La situation d¹une université décrétée ouverte par son président, maisdont les salles de cours sont fermées à clé a, en effet, de quoiinquiéter. Elle introduit une confusion inacceptable entre lesresponsabilités des bloqueurs et celles de la direction de l¹université.Il en résulte qu¹un grand nombre d¹étudiants, déconcertés par cettesituation inédite de blocage-fermeture, ont déserté le campus et abandonnéle mouvement en cours contre la loi LRU aux éléments les plus radicaux.Pour notre part, nous approuvons la décision du C.A. de prévoir unrattrapage des trois semaines de cours pour ne pas nuire aux étudiants,même si elle bouleverse le calendrier universitaire et accroît la chargede travail des personnels.Nous appelons nous aussi, à un déblocage de l¹université et à une reprisedes cours dès lundi prochain, car seul un fonctionnement normal del¹université permet une information sérieuse et un véritable débat sur lesprofonds bouleversements que la loi LRU rend probables.A un moment où le mouvement de protestation contre cette loi, qui netrouve qu¹un faible écho dans l¹opinion publique, risque de seradicaliser, nous ne comprenons pas ce que la direction de l¹universitéattend de nous en demandant à tous les enseignants d¹être présents surle campus dès l¹ouverture de l¹université. Comment notre présence engrand nombre dans nos bureaux ou nos locaux de recherche pourrait-elleconvaincre les étudiants de reprendre le chemin des cours? En quoiserait-elle une réponse à leurs inquiétudes ? Conscients de nosresponsabilités, mais opposés à toute manipulation des personnels, nousdemandons à la direction de nous préciser au plus vite ses intentions pourlundi matin.
dimanche 9 décembre 2007
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