitaires d’organiser le rattrapage des cours. Cette surdité fait ainsi porter l’entière responsabilité de la radicalisation du mouvement sur le gouvernement.
Nous ne demandons pas à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de reculer mais d’avancer en retirant leurs projets.

Tous dans la rue les 24 et 26 mars !

Mastérisation : sortir de la confusion et de l’incohérence (bis repetita)", Communiqué de presse de la Conférence des Directeurs d’IUFM, Lundi 23 mars

La Conférence des Directeurs d’IUFM ne cesse d’attirer l’attention sur le degré de confusion et d’incohérence atteint par la réforme de la formation et de recrutement des enseignants à force d’ajouts et de rectification successifs.
Pour lire la suite du communiqué => Communiqué CDIUFM, 23 mars (PDF - 284.2 ko)

Xavier Darcos joue au poker menteur. Communiqué de SLU du 21 mars 2009

La lettre de Xavier Darcos aux syndicats, en date du 20 mars 2009, a été interprétée dans la presse comme un report de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degrés (dite « masterisation »). De fait, pour la première fois, les difficultés de calendrier sont reconnues et le principe de concours nationaux est affirmé. Peut-on pour autant voir dans ce document, comme le fait la FSU, une « évolution » qui « va permettre aux étudiants d’y voir plus clair » et qui montrerait que « le ministre semble travailler maintenant sur un dispositif beaucoup plus ouvert » ? Non. Sur la forme, le Ministère de l’Education Nationale continue de penser que des communiqués ou des lettres sont l’équivalent de négociations. Sur le fond, pas de recul ici, mais une énième manœuvre.

Au lendemain d’un jour de manifestations considérables, alors que la date théorique de remise des maquettes de master (31 mars) s’approche après deux reports (elle avait déjà été prévue le 15 décembre, puis le 15 février) et que la CPU a fini par reconnaître l’impossibilité de mettre en œuvre cette réforme dès l’année 2009-2010 selon les exigences ministérielles, la lettre de X. Darcos n’est qu’un simple recul tactique sur la seule question des épreuves des concours, qui conserveraient - à titre transitoire !- pour l’année 2010 leurs modalités actuelles.
Pour le reste, non seulement les épreuves de concours nouvelle version seraient mises en œuvre dès 2011, mais le ministre continue d’imposer :
  • le recrutement sur la base d’un master,
  • la réduction du volume horaire des stages (que tous les étudiants n’effectueront pas)
  • et l’augmentation de la charge d’enseignement dans l’année suivant la réussite au concours, au détriment de la formation en alternance en IUFM. Il ne résout ni la question de l’allongement de la durée des études non rémunérées ni celle des « reçus-collés » qui formeront une armée de vacataires taillables et corvéables à merci. Or c’est précisément contre ces aspects centraux de la "réforme" que s’élève l’ensemble de la communauté universitaire. Le ministre dévoile ainsi plus clairement que jamais les véritables intentions de sa réforme. Un moratoire sur la forme qui maintient le fond de la réforme ne peut être considéré comme une réponse satisfaisante, moins encore comme un recul. Nous ne saurions échanger le maintien provisoire du concours en l’état contre la mise en application subreptice d’une réforme que nous rejetons en bloc.
De plus, le dispositif transitoire imaginé par le ministre est irrationnel jusqu’à l’absurde et, s’il était appliqué, se révélerait un cauchemar pour les étudiants comme pour les universités. Alors que de nombreuses incohérences ont déjà été relevées par les acteurs concernés, on se contentera de quelques points :
  • Le ministre croit-il sérieusement qu’un étudiant reçu au concours de 2010 pourra valider sa 2e année de master la même année, comme s’il était possible en un an de rédiger un mémoire de recherche original et de préparer un concours ayant (pour la dernière fois ?) un haut niveau d’exigence disciplinaire ? Pense-t-il sérieusement (autre solution envisagée dans sa lettre) que le jeune enseignant pourrait terminer son master pendant son année de titularisation, tout en assurant 12 heures de cours hebdomadaires (pour un reçu au CAPES) et en suivant les modules de formation ? Ou encore (troisième solution envisagée) devra-t-il commencer sa carrière par une année de congé sans traitement pour finir son diplôme ? Bref, X. Darcos exige implicitement que tous les candidats aux concours de 2010 soient déjà titulaires d’un master.
  • Les étudiants présents au concours 2009 pourront se présenter au concours 2010 même s’ils ne sont pas titulaires d’un master. Le pourront-ils en 2011 en cas d’échec ? Et s’ils réussissent au concours en 2011, comment pourront-ils acquérir le master nécessaire à leur titularisation ?
  • Autre casse-tête à venir pour les universités : pour la préparation des CAPES, il faudrait, si l’on suit la logique du ministre, assurer l’an prochain dans chaque discipline un M2 intégrant la préparation du concours ancien, un M1 intégrant la préparation du concours ancien et conduisant à un M2 sans préparation au concours, et un M1 sans préparation au concours, conduisant à un M2 avec préparation au concours nouveau… Et il en va exactement de même pour la préparation au professorat des écoles. On mesure l’opacité totale de l’offre de formation des universités l’an prochain !
La logique profonde de cette réforme, en plus des économies budgétaires (10 à 20 000 postes selon les sources), est de laisser aux universités le soin de sélectionner les étudiants, par l’argent d’abord car l’allongement des études non rémunérées introduit une forme de sélection sociale, et de marginaliser le rôle du concours. Dans le même temps, les ministères cherchent à déclencher un sauve-qui-peut général de façon à faire déclencher à la hâte la remontée de maquettes sans cadrage global, avec pour conséquence l’éclatement du caractère national des diplômes.
Après sept semaines de grève, est-ce la seule réponse que trouve X. Darcos ? Tient-il les universitaires, formateurs des IUFM, professeurs des premier et second degré, soutenus par des parents d’élèves, pour si méprisables ? Peut-il sérieusement croire qu’ils se contenteront de cela alors qu’ils sont conscients que cette « transition » bancale ne fait que repousser le problème et crée les conditions d’une nouvelle contestation dans un an ? L’ouverture de véritables négociations suppose le retrait de ce projet de réforme dont tout prouve que l’application aura des conséquences dramatiques, immédiates et durables, sur l’ensemble du système éducatif et la formation des jeunes générations. La lettre du ministère de l’Education nationale est une manœuvre dilatoire de plus, tout aussi néfaste et inutile que les précédentes. SLU rappelle son refus de toute transition qui viserait à rendre irréversible le processus de la réforme. L’abandon pur et simple du projet ministériel est le préalable indispensable à toute négociation sérieuse destinée à améliorer véritablement la formation des enseignants.
21 mars 2009

