jeudi 26 février 2009

Département d'Histoire, Lundi 2 Mars, amphi F : réunion enseignants et étudiants


Une réunion entre enseignants et étudiants du département d'histoire,
lundi 2 Mars, à 16h15
amphi F


Note comparative sur l’éducation universitaire aux Etats-Unis et en France

Note comparative sur l’éducation universitaire
aux Etats-Unis et en France

une analyse de Miguel Espinoza, université de Strasbourg.
=> http://cmp.upv.free.fr/universite_aux_eu.pdf

mardi 24 février 2009

Jeudi 26 février : manifestation 15h au Peyrou

11h30: AG des personnels (Amphi C)
12h15: AG des étudiants (Amphi A)
13h00: AG COMMUNE personnels et étudiants (Amphi A)

Jeudi 26 février, de 10h à 12h : Projection au Diagonal Capitole




jeudi 26 février de 10 à 12h, projection au Diagonal Capitole.
Au programme, des films sur le mouvement ainsi que des créations étudiantes. Entrée libre et gratuite!



Mercredi 25 : après-midi de débat sur les réformes

"L'autonomie des universités est-elle soluble dans la crise?"
organisée conjointement par les enseignants-chercheurs et les étudiant-e-s
14h15: Conférence-débat "Quel futur pour l'enseignement" sAlle D09
16h15: Conférence-débat "La recherche a l'université a-t-elle un avenir?" salle D09 ou D108

lundi 23 février 2009

AG des personnels et des étudiants de l'UFR 2 mardi 24 février

AG des personnels et des étudiants de l'UFR 2 Mardi 24 février 2009
15h15 - amphi E
A partir du Lundi 23 Février 9h, les enseignants de l'UFR2 assurent une permanence pour les étudiants en salle C214.

LES PERSONNELS BIATOS EN LUTTE

Appel / pétition aux personnels BIATOS de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Sommes-nous invisibles ?



Lire le texte de l'appel ici: => http://petitions.fsu69.fr/index.php?petition=3


pétition mise en ligne à l'initiative de personnels de l'université Lyon 2.

Planning " Fac hors les murs "


Planning en cours…


Pour proposer vos actions "hors les murs" et afin que nous les publiions sur le blog : envoyez-nous un courriel en donnant toutes les informations.


Mercredi 1er avril :
planning des actions => http://cmp-upv.blogspot.com/2009/03/mobilisation-actions-sur-le-campus_28.html


Mardi 31 mars :
planning des actions => http://cmp-upv.blogspot.com/2009/03/mobilisation-actions-sur-le-campus.html


Mercredi 18 mars :
"Appel des étudiants de Lettres classiques"

L’université se mobilise et s’exprime !

Vous voulez savoir pourquoi étudiants, enseignants-chercheurs et personnels se mobilisent ?
Vous voulez avoir un aperçu du travail qu’ils effectuent ?

Venez nous écouter le mercredi 18 Mars !

10h-12h au cinéma Utopia (rue du Dr Pezet ; arrêt St Eloi) : Lectures, projections, mini-conférences, débats…

14h-18h Place de la Comédie :
- Soutien scolaire gratuit pour défendre l’enseignement public et laïc : toutes les disciplines du collège et du lycée seront représentées.
- Cercles de lectures (littérature française et étrangère, textes fondateurs grecs et latins, philosophie…).
- Evénements artistiques (musique, cinéma et théâtre).
- Débats…

Venez nombreux ! Participez !
Soyons imaginatifs et solidaires !


Mercredi 11 mars :

"Résistance universitaire" sur la Comédie : ateliers pluridisciplinaires qui occuperont toute la place. (Pic-nic à 12h sur la Comédie).


Mardi 10 mars :

Conférence commune : "Le passif dans les langues."
Avec des interventions de Nick Myers, Caroline David (Départementd'Anglais), Pierre Bourstin (Département d'Allemand), Sophie Sarrazin(Département d'Espagnol).
NB : les personnes présentes doivent d'engager à prendre une consommation.
=> à 16 h, Brasserie du Dôme (2 av Georges-Clémenceau)


Mercredi 4 Mars :

L3 psychologie clinique :
Conférence de
Brigitte Leroy-Viémon : "Constitution de la confiance en soi"
=> de
10h00 à 12h00, parvis de l'opéra de Montpellier, Place de la Comédie

Master 1 Espagnol LCE :
Cours d'Anita Gonzalez-Raymond "Les Morisques d'Espagne"
=> 14h devant librairie Sauramps


Lundi 2 Mars :

Master "Valorisation et Médiation du Patrimoine" :
Cours de Vincent Challet sur le thème des "circulades"
=> de 10h00 à 12h00, sur la place de la Comédie, au pied de la fontaine des Trois Grâces


Vendredi 27 février :

Licence " Cinéma et Audiovisuel " :
"La photographie, un territoire de fiction(s)", Franck Leblanc : Flora & Fauna. A partir des "Contrevisions" de Joan Fontcuberta - Acte 1
=> de 12h à 14h00 au Jardin des plantes (au bas des escaliers à l'entrée)


Jeudi 26 février :

Lettres modernes et espagnol :
Le Cid, de Guillèn de Castro aux deux suites françaises de 1637
par Bénédicte Louvat-Molozay et Sophie Sarrazin
=> à 11 h sur les marches de l’Opéra Comédie


Mardi 24 février :

Patricia VICTORIN, professeur de linguistique médiévale :
Lecture de poèmes fatrasiques (poésie du non-sens et de l'absurde du Moyen Âge)
=> à partir de 13h30, place Jean Jaurès


Jeudi 19 février :

Lecture marathon de La Princesse de Clèves
=> à partir de 14 h, place Jean Jaurès


Mercredi 11 février :

Master " Valorisation et Médiation du Patrimoine " :
Cours de Vincent Challet de 10h00 à 12h00 sur la place de la Comédie au pied de la fontaine des Trois Grâces.

Licence " Cinéma et Audiovisuel " :
Cours d’analyse filmique de Jean-Philippe Trias de 10h à 12h à la Médiathèque Fellini, sur les installations vidéos de Loig Le Bihan " Gus Van Sant, condensations "
Cours d’esthétique du cinéma de Jean-Philippe Trias de 13h à 16h à la Médiathèque Fellini, salle Nino Rotta.


