Alors que partout en France la mobilisation des étudiants contre la loiLRU prend des formes alternatives à la grève et au blocage, la stratégie de tension de la présidence de Montpellier III a débouché sur ce qui était prévisible. Appeler les étudiants à "la mobilisation la plus importante", alors qu'aucune initiative n'était fixée et que l'université était ouverte, parler "d'extrême gravité" de la situation apparaîssaient comme une provocation et ne pouvait déboucher que sur des crispations antagoniques.
Alors qu'aucun incident notable ne s'est produit, contrairement à ses allégations, le président a
Alors qu'aucun incident notable ne s'est produit, contrairement à ses allégations, le président a
- interrompu la séance du CEVU qui devait se prononcer sur l'offre de formation (toutes les licences et certains masters) à transmettre en urgence au Ministère et annoncé qu'il ne remonterait pas cette offre,
- fait évacuer illico le bâtiment administratif,
- annoncé la seconde fermeture administrative en un mois de l'Université, et "au moins jusqu'à Noel"
- fait intervenir la police pour évacuer le campus (deux arrestations).
Ni le président, ni le secrétaire général - garants du maintien de l'ordre - n'ont accompagné en personne l'intervention policière sur le campus. Seules la maturité et la responsabilité des 200 à 300 étudiants, alors présents, ont pu éviter que des incidents graves se produisent.
Depuis un mois et demi, le président fait la preuve de son incapacité à mener le dialogue social et laisser le débat démocratique se dérouler, à gérer la crise universitaire, à assurer la continuité du service public et maintenant il hypothèque gravement l'avenir de l'offre de formation de l'université et donc l'existence de celle-ci. Il doit en tirer les conséquences et démissionner !
Le SNESup en appelle donc au Recteur, chancelier des Universités, pour assurer la continuité des missions de l'Université. Il appelle les autres syndicats, soucieux du service public, à s'associer à la demande d'audience que le SNESup, la CGT et Sud déposent auprès du Recteur.
Le Snesup dénonce l'intervention policière et la fermeture de l'Université. Il demande la tenue, en urgence, d'un CA extraordinaire.
Il appelle tous les personnels à se retrouver mardi 11 décembre à 11h devant les grilles Vasarely de l'Université pour analyser la situation et décider des actions à entreprendre.
Snesup-UPV, lundi 10 décembre 2007, 12h30
Ni le président, ni le secrétaire général - garants du maintien de l'ordre - n'ont accompagné en personne l'intervention policière sur le campus. Seules la maturité et la responsabilité des 200 à 300 étudiants, alors présents, ont pu éviter que des incidents graves se produisent.
Depuis un mois et demi, le président fait la preuve de son incapacité à mener le dialogue social et laisser le débat démocratique se dérouler, à gérer la crise universitaire, à assurer la continuité du service public et maintenant il hypothèque gravement l'avenir de l'offre de formation de l'université et donc l'existence de celle-ci. Il doit en tirer les conséquences et démissionner !
Le SNESup en appelle donc au Recteur, chancelier des Universités, pour assurer la continuité des missions de l'Université. Il appelle les autres syndicats, soucieux du service public, à s'associer à la demande d'audience que le SNESup, la CGT et Sud déposent auprès du Recteur.
Le Snesup dénonce l'intervention policière et la fermeture de l'Université. Il demande la tenue, en urgence, d'un CA extraordinaire.
Il appelle tous les personnels à se retrouver mardi 11 décembre à 11h devant les grilles Vasarely de l'Université pour analyser la situation et décider des actions à entreprendre.
Snesup-UPV, lundi 10 décembre 2007, 12h30
2 commentaires:
À la suite de l'interpellation du deuxième étudiant, et au portail du Val de
Montferrand, vers 11h, les policiers ont utilisé contre les étudiants, outre
des bombes (spray) lacrymogènes, des "grenades assourdissqntes", matériel
anti-émeutes, et à tirs tendus : 3 étudiants-tes ont été blessés à la cuisse
et une à la tête; 4 sont aux urgences pour des troubles auditifs dont trois
sérieux.
Voilà les "violences" sur le campus... Et sans autre commentaire !
Snesup 10/12/ 2007 (14h10)
Communiqué des étudiants mobilisés
Voilà plusieurs semaines que les étudiants de l'Université Paul Valéry sont mobilisés contre la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités. Le blocage a été reconduit à de nombreuses reprises et ce toujours à la suite d'un débat tenu lors d'une assemblée générale.
Notre président d'université, Monsieur Jean-Marie Miossec, envoie, par courrier électronique, de nombreux communiqués mensongers aux étudiants de l'Université Paul Valéry. Tout est fait par la présidence pour accroître la tension au sein de notre Université. Le dernier communiqué en date précise que ce lundi matin étudiants et professeurs étaient vivement attendus sur le campus et que les bâtiments et les salles de cours étaient ouverts. Le blocage a pourtant été revoté lors de l'Assemblée Générale du Jeudi 6 Décembre.
Les étudiants mobilisés et le comité de mobilisation condamnent ces stratégies faisant usage de la peur, des rumeurs et des menaces. L'équipe de direction et plus particulièrement le président de l'Université Paul Valéry tente de débloquer la faculté par tout moyens. L'expérience de Perpignan, de Grenoble ou de Tolbiac risque de se reproduire à Montpellier. Dèjà fleurissent sur internet menaces de mort et autres provocations à l'encontre des étudiants grévistes.
Le comité de mobilisation appelle l'ensemble des étudiants, des enseignants et du personnel à s'unir face à cette gestion catastrophique de la crise actuelle. Comme en a décidé l'assemblée générale du Jeudi 29 Novembre le comité de mobilisation demande la démission du président de l'Université Paul Valéry, Jean-Marie Miossec. Cette décision a par ailleurs été confirmée à un niveau national, la coordination nationale étudiante ayant voté la demande de démission de l'ensemble des présidents d'universités qui ont fait usage de l'appareil répressif pour répondre à ce mouvement social.
Les actes de la présidence ont provoqué de violents heurts dès ce matin du lundi 10 Décembre entre bloqueurs et forces de l'ordre. Le comité de mobilisation condamne l'ensemble des incidents qui ont eu lieu suite à ces provocations. Ce dernier appelle l'ensemble des étudiants, des enseignants et des personnels de l'Université Paul Valéry à rejoindre le mouvement étudiant. Nous devons répondre pacifiquement à ces comportements inconscients de la présidence qui pourraient être qualifiables d'incitation à la violence et aux multiples actes inqualifiables des forces de police. Ces dernières ont fait usage de matraques, de gaz lacrymos, de grenages assourdissantes et de grenades de dispersion sur les grévistes. Au moins deux personnes ont été interpellées et plus d'une dizaine ont été blessées. Nous ne pouvons cautionner de tels actes.
Nous demandons donc la démission immédiate du président de l'Université Paul Valéry, Jean-Marie Miossec, pour mauvaise gestion de l'Université en situation de crise et pour incitation à la violence. Nous appellons aussi aux témoignages sur les interpellations de ce matin, chacun est prié de rédiger un compte rendu de sa journée et de le poster en commentaire à ce message.
Rendez-vous demain à 11H devant l'Université Paul Valéry.
Lundi 10 Décembre
Le comité de mobilisation.
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