à lire ici => http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/02/lintersyndicale.html
ou ici :
Alors que de nombreux signes montrent que le mouvement de grève s'amplifie (coordination nationale du 2 février, photo ci-contre), l'Intersyndicale du supérieur et de la recherche vient de lancer un nouvel appel pour la journée du 10 février (lire ci dessous).
De très nombreuses assemblées générales se sont tenues aujourd'hui et hier, tant du personnel enseignant que d'étudiants qui commence à se mobiliser à Paris-12, Lyon, Metz... Parmi les moyens de mobilisation, le web tient un rôle croissant. Voir le site Jourdan (EHESS, ENS, CNRS) ou cet article de l'Express. La fréquentation de Sciences2 continue de croître rapidement, avec plus de 120 000 pages vues ces sept derniers jours, et la barre du million de connections depuis sa création dépassée aujourd'hui.
Demain doit être un jour de manifestations locales. D'après le Snesup-FSU, 22 manifestations sont prévues. A Paris (jussieu à 14h30), Lyon, Grenoble, Lille (porte de Paris, 14h30), Poitiers dès ce soir aux flambeaux, Nantes (devant le rectorat), Limoges, Nice, Orléans, Rouen, Strasbourg (au Palais universitaire, inauguré par Valérie Pécresse), Toulouse...
La venue à Paris pour le 10 février entraine de premières négociations avec la Sncf pour affrêter des trains, mais il y aura probablement aussi des manifestations locales en province.
Ajout à 17h20 : d'après le Snesup voici la liste (lieu et heure) des manifestations prévues demain :
Amiens : 14 h 30 devant la Maison de la Culture
Chambéry : 14 h 30, Mairie d'Annecy le Vieux
Bordeaux : 14 h, place de la République
Brest : 11 h, Pl. de la Liberté
Dijon : 14 h, de l’université en ville
Grenoble : 14h30, de l'amphi Weil vers la Préfecture
Lille : 14 h 30, porte de Paris
Limoges : 10 h, place d’Aine
Lyon : 14 h, place des Terreaux
Marseille : 14 h, de Saint Charles à la Préfecture
Montpellier : 14 h, au Peyrou
Nantes : 14 h, rectorat
Nice : 14 h, place Masséna
Paris : 14 h 30, de Jussieu au Ministère
Poitiers : 4 février – 21 h, aux flambeaux, place d’Armes
Orléans : 10 h, parvis de la Cathédrale
Pau : 14 h, devant la présidence de l’université
Rennes : 11 h, place de la Gare
Rouen : 14 h, fac de droit, site Pasteur vers le rectorat
Strasbourg : 8 h, parvis de la fac de droit
Toulouse : 14 h 30, place du Capitole
Tours : 14 h, place Jean Jaurès
Voici le communiqué de l'Intersyndicale :
Enseignement Supérieur et Recherche Renforcer et élargir la grève pour gagner !
Les étudiants et les personnels de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche ont participé massivement àP2038131 la grève et aux manifestations le 29 janvier. Ils ont manifesté leur opposition aux politiques du gouvernement, notamment le pacte recherche et la LRU, qui cassent le service public d'enseignement supérieur et de recherche, dégradent les conditions de travail des personnels et les conditions de vie et d'études des étudiants. Aujourd'hui, alors que le gouvernement reste sourd aux revendications, la mobilisation dans les universités s'amplifie, avec la multiplication des décisions de grèves. Les organisations partagent les revendications exprimées par la coordination nationale des universités et s'associent au mot d'ordre de grève totale, illimitée, reconductible. (Ci-contre photo du lancer de chaussures sur le ministère de la recherche mardi 3 février)
Elles demandent :
- le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs ;
- le retrait de la réforme de la formation des enseignants du 1er et 2nd degrés ;
- l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche ;
- la restitution des 1030 postes supprimés au budget 2009, la mise en œuvre d'un plan pluriannuel d'emplois statutaires dans les universités et les organismes, la résorption de la précarité ; l'obtention de moyens permettant aux établissements d'assurer leurs missions ;
- le retrait du projet de décret dit « contrat doctoral »
- la revalorisation de toutes les carrières et l'amélioration des salaires, contre l'individualisation des carrières et pour une politique ambitieuse pour la vie étudiante.