Nous, enseignants-chercheurs en grève, refusons de présider les jurys de bac !

Une action proposée par SLU :
Lettre aux Présidents d'Université
Nous, enseignants-chercheurs en grève, refusons de présider les jurys de bac !

Le baccalauréat est un grade universitaire, c'est pourquoi les jurys sont OBLIGATOIREMENT présidés par un professeur des universités ou un maître de conférences nommé par le recteur sur proposition des présidents d'université. (Décret n° 93-1092 du 15 septembre 1993)

Cette année, nous refusons que vous transmettiez au recteur nos noms pour présider les jurys de baccalauréat de la session 2009. Aucun jury ne doit être constitué tant que les revendications rappelées ci-dessous n’ont pas été satisfaites.

Parce que les collèges et les lycées sont, comme les établissements du 1er degré, directement menacés par le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants :
  • ce projet affaiblit le contenu disciplinaire des concours
  • l’année de stage en alternance – payée ! - à l’issue du concours disparaît. Cela signifie la suppression de fait de la formation pédagogique des enseignants du secondaire et du primaire – ce qui permet à l’Etat d’économiser aux dépens des futurs enseignants et de leurs élèves chaque année plus de 10 000 postes de fonctionnaires.
  • ce projet encourage le développement de la précarité au lieu de se solder par une revalorisation réelle du métier d’enseignant. En effet, tout indique que les concours disparaîtront progressivement pour laisser la place à l’inscription sur une liste d’aptitude, réservoir où les proviseurs des établissements devenus autonomes pourront piocher librement, pour recruter soit des contractuels soit des vacataires.. La masterisation de la formation des enseignants est une arme de destruction massive dirigée contre les fonctionnaires.
Parce que le gouvernement s'acharne à vouloir mettre en place ces nouveaux concours dès 2010.
Parce que la suppression des postes dans le supérieur met en danger les formations dispensées, et que la "promesse" faite par François Fillon de mettre à disposition des universités des postes d’agrégés du secondaire revient à déshabiller le secondaire.
Parce qu'il est de plus en plus clair qu’un projet cohérent est mis en place de la maternelle à l’université. Or le secteur public ne peut et ne doit pas répondre aux mêmes critères que le privé car les écoles, les collèges, les lycées et les universités ne sont pas des entreprises, l’enseignement et la recherche ne sont pas des marchandises.
Parce que, en réécrivant le décret fixant le statut des enseignants-chercheurs, le gouvernement vise à faire des économies au détriment de la recherche, dans une logique de rentabilité aussi inadaptée que délétère.
Parce que ce décret ouvre la porte à un "enseigner plus pour gagner autant", parce qu'il vise à scinder la communauté universitaire et à réduire le lien entre enseignement et recherche, fondateur de l’université.
Parce qu’aucune réponse n’est apportée à des sujets aussi capitaux que le démantèlement des organismes publics de recherche, le contrat doctoral unique, la précarisation de masse des jeunes chercheurs, la pénurie des postes statutaires, les nouvelles règles budgétaires, la précarisation et l’individualisation autoritaire des carrières des agents administratifs et techniques, les inégalités induites par l’application du plan campus.
Parce que le gouvernement refuse de nous entendre et que sa seule réponse à nos revendications se résume à une opération de communication.
Depuis le 2 février, les universités sont en grève pour s'opposer à la destruction du système éducatif français et défendre l'avenir de nos enfants.

C'est pourquoi nous refusons que vous transmettiez nos noms au recteur afin qu’il procède à la constitution des jurys de baccalauréat.