Cours de Latin et d'histoire médiévale place de la Comédie





Jeudi 5 février :

Marathon lecture Place Jean Jaurès



dimanche 22 février 2009

AG des Personnels lundi 23 février

AG des Personnels UPV Lundi 23 février 2009
12h15 - parvis des amphis A, B, C

AG de la section CINEMA lundi 23 février

AG de la section CINEMA (UFR 1) Lundi 23 février 2009
10h - amphi D09

AG des personnels de l'UFR1 lundi 23 février

AG des personnels de l'UFR1 Lundi 23 février 2009
14h - parvis des amphis D, E, F

jeudi 19 février 2009

"MARATHON" de LECTURE - jeudi 19 février





RDV à 14h00 devant le café Joseph - place Jean-Jaurès à Montpellier, pour un marathon de lecture de la "Princesse de Clèves" - Jeudi 19 février 2009.
Rencontre proposée à l'initiative de l'AG des personnels de l'UFR 1.

mercredi 18 février 2009

Les propos du Ministre de l'Education en disent long…

La préparation aux fonctions d'enseignant une priorité ?…

Une petite leçon de cynisme et de mépris :

Darcos à coeur ouvert (à l'antenne de RMC le 12 février dernier)


Lettre à Xavier Darcos, Citoyen, futur ancien Ministre de la République

http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article43

Publiée le 13 février 2009
par Paris 1

mardi 17 février 2009

Personnels non enseignants : ne pas être les oubliés

Lors d’une assemblée générale organisée, hier à Strasbourg, plus de 200 personnels non enseignants ont appelé à la mobilisation aux côtés des enseignants, des chercheurs et étudiants. « Pourquoi faut-il soutenir les enseignants-chercheurs alors qu’ils étaient plutôt discrets lors de nos précédentes mobilisations ? » La question a été clairement posée, hier dans un amphithéâtre de la faculté des sciences, où se tenait l’assemblée générale des personnels non enseignants, ingénieurs, techniciens, administratifs... Plus de 200 personnels de l’Université de Strasbourg (Biatoss) mais également des laboratoires (Ita) ont répondu présent. A la question de leur participation au mouvement général de contestation, la réponse est qu’il faut se mobiliser. « Soutenir les enseignants-chercheurs aujourd’hui, c’est peut-être être soutenus demain », explique un intervenant, « C’est la dernière lutte contre le gouvernement qui a décidé de détruire nos emplois. Il ne faut pas passer à à côté. Les enseignants sont un formidable point d’appui », enchaîne un autre.

Une dérive vers la précarité

Huit suppressions de postes sont programmées en 2009 à l’UdS et les Biatoss seront les sacrifiés. « Les années suivantes on tapera encore sur la catégorie C et on devra embaucher des postes de contractuels », prévient un intervenant avant de constater « une dérive vers la précarité ». Outre les suppressions d’emplois, l’assemblée dénonce l’instauration de la « notation au mérite et la prime à la performance », alors que les salaires ne suivent pas : « Cela fait plus de 20 ans qu’il n’y a plus de vraies négociations salariales ». L’assemblée a voté la participation aux manifestations qui seront décidées lors la prochaine assemblée générale unitaire. Huit délégués ont été élus pour participer à la coordination de Strasbourg et un neuvième élu participera à la coordination nationale. Les moyens d’action seront définis, jeudi prochain, ! lors d’une nouvelle assemblée générale des personnels non enseignants. Vu le niveau de leur salaire, les Biatoss et les Ita ne peuvent « pas se permettre une grève longue ». Cependant, « il faut pouvoir tenir sur le long terme », affirme un intervenant. Ce sera donc grève administrative, ou grève du zèle.

Jean-François Clerc, Les dernières nouvelles d’Alsace, 13 février 2009

samedi 14 février 2009

Les chercheurs américains critiquent "la méthode Sarkozy"

La prestigieuse revue Nature a publié un éditorial ("No Time for rethoric", Nature 457/636 du 5 février) critiquant la méthode des réformes universitaires françaises.
Quelques extraits : "The speech was a typically melodramatic example of la méthode Sarkozy and, if it contained some home truths, it was largely a caricature." ; "Sarkozy should heed Allègre's earlier mistakes and understand that he cannot modernize France's research system unless he has scientists on board".
=> http://www.nature.com/nature/journal/v457/n7230/full/457636b.html

vendredi 13 février 2009

CEREMONIE DE NON REMISE DES MAQUETTES - VENDREDI 13 FEVRIER

La cérémonie symbolique de "non remise des maquettes" a eu lieu cet après-midi devant le Rectorat, avec moult coeurs en papier déposés sur place en réaction au discours de Valérie Pécresse devant l'Assemblée Nationale, le 10 février.

Etat des lieux (provisoire) de la position des universités concernant la non-remontée des maquettes de master

Les mobilisations conduisent presque partout à des votes des CA ou Congrès contre la remontée des maquettes de masters à : Besançon, Bordeaux 1, 2 et 3, 4, Brest, Caen, Dijon, Grenoble 3, Le Havre, Le Mans, Lille 1, Littoral, Marne-la-Vallée, Montpellier 2, Montpellier 3, Nantes, Nîmes, Paris 3, Paris 4, Paris 8, Paris 12, Paris 13, Pau, Rennes 2, Toulon, Toulouse 1, Toulouse 2, Tours...
Votes de CEVU : Artois ; Grenoble 1 ; Grenoble 2 (le CA est revenu sur la décision du CEVU à l’aide de deux procurations d’élus socialistes utilisées par l’administration) ; Limoges ; Orléans ; Paris 11 (non confirmé par CA) CA ou CEVU bloqués
Angers, Bordeaux IV, Metz, Nancy 1, Nancy 2, Poitiers : pas de remontée de maquettes
Clermont 2 : la présidente de l’université a renoncé à faire siéger le CA.
Aix 1, 2 et 3 : Blocage par les présidents et les 3 conseils.
Seules seraient susceptibles de transmettre au ministère des dossiers complets : Amiens, Grenoble 1 et 2, Reims, Versailles-St- Quentin (sur les 83 universités !).

LETTRE OUVERTE A XAVIER DARCOS

Monsieur le Ministre,
Les propos que vous avez tenus concernant la formation des enseignants et les IUFM sont indignes d'un ministre de la République.Ils sont indignes car ils traduisent une grave méconnaissance de la réalité au sein du monde éducatif. Actuellement, les apprentis professeurs ont, avant et après le concours, des stages d'observation, en pratique accompagnée et en responsabilité. Après le concours, les professeurs des écoles (PE) comme les professeurs des lycées et collèges (PLC) ont, selon des modalités différentes entre les deux corps, un stage en responsabilité. C'est donc une contre-vérité de dire qu'ils sont dans un "simulateur de vol". Au contraire, ils volent de leurs propres ailes. Mais ils ont été, pour nombre d'entre eux, "lâchés" aux commandes d'une classe qu'après des stages de pratique accompagnée, en co-pilotage. Le SNESUP, la FSU et bien d'autres, ont demandé quecette prise en responsabilité progressive de la conduite d'une classe se fasse après des stages d'observation et de pratique accompagnée et se retrouve dans toute réforme de la formation des enseignants. Dans l'état actuel de vos propositions, ces conditions sont absentes de votre projet de réforme.
De plus, au cours de la même émission de radio du 11 février, vous avez qualifié de discussions "sibyllines" les réflexions que mènent les universitaires dans les UFR et les IUFM, pour construire les maquettes de master. C'est un affront au travail fait dans des conditions de précipitation que vous tentez de leur imposer à la hussarde. Vos propos affichent un mépris pour les universitaires sans précédent dans l'histoire récente de notre République. Cet anti intellectualisme rappelle les pires heures de l'histoire de France. L'immense majorité des collègues qui contribuent à la formation des futurs enseignants dans les universités, la quasi totalité des conseils des universités, et, depuis plusieurs jours, des dizaines de milliers d'universitaires et d'étudiants dans la grève, et dans les manifestations contestent vos dispositifs. La CPU s'associe maintenant à cette exigence. Aujourd'hui les spectaculaires opérations de "non remontée" des maquettes des masters liés à la formation des enseignants attestent de notre détermination.
Nous sommes, vous le savez, contre le statu quo, mais c'est parce nous pensons que la qualité de la formation des enseignants est décisive pour la réussite scolaire et l'éducation des jeunes de notre pays que nous voulons une réforme cohérente et sérieusement pensée. C'est pourquoi nous vous demandons solennellement de retirer le dispositif actuellement si mal engagé etde négocier.
A la date où nous vous écrivons, nous vous demandons de maintenir les concours PE et PLC en 2010 dans leur format actuel avec des postes ouverts en nombre requis et que de nouveaux concours, réellement discutés dans leur temporalité et leur contenu, ne soient mis en place qu'en 2011. C'est à ces conditions que les parcours de master préparant aux concours pourrontêtre mis en cohérence avec ceux-ci et, partant, pourront être pleinement efficaces. Tous les éléments de formation, de préparation aux concours et de concours, sont pour nous absolument liés aux statuts des futurs enseignants, à leur période de stage rémunéré, aux missions spécifiques des IUFM (composantes des universités) et de leurs personnels.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération.

