Le SNESup dénonce la banalisation des interventions policières dans et aux abords des établissements scolaires et universitaires - qui témoigne d'une stigmatisation récurrente de la jeunesse appréhendée comme un risque sociétal -, et contre tous les mouvements sociaux (cf les SDF et les"Enfants de Don Quichotte", samedi, à Paris) ; cela révèle tant une volontéde criminaliser toute protestation qu'un profond mépris social de la part des couches dirigeantes.
Le groupe Promotion, relayé par les habituels écrits individuels "spontanés", se félicite du "bon déroulement" de la consultation de jeudi. Sans même parler de l'absence de réunion du CA pour en décider, de l'absence de réponses à la communauté universitaire qui demandait à être informée des modalités de ce referendum, de l'absence de listes d'émargement, il fallait, jeudi 13, à l'entrée du portail de l'UPV, détourner les regards pour ne pas voir, à nouveau, les violentes charges policières contre nos étudiants. Il fallait volontairement regarder ailleurs quand un de nos collègues IATOS, ciblé, a été, sans la moindre sommation, victime de coups de matraques, de violences, menacé de se voir "casser les doigts" et que sa camera a été arrachée et détruite (ce qui devient une pratique usuelle de la police pour éviter la diffusion de ses "bavures") !
Le SNESup, qui déplore tout usage de la violence, assure de sa solidarité les étudiants blessés et choqués de ces méthodes, ainsi que notre collègue technicien. On ne comprendrait pas que le président qui a obtenu du CA un vote pour l'autoriser à poursuivre devant les tribunaux les étudiants coupables de voies de fait et d'insultes contre des personnels de l'université n'en fasse pas autant pour entreprendre, en tant que responsable des personnels, les poursuites nécessaires à la défense de ce collègue.
La loi LRU renforce les pouvoirs des présidents. Qu'en ont-ils fait ?Trop souvent incapables de nouer le dialogue social avec une jeunesse inquiète de son avenir, d'assurer des débats démocratiques, ils n'ont eu de cesse de recourir à la répression policière, bafouant eux-mêmes les "franchises universitaires". Sont-ils aveugles au point de ne pas voir que la majorité d'entre eux n'aura plus à "manager" que des "collèges universitaires", privés de masters et de recherche, quand il ne restera plus qu'une quinzaine d'universités dites compétitives et concurrentielles, recentrées sur la seule recherche appliquée ; tout ce qu'organisent progressivement les diverses lois et que souhaitent les présidents de région?
Dans notre université, la gestion de la crise a relevé de la dramatisation et de l'incompétence : 2 fermetures administratives, trois interventions policières en un mois, une seule tentative de dialogue revendiquée, la suspension du CEVU et l'annulation du CA, sans que ses membres en soient informés, et la non-convocation de ce dernier en séance extraordinaire ! Une offre de formation qui ne partira que le 31 janvier alors que des masters sont en balance dans un jeu concurrentiel déjà imposé par les autres universités de Montpellier.
Le SNESup appelle à la poursuite et à l'approfondissement du débat démocratique sur la LRU mais aussi, maintenant, sur la rénovation des licences.
Le SNESup-UPV, dimanche 16 décembre 2007
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