Elles appellent les personnels et les étudiants à participer aux AG, à s'associer aux initiatives décidées dans le cadre de la grève votée dans chaque université. Elles appellent les personnels des organismes à se réunir en AG pour exprimer leurs revendications en convergence avec les universités et définir les modalités d'action. Les organisations signataires appellent à participer : à la journée nationale de manifestations du 5 février. à la manifestation nationale du 10 février, selon les modalités décidées en AG.
FSU : SNESUP, SNCS, SNASUB CGT : SNTRS, FERC-Sup, CGT-INRA CFDT : SGEN Recherche EPST, CFDT-INRA FO : SNPREES SOLIDAIRES : SUD Education, SUD-Recherche-EPST SLR SLU UNEF
De son côté le syndicat Autonome Sup m'envoie le communiqué suivant :
Sans nier l’intérêt évident des mesures proposées dans le plan carrière 2009-2011, le Syndicat Autonome des Lettres et des Sciences Humaines se doit de manifester son opposition renouvelée au projet de décret tel qu’il a été déposé en fin de compte auprès du Conseil d’Etat. Le texte comporte des améliorations certaines :
1 – L’article 4 précise en effet que la définition de service par l’enseignant-chercheur doit tenir compte de l’évaluation du CNU, ne peut pas être inférieur à 64 heures équivalent TD et, lorsque les activités d’un enseignant-chercheur sont correctement évaluées par le CNU, ne pas dépasser le plafond de 194 heures équivalent TD, sauf accord de l’intéressé.
2 – Les articles 21 et 32 concernant effectivement les maîtres de conférences et les professeurs prévoient que les enseignants-chercheurs dont les dossiers ont figuré, au titre des deux années précédents, dans le classement établi et publié par le CNU, peuvent demander à bénéficier, l’année suivante, d’une procédure d’avancement spéciale devant une instance constituée de représentants qualifiés du CNU et des membres nommés par le ministre en charge de l’enseignement supérieur. Cette mesure demeure cependant largement symbolique dans la mesure où de telles promotions ne peuvent dépasser au maximum 5% du nombre de promotions arrêté pour l’année en cours par le même ministre.
3 – Les mêmes articles prévoient aussi que l’avancement a lieu sur proposition « motivée » (adjectif absent dans le projet initial) du conseil d’administration siégeant en formation restreinte et, au moins pour la moitié du nombre de promotions offertes à l’établissement, parmi les personnes figurant sur les listes de classement publiées par les sections du CNU (cette disposition va incontestablement dans le bons sens).
4 – Ces avancées modestes mais réelles se trouvent compromises par l’article 41. Ce dernier dispose en effet qu’à titre transitoire et au plus tard jusqu’au 1er septembre 2012, lorsque le CNU n’a pu procéder à l’évaluation ou au classement d’un enseignant-chercheur, cette évaluation ou ce classement sont remplacés dans le déroulement des procédures pour lesquels ils sont requis, par un avis motivé du conseil scientifique siégeant en formation restreinte aux enseignants-chercheurs de rang au moins égal à l’enseignant-chercheur concerné.
Cette disposition présente deux inconvénients graves :
- dans la grande majorité des universités les critères non scientifiques l’emporteront ;
- le laps de temps prévu dépasse l’horizon politique d’un ministre. Il laisse à penser que les concessions relevées plus haut ne sont que tactiques et donc temporaires, d’où l’hostilité maintenue du Syndicat national autonome des Lettres et Sciences humaines au projet de décret soumis au conseil d’Etat.
Le 3 février 2008 Dominique Barjot Secrétaire général du Syndicat national autonome des Lettres et Sciences humaines (AutonomeSup-LSH)
Par ailleurs, la Fondation Sciences Citoyennes vient de publier un communiqué de soutien à ce mouvement.
Sur le site de la Maison des Sciences de l'Homme, l'Association française de Sciences politiques propose un ensemble de textes complet sur la question du statut des Enseignants chercheurs.
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