Paris, le 13 février 2009
Jean FABBRI,
Secrétaire Général du SNESUP

Le discours de Nicolas Sarkozy évalué par la méthode critique historique

29 pages d'une brillante analyse du discours de N. Sarkozy par Antoine Destemberg (Paris I) => ici en PDF

INVITATION À L ’EXPRESSION POUR UN DOCUMENTAIRE D ’INFORMATION DESTINÉ AU GRAND PUBLIC


Benoit BOULET, étudiant en deuxième année de licence d'art du spectacle, et Jaime SALCEDO VERGARA, étudiant en 1ère année de Licence de philosophie à l'UPV souhaitent rencontrer des enseignants, des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des personnel IATOS, contestant ou non les réformes proposées par le gouvernement.
Ces rencontres donneraient lieu à des interviews filmées dans lesquelles ces personnes seraient invitées à expliquer leur travail et leur point de vue sur les réformes en cours.
Le but de ce projet est de réaliser un documentaire, diffusé si possible en plein air à l'extérieur de l'université afin d'offrir un autre regard aux personnes se sentant peu concernées et ayant des préjugés sur le personnel du système éducatif et de la recherche. En effet, suite au discours méprisant de M. Sarkozy, il nous semble important d'exprimer un autre point de vue sur l'enseignement supérieur et sur la recherche au grand public. C'est donc un appel à l'expression libre que nous lançons.
Les interviews débuteraient à partir du lundi 23 février, le lieu étant encore à définir (probablement à l'Université Paul Valéry). Nous invitons donc à prendre contact par mail à l'adresse kkenny23@gmail.com ou par téléphone au 06 37 00 54 94 les personnes intéressées. Dans l'attente de vos nombreuses réponses ou suggestions.
Benoit BOULET et Jaime SALCEDO VERGARA

Réaction du département d'Histoire de l'art et Archéologie de l'Université de Nantes, au discours de V.Pécresse du 10 février

Après avoir défilé en tête du cortège (gilets jaunes) lors de la manifestation contre les projets de réforme du statut des enseignants-chercheurs et de la mastérisation des concours, les enseignants-chercheurs du département d¹Histoire de l¹art et Archéologie de l¹Université de Nantes organisent un examen, à l¹issue duquel les copies seront envoyées pour évaluation et corrections à M. le Président de la République.

L¹examen prévu s'est déroulé le jeudi 12 février 2009, à partir de 10 H 30, à la faculté de Sciences Humaines et Lettres, bâtiment Tertre.

Le sujet proposé :

« Il n¹y a pas d¹amour sans preuves d¹amour. Et des preuves, nous en donnons tous les jours. » (extrait du discours de Valérie Pécresse, le 10 février 2009 à l¹Assemblée nationale)

En vous appuyant sur cette citation, dissertez sur les notions d¹amour et de preuves d¹amour des origines à nos jours. Illustrez votre discours par des exemples archéologiques, historiques et/ou artistiques précis.

Les enseignants-chercheurs du département d¹Histoire de l¹art et Archéologie de l¹Université de Nantes.

Département en grève depuis le mardi 3 février.

Soutenance de thèse de Valérie Pécresse : « De l'Université du bricolage au Bricolage de l'université » - Vidéo des étudiants mobilisés de Grenoble














Un résumé de la situation pour néophytes

Un résumé audio de la situation et des revendications des universitaires sur le site de Libération => http://www.liberation.fr/societe/0601644-universite-un-conflit-symbolique-pour-le-gouvernement

MOTION CA UM2 du 12 février 2009


Le CA regrette le caractère précipité avec lequel les ministères ont mis en place la
mastérisation de la formation des enseignants et la réforme des concours de recrutement.
Ces réformes sont marquées par un mouvement global de désengagement de l'État qui
aboutira inévitablement à la régression de la qualité de l ’enseignement en 1er et 2nd
degrés.
Le CA se déclare solidaire des collègues et équipes pédagogiques,des conseils de l ’IUFM,
de la faculté des sciences et du CEVU,dans leur refus de transmettre leurs maquettes au
ministère.
Les administrateurs reconnaissent l'engagement et la qualité de la réflexion fournie par les
équipes pédagogiques qui ont travaillé à l ’élaboration des maquettes.Mais les conditions
externes de leur réalisation scientifique et pédagogique ne sont pas réunies.
En effet,la place du concours en Master 2 et le manque de garantie sur les stages en
responsabilité font obstacle à une formation professionnelle de qualité.
En outre,la perte du statut de fonctionnaire-stagiaire va occasionner de graves difficultés
aux étudiants désireux de suivre cette formation.
Par ailleurs,l ’Université a pris dès le début la position de co-habiliter les différents
masters avec l ’ensemble des universités régionales,ce qui nécessite une harmonisation.
En conséquence,le conseil d ’administration refuse de remonter les maquettes et réaffirme
l ’ambition de l ’Université,forte de toutes ses composantes,à construire une formation
professionnelle de qualité,dans un cadre national,pour les futurs enseignants.

jeudi 12 février 2009

Mobilisation à l'université Montpellier II

blog :
=> http://mobilisation-montpellier.blogspot.com/

Coordination Nationale des Universités 11 février 2009

L’Université est à Saint Denis aujourd’hui. Après la journée de manifestation nationale qui a rassemblé près de 100000 personnes et confirmé la force exceptionnelle de la mobilisation, la Coordination nationale des Universités, aujourd’hui réunie à Paris 8, dénonce la manœuvre médiatique et la stratégie de diversion que Valérie Pécresse a trouvées comme seule réponse à nos demandes de retrait des réformes en ours. La coordination affirme que tous les représentants de l’Université et la Recherche se trouvent en ce jour réunis à l’université Paris 8, et non au Ministère où ne se déroule qu’une parodie de consultation.

Motion 1
Comme celles du 22 janvier et du 2 février 2009, la Coordination Nationale réunie le 11 février 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATOSS et ITA, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d’emplois. Cette politique menace les conditions de vie, la formation et l’avenir des étudiants. La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU et du pacte sur la Recherche. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance, liberté et égalité entre les universités et les domaines de recherche, car l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir n’est pas une marchandise. Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, dont elle refuse le démantèlement. Elle soutient les mobilisations en cours. Elle constate que les ministères n’ont toujours pas retiré :
- la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degrés.
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
En conséquence la Coordination Nationale appelle l’ensemble des universités et des laboratoires à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible, illimitée, déjà engagée dans de très nombreuses universités.

