Lors d’une assemblée générale organisée, hier à Strasbourg, plus de 200 personnels non enseignants ont appelé à la mobilisation aux côtés des enseignants, des chercheurs et étudiants. « Pourquoi faut-il soutenir les enseignants-chercheurs alors qu’ils étaient plutôt discrets lors de nos précédentes mobilisations ? » La question a été clairement posée, hier dans un amphithéâtre de la faculté des sciences, où se tenait l’assemblée générale des personnels non enseignants, ingénieurs, techniciens, administratifs... Plus de 200 personnels de l’Université de Strasbourg (Biatoss) mais également des laboratoires (Ita) ont répondu présent. A la question de leur participation au mouvement général de contestation, la réponse est qu’il faut se mobiliser. « Soutenir les enseignants-chercheurs aujourd’hui, c’est peut-être être soutenus demain », explique un intervenant, « C’est la dernière lutte contre le gouvernement qui a décidé de détruire nos emplois. Il ne faut pas passer à à côté. Les enseignants sont un formidable point d’appui », enchaîne un autre.
Une dérive vers la précarité
Huit suppressions de postes sont programmées en 2009 à l’UdS et les Biatoss seront les sacrifiés. « Les années suivantes on tapera encore sur la catégorie C et on devra embaucher des postes de contractuels », prévient un intervenant avant de constater « une dérive vers la précarité ». Outre les suppressions d’emplois, l’assemblée dénonce l’instauration de la « notation au mérite et la prime à la performance », alors que les salaires ne suivent pas : « Cela fait plus de 20 ans qu’il n’y a plus de vraies négociations salariales ». L’assemblée a voté la participation aux manifestations qui seront décidées lors la prochaine assemblée générale unitaire. Huit délégués ont été élus pour participer à la coordination de Strasbourg et un neuvième élu participera à la coordination nationale. Les moyens d’action seront définis, jeudi prochain, ! lors d’une nouvelle assemblée générale des personnels non enseignants. Vu le niveau de leur salaire, les Biatoss et les Ita ne peuvent « pas se permettre une grève longue ». Cependant, « il faut pouvoir tenir sur le long terme », affirme un intervenant. Ce sera donc grève administrative, ou grève du zèle.
Jean-François Clerc, Les dernières nouvelles d’Alsace, 13 février 2009
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