Dans deux communiqués publics séparés, le vendredi 7 décembre, l'équipe de direction appelle d'un côté tous les étudiants "à la mobilisation la plusimportante" et de l'autre les enseignants " à être présents sur le campus",et ce "dès l'ouverture de l'université" soit lundi 10, à 7h30. Elle faitétat d'une situation d'une "extrême gravité" et menace d'un semestre blancles étudiants, ce qui n'a pas été voté par le CA.
Aucune réponse n'a été apportée aux interrogations des collègues,individuellement, ou de sections syndicales de l'établissement surl'intranet.
Que visent à générer, au risque d'affrontements, une telle dramatisationà outrance de la situation et de telles injonctions qui s'apparentent à unestratégie de la tension ? Que signifie un tel appel politique à la "mobilisation" des étudiants,alors qu'aucune Assemblée de ceux-ci n'est prévue, assemblées légitiméestant par la présence massive d'étudiants (1 600) d'opinions contraires quepar, enfin, une intervention du VP (du CS), jeudi dernier ? Que signifie unappel aux enseignants alors que ceux-ci ne sauraient être que dans leurssalles de cours (aux horaires prévus et si tant est que celles-ci soientouvertes), dans leurs bureaux ou dans leurs labos ? Pourquoi des fermeturesaléatoires et intempestives de l'université (17, 19, 20 h, WE) quiinterdisent les activités culturelles (théâtre) et de recherche programméeset libres d'accès ?
Le silence imposé par les medias, dans leur quête du seul sensationnel,ne saurait masquer l'ampleur des inquiétudes et de la mobilisation desacteurs universitaires : coordinations (sauvons l'université, sauvons larecherche), memorandum porté au Ministre jeudi 6 par les fédérationssyndicales (FSU, CGT, UNSA, Sud) et les coordinations SLU, SLR,établissements bloqués, journées de mobilisation, manifestations de lajeunesse, etc. Il nous paraît essentiel de préserver des temps et des lieux,"banalisés", pour le débat démocratique sur la loi LRU et ses conséquencesmajeures sur le devenir de l'université de service public, sur ses missions,pour proposer une autre réforme de l'enseignement supérieur et de larecherche. Par ces temps et ces lieux, au travers des formes de mobilisationet d'actions, choisies par les personnels, le dialogue - urgent - pourraêtre renoué avec nos étudiants autour de réflexions et d'analysesspécifiques sur la recherche, la professionnalisation et les entreprises,la démocratie et l'administration (les conseils, les commissions) desétablissements.
Enseignants-chercheurs, nous sommes légitimement inquiets quant àl'avenir immédiat de nos étudiants durant ce semestre, mais cela ne nousempêche pas de partager leur encore plus grande inquiétude sur un futur surlequel l'existence de la loi LRU fait planer des risques majeurs. Adultes,les étudiants ont en mémoire leurs luttes - dans des conditions bien plustendues - contre le CPE, loi promulguée pour être immédiatement suspendued'application par le Président de la République !
Le SNESup-UPV appelle les collègues à se mobiliser
- mardi avec le "Comité de Mobilisation des personnels de l'UPV contrela loi LRU et pour une autre réforme de l'enseignement supérieur et de larecherche",
- mercredi avec la FSU-34 (rassemblement à 13h30 à la Comédie et AG despersonnels de tous les degrés d'enseignement à 15h30 à la Maison desSyndicats, Antigone). Dimanche 9 décembre 2007 SNESup-FSU, UPV
1 commentaire:
La FSU-34 organise des actions et une AG des personnels de tous les
ordres d'enseignement le mercredi 12
1) Action en direction de l'opinion publique sur la Comédie : tracts, stand,
panneaux...de 13 h30 à 15H30
2) Une AG au siège de la FSU (Maison des Syndicats, allée henri II de
Montmorency, Antigone) pour discuter de la situation, perspectives
d'action... après 15H30.
FSU-34
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