Motion 2
La Coordination Nationale constate l’amplification et l’élargissement de la mobilisation à toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle se félicite de l’appel de la Sorbonne lancé par des présidents d’université et invite tous les présidents à se rallier à ce texte. Elle condamne le caractère systématique, idéologique et économique de toutes les réformes engagées par le gouvernement : c’est toute sa politique de la recherche et de l’enseignement supérieur qui est mise en cause. La coordination dénonce la série de « réformes» que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministère de l’Education Nationale ont engagées à la hussarde sans aucune négociation :
- la loi LRU et le pacte de la Recherche
- la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens
- la réforme de l’allocation des moyens aux établissements qui renforce la concurrence entre eux (modèle dit « Sympa »)
- le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l’Université- la précarisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et la remise en cause des statuts nationaux (EC, BIATOSS, ITA, PRAG, PRCE…)
- le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants du premier et du second degrés, et le projet de « masterisation » de la formation des enseignants
- le projet de contrat doctoral
- l’abandon de la définition nationale des DUT ainsi que du fléchage des moyens des IUT et des IUFM.
- la réforme du système de bourse sur critères sociaux

Il apparaît clair que les attaques contre l’université ne sont qu’un élément d’une politique plus générale de destruction du service public d’éducation de la maternelle au supérieur, comme en témoigne la remise en cause de la laïcité par les accords Kouchner avec le Vatican. La Coordination Nationale appelle donc à la convergence des revendications de la maternelle à l’enseignement supérieur. Elle invite les enseignants du premier et du second degrés et leurs organisations syndicales à rejoindre ce mouvement. Elle appelle à l’ouverture d’un grand débat national sur l’ensemble des dossiers contestés à l’heure actuelle et qui concernent l’ensemble de la société française.

Motion 3

Tant que ses revendications ne sont pas entendues, la Coordination Nationale maintient ses actions, à commencer par la grève. Elle appelle les confédérations syndicales à soutenir ces revendications le 18 février, lors de la rencontre avec le chef de l’Etat.
Pour renforcer le mouvement de grève initiée le 2 février, et parfois plus tôt, la Coordination Nationale appelle à des formes d’actions diversifiées qui peuvent s’inscrire dans le calendrier suivant :
- le jeudi 12 février, l’AG qui se tiendra au CNRS (siège parisien) à 10H doit rassembler le plus largement possible.
- le vendredi 13 février, à 15h, cérémonie de non remise symbolique des maquettes dans les différents rectorats et au ministère, assorties de« cœurs » comme autant de preuves d’amour pour la ministre.
- le mardi 17 février, journée massive d’information (distribution de tracts, RV communs) dans les gares.
- le jeudi 19, journée nationale de manifestations. La Coordination Nationale propose en outre l’organisation d’une manifestation nationale réunissant l’ensemble du personnel éducatif à une date proche (fin février ou début mars).
Dès maintenant, la Coordination Nationale appelle à signer le moratoire sur les expertises de l’ANR et de l’AERES (à l’appel de SLR et duC3N), à tenir et à renforcer son engagement du 2 février : « l’Université et la Recherche s’arrêtent ».
La prochaine AG de la Coordination Nationale aura lieu le vendredi 20 février à Paris Ouest Nanterre. Nous mettons à l’ordre du jour de cette AG une démission de nos fonctions administratives.

Motion 4

La Coordination Nationale condamne catégoriquement les violences policières contre la communauté universitaire, qui défend pacifiquement ses revendications légitimes. Elle dénonce la présence policière sur les campus.

Avaient envoyés des mandaté-e-s les établissements suivants :
Université d’Aix-Marseille I
Université d’Angers
Université d’Avignon
Université de Bordeaux III
Université de Bordeaux IV
Université de Bourgogne
Université de Brest
Université de Bretagne Sud Lorient
Université de Caen
Université de Cergy
Université de Chambéry
Université de Clermont II
Conservatoire National des Arts et Métiers
CNRS
EHESS
ENS Cachan
ENS Ulm
ENS-LSH Lyon
Université d’Evry
Université de Grenoble I
Université de Grenoble II
Université de Grenoble III
IEP d’Aix
IEP de Lyon
IEP de Rennes
INALCO
IUFM de Paris
Université du Havre
Université du Maine
Université de Lille I
Université de Lille II
Université de Lille III
Université de Limoges
Université du Littoral
Université de Lyon 2
Université de Lyon 3
Université de Marne la Vallée
Université de Metz
Université de Montpellier II
Université de Montpellier III
Université de Mulhouse
Museum d’Histoire Naturelle
Université de Nancy I
Université de Nancy II
Université de Nantes
Observatoire de Paris
Université d’Orléans
Université de Paris I
Université de Paris III
Université de Paris IV
Université de Paris VUniversité de Paris VI
Université de Paris VII
Université de Paris VIII
Université de Paris IX
Université de Paris X
Université de Paris XI
Université de Paris XII
Université de Paris XIII
Université de Pau
Université de Perpignan
Université de Picardie Jules Verne
Université de Poitiers
Université de Reims
Université de Rennes I
Université de Rennes II
Université de Rouen
Université de Saint-Etienne
Université de Strasbourg
Université de Toulon
Université de Toulouse I
Université de Toulouse II
Université de Toulouse III
Université de Tours
Université de Valenciennes
Université de Versailles St Quentin
Etaient représentées les organisations suivantes
Association des sociologues enseignants du supérieur
Collectif PAPERA
Collectif Pour la Défense de l’Université
Confédération des Jeunes Chercheurs
FercSup CGT
SLR
SLU
Snesup
Société de Langues et de littératures Médiévales d’Oc et d’Oïl
Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur
Société des Professeurs d'Histoire Ancienne des Universités
Société française d’étude du XVIe siècle
Société française d’étude du XVIIIe siècle
Société française Shakespeare
Sud-Recherche EPST
Sud-Education
UNEF

Université: les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail !

Université: les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail !
Par Pierre Jourde (Écrivain et Professeur des Universités, Grenoble III)
Nouvelobs.com, 10.02.2009

Une poignée de mandarins nantis qui ne fichent rien de leurs journées et refusent d'être évalués sur leur travail, manifeste contre la réforme Pécresse pour défendre des privilèges corporatistes et une conception rétrograde de l'université. Au travail, fainéants!
L'ignorance et les préjugés sont tels que c'est à peu près l'image que certains journalistes donnent du mouvement des chercheurs, des universitaires et des étudiants qui se développe dans toute la France. Au Monde, Catherine Rollot se contente de faire du décalque de la communication ministérielle, en toute méconnaissance de cause. Le lundi 9 février, Sylvie Pierre-Brossolette, sur l'antenne de France Info, défendait l'idée brillante selon laquelle, comme un chercheur ne produit plus grand-chose d'intéressant après quarante ans («c'est génétique»!), on pourrait lui coller beaucoup plus d'heures d'enseignement, histoire qu'il se rende utile.

Il aurait fallu mettre Pasteur un peu plus souvent devant les étudiants, ça lui aurait évité de nous casser les pieds, à 63 ans, avec sa découverte du virus de la rage. Planck, les quantas à 41 ans, un peu juste, mon garçon! Darwin a publié L'Evolution des espèces à 50 ans, et Foucault La Volonté de savoir au même âge. Ce sont des livres génétiquement nuls. Aujourd'hui, on enverrait leurs auteurs alphabétiser les étudiants de première année, avec de grosses potées d'heures de cours, pour cause de rythme de publication insuffisant. Au charbon, papy Einstein! Et puis comme ça, on économise sur les heures supplémentaires, il n'y a pas de petits profits.

Mais que Sylvie Pierre-Brossolette se rassure: le déluge de réformes et de tâches administratives est tel que son vœu est déjà presque réalisé. On fait tout ce qu'il faut pour étouffer la recherche. Les chercheurs et les enseignants-chercheurs passent plus de temps dans la paperasse que dans la recherche et l'enseignement. Ils rédigent les projets de recherche qu'ils auraient le temps de réaliser s'ils n'étaient pas si occupés à rédiger leurs projets de recherche. La réforme Pécresse ne fera qu'accroître cela.

Les journalistes sont-ils suffisamment évalués au regard de leurs compétences et de leur sérieux? Est-ce que c'est génétique, de dire des bêtises sur les antennes du service public?

On enrage de cette ignorance persistante que l'on entretient sciemment, dans le public, sur ce que sont réellement la vie et le travail d'un universitaire. Rien de plus facile que de dénoncer les intellectuels comme des privilégiés et de les livrer à la vindicte des braves travailleurs, indignés qu'on puisse n'enseigner que 7 heures par semaine. Finissons-en avec ce ramassis de légendes populistes. Un pays qui méprise et maltraite à ce point ses intellectuels est mal parti.

La réforme Pécresse est fondée là-dessus: il y a des universitaires qui ne travaillent pas assez, il faut trouver le moyen de les rendre plus performants, par exemple en augmentant leurs heures d'enseignement s'ils ne publient pas assez. Il est temps de mettre les choses au point, l'entassement de stupidités finit par ne plus être tolérable.

a) l'universitaire ne travaille pas assez.
En fait, un universitaire moyen travaille beaucoup trop. Il exerce trois métiers, enseignant, administrateur et chercheur. Autant dire qu'il n'est pas aux 35 heures, ni aux 40, ni aux 50. Donnons une idée rapide de la variété de ses tâches: cours. Préparation des cours. Examens. Correction des copies (par centaines). Direction de mémoires ou de thèses. Lectures de ces mémoires (en sciences humaines, une thèse, c'est entre 300 et 1000 pages). Rapports. Soutenances. Jurys d'examens. Réception et suivi des étudiants. Elaboration des maquettes d'enseignement. Cooptation et évaluation des collègues (dossiers, rapports, réunions). Direction d'année, de département, d'UFR le cas échéant. Réunions de toutes ces instances. Conseils d'UFR, conseils scientifiques, réunions de CEVU, rapports et réunions du CNU et du CNRS, animations et réunions de centres et de laboratoires de recherche, et d'une quantité de conseils, d'instituts et de machins divers.
Et puis, la recherche. Pendant les loisirs, s'il en reste. Là, c'est virtuellement infini: lectures innombrables, rédaction d'articles, de livres, de comptes rendus, direction de revues, de collections, conférences, colloques en France et à l'étranger. Quelle bande de fainéants, en effet. Certains cherchent un peu moins que les autres, et on s'étonne? Contrôlons mieux ces tire-au-flanc, c'est une excellente idée. Il y a une autre hypothèse: et si, pour changer, on fichait la paix aux chercheurs, est-ce qu'ils ne chercheraient pas plus? Depuis des lustres, la cadence infernale des réformes multiplie leurs tâches. Après quoi, on les accuse de ne pas chercher assez. C'est plutôt le fait qu'ils continuent à le faire, malgré les ministres successifs et leurs bonnes idées, malgré les humiliations et les obstacles en tous genres, qui devrait nous paraître étonnant.
Nicolas Sarkozy, dans son discours du 22 janvier, parle de recherche «médiocre» en France. Elle est tellement médiocre que les publications scientifiques françaises sont classées au 5e rang mondial, alors que la France se situe au 18e rang pour le financement de la recherche. Dans ces conditions, les chercheurs français sont des héros. Les voilà évalués, merci. Accessoirement, condamnons le président de la république à vingt ans de travaux forcés dans des campus pisseux, des locaux répugnants et sous-équipés, des facs, comme la Sorbonne, sans bureaux pour les professeurs, même pas équipées de toilettes dignes de ce nom.

b) l'universitaire n'est pas évalué.
Pour mieux comprendre à quel point un universitaire n'est pas évalué, prenons le cas exemplaire (quoique fictif) de Mme B. Elle représente le parcours courant d'un professeur des universités aujourd'hui. L'auteur de cet article sait de quoi il parle. Elle est née en 1960. Elle habite Montpellier. Après plusieurs années d'études, mettons d'histoire, elle passe l'agrégation. Travail énorme, pour un très faible pourcentage d'admis. Elle s'y reprend à deux fois, elle est enfin reçue, elle a 25 ans. Elle est nommée dans un collège «sensible» du Havre. Comme elle est mariée à J, informaticien à Montpellier, elle fait le chemin toutes les semaines. Elle prépare sa thèse. Gros travail, elle s'y consacre la nuit et les week-ends. J. trouve enfin un poste au Havre, ils déménagent.
A 32 ans, elle soutient sa thèse. Il lui faut la mention maximale pour espérer entrer à l'université. Elle l'obtient. Elle doit ensuite se faire qualifier par le Conseil National des Universités. Une fois cette évaluation effectuée, elle présente son dossier dans les universités où un poste est disponible dans sa spécialité. Soit il n'y en a pas (les facs ne recrutent presque plus), soit il y a quarante candidats par poste. Quatre années de suite, rien. Elle doit se faire requalifier.
Enfin, à 37 ans, sur son dossier et ses publications, elle est élue maître de conférences à l'université de Clermont-Ferrand, contre 34 candidats. C'est une évaluation, et terrible, 33 restent sur le carreau, avec leur agrégation et leur thèse sur les bras. Elle est heureuse, même si elle gagne un peu moins qu'avant. Environ 2000 Euros. Elle reprend le train toutes les semaines, ce qui est peu pratique pour l'éducation de ses enfants, et engloutit une partie de son salaire. Son mari trouve enfin un poste à Clermont, ils peuvent s'y installer et acheter un appartement. Mme B développe ses recherches sur l'histoire de la paysannerie française au XIXe siècle. Elle publie, donne des conférences, tout en assumant diverses responsabilités administratives qui l'occupent beaucoup. Enfin, elle se décide, pour devenir professeur, à soutenir une habilitation à diriger des recherches, c'est-à-dire une deuxième thèse, plus une présentation générale de ses travaux de recherche. Elle y consacre ses loisirs, pendant des années. Heureusement, elle obtient six mois de congé pour recherches (surévaluation, là encore). A 44 ans (génétiquement has been, donc) elle soutient son habilitation. Elle est à nouveau évaluée, et qualifiée, par le CNU. Elle se remet à chercher des postes, de professeur cette fois. N'en trouve pas. Est finalement élue (évaluation sur dossier), à 47 ans, à l'université de Créteil. A ce stade de sa carrière, elle gagne 3500 euros par mois.

Accaparée par les cours d'agrégation, l'élaboration des plans quadriennaux et la direction de thèses, et, il faut le dire, un peu épuisée, elle publie moins d'articles. Elle écrit, tout doucement, un gros ouvrage qu'il lui faudra des années pour achever. Mais ça n'est pas de la recherche visible. Pour obtenir une promotion, elle devra se soumettre à une nouvelle évaluation, qui risque d'être négative, surtout si le président de son université, à qui la réforme donne tous pouvoirs sur elle, veut favoriser d'autres chercheurs, pour des raisons de politique interne. Sa carrière va stagner.

Dans la réforme Pécresse, elle n'est plus une bonne chercheuse, il faut encore augmenter sa dose de cours, alors que son mari et ses enfants la voient à peine. (Par comparaison, un professeur italien donne deux fois moins d'heures de cours). Ou alors, il faudrait qu'elle publie à tour de bras des articles vides. Dans les repas de famille, son beau-frère, cadre commercial, qui gagne deux fois plus qu'elle avec dix fois moins d'études, se moque de ses sept heures d'enseignement hebdomadaires. Les profs, quels fainéants.

Personnellement, j'aurais une suggestion à l'adresse de Mme Pécresse, de M.Sarkozy et accessoirement des journalistes qui parlent si légèrement de la recherche. Et si on fichait la paix à Mme B? Elle a énormément travaillé, et elle travaille encore. Elle forme des instituteurs, des professeurs, des journalistes, des fonctionnaires. Son travail de recherche permet de mieux comprendre l'évolution de la société française. Elle assure une certaine continuité intellectuelle et culturelle dans ce pays. Elle a été sans cesse évaluée. Elle gagne un salaire qui n'a aucun rapport avec ses hautes qualifications. Elle travaille dans des lieux sordides. Quand elle va faire une conférence, on met six mois à lui rembourser 100 euros de train. Et elle doit en outre subir les insultes du président de la république et le mépris d'une certaine presse. En bien, ça suffit. Voilà pourquoi les enseignants-chercheurs manifestent aujourd'hui.

P.J.

AG des Personnels jeudi 12 février

AG des Personnels UPV jeudi 12 février
12h - Amphi C

mercredi 11 février 2009


Motion de l'UFR 2

Motion votée par l'UFR 2 de l'Université Paul-Valéry (Montpellier III)
le 10 février 2009


Les personnels (enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, IATOS) et étudiants de l'UFR 2 de l'Université Paul-Valéry Montpellier III, réunis en Assemblée Générale le mardi 10 février 2009, affirment leur soutien au mouvement en cours contre le projet de décret relatif aux statuts des enseignants-chercheurs et contre la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés.
L'UFR 2 affirme sa volonté de se joindre à ce mouvement en organisant au mieux les modalités d'une grève active qui puisse être propre à aboutir au retrait de ces réformes et à préserver la qualité de la recherche et de l'enseignement au sein des universités françaises et des grands organismes de recherche.
Afin de mettre un terme au démantèlement du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'UFR 2 de l'Université Paul-Valéry demande l'abrogation de la LRU.

Voté à l'unanimité moins trois abstentions

L'Appel de la Sorbonne, le 9 février 2009 : c'est on ne peut plus clair !…





"Les présidents d'université et les représentants d'université présents en Sorbonne appellent les deux ministres de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche à retirer tous les projets de réforme controversés, condition nécessaire à l'ouverture de véritables négociations et à la relance du nécessaire processus de réforme auquel doit être associé l'ensemble de la communauté universitaire"
Pascal Binczak, Président de Paris-8 Vincennes

A la tribune (photo), et premiers signataires de cet appel, on voyait George Molinié (Président de Paris-4 Sorbonne), Jean-Loup Salzmann (Président de Paris-13), Bernadette Madeuf (Présidente de Paris-10 Nanterre), Cafer Ozkul (Président de l'université de Rouen), Marie-Christine Lemardeley (Présidente de Paris-3), Claude Condé (Président de l'université de Besançon), Anne Fraïsse (Présidente de Montpellier-3), un vice-président de Grenoble-3 et le directeur de l'INALCO (Langues orientales).


Appel de la Sorbonne, la vidéo

vidéo à voir ici:
=> http://www.dailymotion.com/video/k2scmuZDR6hF37WF3n

Axel KAHN : "vous n'arriverez pas à faire passer ce décret"

Communiqué de Presse de Axel KAHN du 7 février 2009 à lire ici (PDF).


...et cette analyse de Libération suite aux interventions d'Axel Kahn dans les média ce week-end :

Le front des Présidents d'Universités craque : après l'appel de plusieurs d'entre eux à une réunion lundi à la Sorbonne, c'est Axel Kahn, le président de Paris-5 Descartes qui abandonne en rase campagne Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse.
Alors même que le Président de la République s'était réclamé de son soutien lors de son émission télévisée jeudi - en insistant sur son positionement à gauche - Axel Kahn vient de déclarer : "M. le président de la République, vous n'arriverez pas à faire passer ce décret (...)."
Cette volte-face d'Axel Kahn sera diversement appréciée. Il avait en effet récemment réaffirmé, avec trois autres Présidents dans une tribune soutenant cette réforme. Mais nul ne peut se tromper sur sa cause : comme de nombreux Présidents d'Universités, au contact de leurs collègues et électeurs, il ne peut que constater l'énorme colère de ces derniers. A moins de décider de se couper de leur base électorale mais aussi de leurs collègues avec lesquels ils doivent travailler, il leur devient de plus en plus difficile de suivre Valérie Pécresse.La nouvelle position d'Axel Kahn reflète une réalité désagréable pour Nicolas Sarkozy et sa ministre : le refus de la communauté universitaire de se voir imposer un nouveau statut analysé par beaucoup comme atteignant la dignité de leur métier, est clairement majoritaire, toutes opinions politiques confondues.
En outre, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont commis l'erreur tactique de provoquer un front commun d'actions en cumulant plusieurs raisons de colère du milieu universitaire et scientifique.
A la réforme du statut s'ajoute en effet celle de la formation des enseignants et de leur recrutement. Réforme baptisée mastérisation, mais dont le refus n'est pas celui d'une hausse du diplôme exigé pour être enseignant, mais la manière dont elle est conduite.
Pour les professeurs des écoles, c'est la diminution de la formation pédagogique et la disparition de l'année de stage payée qui est au coeur de la colère des IUFM et explique pourquoi ils se mettent en grève. Pour les enseignants du secondaire, c'est presque l'inverse : les contestataires visent l'affaiblissement des contenus disciplinaires, la possiblité d'être recruté comme professeur de langue vivante sans examen oral, le risque de voir les reçus au master/recalés aux concours gonfler les rangs des futurs vacataires.
Surtout, les choix budgétaires encadrent et déterminent complètement le sens réel des réformes. Avec moins d'enseignants-chercheurs, il est évident que la charge de cours de la majorité ne peut qu'augmenter. Avec le démantèlement des Organismes de Recherche et leur transformation en Agence de Moyens, la précarisation des jeunes chercheurs, c'est la structuration de la recherche qui vacille.
L'addition de ces différentes décisions par le gouvernement se paye aujourd'hui par un mouvement social inédit, de très grande puissance, et dont les participants sont loin de se limiter à la gauche universitaire. L'irruption possible des étudiants, déjà perceptible dans les manifestations de jeudi dernier, pourrait mettre en difficulté politique Valérie Pécresse et même le Président de la République. Or, ces étudiants ont bien des raisons d'entrer en action : les problèmes de formations, de bourses, de qualité d'accueil dans les Universités, d'orientation scolaire, de réussite... sont tout aussi énormes qu'il y a un an, deux ans, trois ans.

Voici des extraits des déclarations d'Axel Kahn sur Europe-1, d'après Reuters.

"Depuis plus d'un an j'étais favorable à une modification du décret fixant le service des enseignants chercheurs. Aujourd'hui l'affaire est emmanchée de telle sorte qu'elle n'aboutira pas. Puisque le président de la République a fait l'honneur d'accorder quelque poids à mon avis, il s'est réclamé de moi, qu'il m'écoute : M. le président de la République, vous n'arriverez pas à faire passer ce décret aujourd'hui et par conséquent il faut reprendre le dialogue, voir comment on évalue le métier des enseignants chercheurs, comment on valorise toutes leurs activités."

Il a également regretté les propos "blessants" sur les chercheurs et la réalité de leur engagement tenus par Nicolas Sarkozy. "Tout cela fait qu'aujourd'hui la communauté est à ce point remontée contre ce qui se fait que la seule possibilité de reprendre un dialogue et de discuter d'une évolution du métier des chercheurs, c'est de retirer ce texte, même si personne ne peut désirer revenir au statu quo antérieur".

lundi 9 février 2009

AG des universités de Grenoble : Grève générale et abrogation de la LRU

Assemblée générale
des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur et des étudiants
des Universités de Grenoble du 5 février 2009


MOTIONS ADOPTÉES PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
PARTICIPANTS : 1200

MOTION N°1

L’A.G. des universités de Grenoble demande l’abrogation de la LRU.

CONTRE : 1
ABSTENTION : 1


MOTION N°2

L’AG des universités de Grenoble appelle à la grève générale reconductible de l’ensemble des personnels de
l’enseignement supérieur et de la recherche et des étudiants, à la participation à la journée nationale du 10 février à
Paris et à l’organisation de manifestations de soutien à la journée nationale le 10 février, enfin à la suspension des
cours.
Elle demande l’envoi de délégation auprès des présidences pour transmettre nos revendications et pour exiger la
BANALISATION des cours la semaine prochaine, c’est-à-dire garantir que les étudiants grévistes ne seront pas
pénalisés, notamment au niveau des évaluations.

CONTRE : 2
ABSTENTION : 60


MOTION N°3

L’AG exige le retrait sans condition de toutes les réformes en cours :
- le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux
des diplômes et des statuts ;
- le retrait de la « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés ;
- l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la fonction publique en général ;
- le retrait du projet de contrat doctoral ;
- la restitution des postes supprimés et la résorption de la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les
BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ;
- la titularisation des personnels contractuels.

L’AG constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU. En conséquence, elle demande en urgence
que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant
démocratie, collégialité, indépendance et liberté, car l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir n’est pas une
marchandise.

CONTRE : 1
ABSTENTION : 10


MOTION N°4

L’AG déclare sa solidarité avec les différentes luttes qui se mènent dans le public et le privé contre les réformes du
Gouvernement.

ABSTENTION : 37



MOTION N°5

L’AG exige :
- le retrait de la réforme des concours et de la formation des enseignants
- Le maintien des concours dans leur configuration actuelle et un recrutement à la hauteur des besoins, ainsi
que le maintien de l’année de formation en alternance rémunérée après le concours
- L’ouverture de négociations pour une autre réforme de la formation et du recrutement qui respecte
l’existence et la vocation des IUFM à être au cœur de cette formation, qui permette la reconnaissance du haut
niveau de qualification et qui tient compte de la nécessaire formation professionnelle après le réussite aux
concours.

L’AG APPELLE AU NON DEPÔT DES MAQUETTES DE MASTER.

CONTRE : 1
ABSTENTION : 8

Patrimoine culturel des Universités de Lettres et Sciences humaines

Mme Angela Biancofiore, dépt d'italien à l'UFR2, organise une journée d'études sur le patrimoine culturel méditerranéen le 12 février de 9h30 à 17h  salle Jourda.
Des étudiants prendront la parole l'après midi, à partir de leurs expériences professionnelles dans la pédagogie du patrimoine.

Dans le contexte actuel des réformes en cours et de la mobilisation du monde de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, cette journée aura un sens nouveau, car le débat sera orienté autour de la valorisation du patrimoine culturel à l'intérieur des Facultés de lettres et sciences humaines.

AG des Personnels mardi 10 février

AG des Personnels le mardi 10 février
12H - AMPHI C

AG UFR1 mardi 10 février à 11h amphi H

AG des personnels et étudiants de l'UFR1 mardi 10 février à 11h amphi H

AG UFR2 mardi 10 février à 10h Préfa 1.2.

AG des personnels et étudiants de l'UFR2 mardi 10 février à 10h Préfa 1.2.

AG UFR3 mardi 10 février à 10h salle Archéo 1

AG des personnels et étudiants de l'UFR 3 mardi 10 février de 10h à 11h en salle Archéo 1 : informations, mobilisations, formes de l'action, ...

AG UFR5 mardi 10 février à 10h amphi C

AG de l'UFR V, mardi 10 février, 10 h amphi C

Depuis plusieurs jours dans toute la France les enseignants chercheurs et les chercheurs se mobilisent contre le projet de décret relatif au statut des enseignants chercheurs. Dans notre université plusieurs assemblées générales se sont tenues dans les départements et les UFR pour d'une part échanger sur le contenu de ce décret et d'autre part envisager ses conséquences sur chacune des disciplines représentées. Nous vous proposons donc de nous réunir demain à 10h, amphi C, pour que ce débat ait lieu et chaque collègue soit informé et puisse se déterminer quant aux actions qui se développent sur notre université.
Denis Brouillet, Solange Carton, Manuel Jiménez, Henri Lehalle, Brigitte Leroy-Viemon, Paul Pandolfi

Propositions des étudiants Master 2 Pro FLE pour le 10 février :

Les étudiants du master 2 pro FLE ont décidé de suivre le mouvement de
grève active proposé.
Nous aimerions organiser des petits ateliers, différents selon les
filières, mais du type ateliers d'écriture, lecture publique, débat, ou
autre...et les mettre en place dans les rues de Montpellier. Pour que cela
ait un impact, nous devons être nombreux à nous mobiliser! Aussi nous
avons essayé de diffuser le message auprès des autres étudiants via les
délégués. Nous avons RDV mardi matin à 9h devant le batiment H pour
organiser notre mouvement (banderoles, ateliers, etc), à 12h nous nous
rendrons à l'AG et ensuite nous partirons en ville faire des "cours sur la
place publique". Les professeurs sont conviés. Nous espérons que le
message sera reçu de tous et que de nombreux étudiants suivront le
mouvement.

Contact : Magali Rigaud


Coordination Nationale Universitaire

La prochaine coordination nationale se tiendra
LE MERCREDI 11 FEVRIER
UNIVERSITE DE PARIS 8
(métro St Denis Université - ligne 13 )
AMPHI D (Bt D) à partir de 11 heures

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR L’UNIVERSITE SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER

LUNDI 9 FEVRIER
Les personnels vous informent !
à partir de 14h30
SALLE CAMPROUX

Controverses sur la recherche : attaques et défense légitime.

Qu’est-ce qu’un chercheur au CNRS ou les contre-vérités du discours de Nicolas Sarkozy du 22 janvier 2009.

Surveiller et punir : oui à une évaluation mais pas une punition !

192h : Les dures réalités de la vie d’un enseignant-chercheur

B-IATOSS : la détérioration des conditions de travail des personnels, jusqu’à quand ?

La mastérisation des concours de recrutement des enseignants : droit dans le mur !


Médiathèque : vidéos, audios et diaporamas sur les réformes

Cliquez sur "enregistrer" dans la boîte de dialogue ou faites "clic-droit" sur le lien => "enregistrer la cible sous" afin de télécharger les fichiers sur votre ordinateur.

TEXTES :
- discours de N. Sarkozy évalué par la méthode de critique historique



VIDEOS :

Vidéos en format AVI (MS-mpeg4 / WMV2) lisibles sur la majorité des ordinateurs sans installer quoi que ce soit :

- discours de Sarkozy commenté
- Fournel et This-Saint-Jean (SLU et SLR) sur France Inter
- vidéo SLR sur la réforme des masters


Vidéos en format DVD (il s'agit d'un fichier ISO qui est une "image" de DVD, à graver sur un DVD avec la plupart des logiciels de gravure ("graver une image", "graver un ISO", etc. Par exemple : Nero, Sonic, ImgBurn, CD burner XP, Burn, Toast, etc. Voir votre graveur de DVD habituel ou sinon : http://www.01net.com/telecharger/windows/Utilitaire/gravure/ pour PC et http://www.01net.com/telecharger/mac/Utilitaire/gravure/ pour Mac )

- les 3 films réunis dans un DVD (discours Sarkozy, SLU et SLR à F.Inter, réforme Master) (500 Mo = une heure de téléchargement environ)


Vidéos en format DivX lisible sur lecteurs DVD affichant le sigle "DivX" ou "mp4" et sur ordinateurs récents (sinon, installez le "codec" XviD)

- le film de Thomas Lacoste "Universités, le grand soir" (co-prod SLR, 2007, 68') analysant les réformes à l'époque de la LRU. (260 Mo = une demi-heure de téléchargement environ)
Les auteurs et producteurs du film invitent à faire connaître et circuler ce film. Pour soutenir leur initiative, et les futurs opus de la série Réfutations vous pouvez acheter le DVD 12€ (port inclus) par chèque à l'ordre de L'autre association, 3 rue des Petits Ecuries, 75010 Paris, ou par paiement en ligne sur le site www.lautrecampagne.org
N.B. : version en ligne du film ici.

- la vidéo de la soutenance de Valérie Pécresse « De l'Université du bricolage au Bricolage de l'université » (Grenoble) (369 Mo = une petite heure de téléchargement environ)


AUDIO :

- Discours "Légitime Défense" de Marcel Gauchet à l'EHESS du 4 février 2009. (format MP3)



DIAPORAMAS :

- les réformes Darcos
- l'évaluation de la fin de 6ème avancée en CM2 et ses conséquences désastreuses.






Slogans et chansons


un PDF rempli de chansons et de slogans => ici.

Extraits du discours de Renaud Dutreil du 20 octobre 2004

R.Dutreil, ministre de la fonction publique et de la réforme de l'état en 2004, préparait soigneusement déjà le démantèlement du service public.

Extraits de son discours à consulter ici, via le texte de la pétition qui a circulé ensuite.

http://www.petitiononline.com/DUTREIL/petition.html

AG UFR 3 ce lundi 9

AG de l'UFR III aujourd'hui à 14h15 amphi B

dimanche 8 février 2009

Lettre de la Présidente de Paris 3 défendant le droit de grève

à lire ici (PDF).

Nouveau logo du CNRS !





Communiqué de presse de Sauvons La Recherche du 6 février 2009


Si Nicolas Sarkozy n’entend rien, mardi 10 février nous crierons plus fort!

Des dizaines de milliers de personnes, étudiants et personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, ont défilé hier dans toutes les villes universitaires pour s’opposer à la destruction de leurs institutions, de leurs statuts et de leur condition de travail ou d’étude. A Strasbourg, les violences policières n’ont pas suffi à empêcher la ministre, Mme Pécresse, d’être copieusement sifflée lors de son discours d’inauguration de la nouvelle université alsacienne. Car le rejet de sa politique est massif, sans précédent. Au quatrième jour de la grève déclenchée le 2 février, c’est désormais l’ensemble du monde universitaire qui est entré dans le mouvement.
Hélas, Nicolas Sarkozy reste incapable de prendre la mesure de cette colère. Après le discours de mépris du 22 janvier, l’intervention du président hier a confirmé que sa vision de l’université et de la recherche était à la fois marquée par une profonde méconnaissance de ce secteur et par l'obsession idéologique de mettre au pas ses institutions.

Dans ces conditions, le mouvement ne peut que s’amplifier et la grève se développer.
Nous continuerons à mettre la ministre face à nos revendications.

Nous appelons l’ensemble des personnels et les étudiants à faire de la manifestation nationale de mardi prochain un événement d’une telle ampleur que nul ne pourra l’ignorer. Une initiative en direction des personnels CNRS sera également organisé très prochainement.

La signature du moratoire des expertises ANR et AERES doit se poursuivre (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2147).

Ecrivons tous à nos élus pour les alerter de la situation (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2430) et expliquons à tous nos concitoyens les raisons de notre colère.

Ensemble nous devons obtenir
(1) le rétablissement des postes supprimés et un plan pluri-annuel d'emplois,
(2) le retrait des projets de réforme sur la modification des statuts des enseignants-chercheurs et la mastérisation et
(3) la fin du démantèlement des grands organismes de recherche.

vendredi 6 février 2009

Nous, chercheurs et enseignants-chercheurs, demandons des excuses au Président de la République

En signant cette pétition, je certifie être chercheur ou enseignant-chercheur et demande des excuses publiques à Monsieur le Président de la République car je me suis senti(e) profondément insulté(e) par son discours du 22 janvier 2009.
=> pétition à signer ici.

Motion de la commission 35 du Comité national de la recherche scientifique


Motion " Condamnation des erreurs et des contre-vérités concernant la recherche française "

La commission 35 du Comité national de la recherche scientifique, instance représentative d'évaluation des chercheurs en philosophie, littérature, histoire des sciences et musicologie, s'associe à l'indignation des personnels des Universités et du CNRS provoquée par le discours du Président de la République du 22 janvier 2009. Elle condamne les contre-vérités manifestes appuyées sur des éléments partiels et des erreurs flagrantes concernant la recherche française, notamment en ce qui concerne son mode d'évaluation. Elle appelle à coordonner les réponses du CNRS et de l'université aux mesures qui se précisent concernant l'avenir des organismes de recherche et des laboratoires, le statut des enseignants chercheurs, l'emploi scientifique et universitaire, la formation des futurs enseignants, l'évaluation " indépendante ", mesures qui renvoient toutes à un interventionnisme du politique dans la sphère des compétences académiques. Elle dénonce la mise en place permanente de commissions ad hoc aux conclusions déjà établies et tout particulièrement le projet de transformation du CNRS en une nouvelle agence de moyens parmi d'autres. A ce titre, elle contribuera à l'organisation d'une réunion plénière du Comité national de la recherche scientifique, et appelle à la définition d'une action commune avec les sections du Conseil national des universités afin de mettre terme à la dynamique de précarisation et de démantèlement systématiques de la recherche en France, dans les Universités comme dans les organismes.
Motion votée à l’unanimité des présents.

Le 4 février 2009