LE 2 FEVRIER, L’UNIVERSITE S’ARRETE
Assemblées Générales le mardi 3 février
Face à la mobilisation nationale qui s’étend à l’ensemble des Universités et qui a pris notamment la forme d’une grève administrative largement suivie (non remontée des maquettes de master et rétention des notes des examens du 1er semestre), V. Pécresse, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, vient de proposer une nouvelle mouture de son projet. Elle y maintient notamment le principe de la modulation des services, entre autres dispositions, sans que les amendements concédés ne garantissent les enseignants-chercheurs contre les dangers fondamentaux que font peser sur eux ces nouveaux statuts dans le cadre de la LRU et dans un contexte de pénurie budgétaire et de suppression de postes. De même, le ministère maintient son projet de réforme des concours pour la session 2010 sans aucune concertation sérieuse : aucune réponse quant au reproche de l’affaiblissement disciplinaire de la formation des enseignants et quant à la suppression d’une véritable première année de formation professionnelle, sérieuse et rémunérée.
Au-delà du statut des universitaires et de la formation des enseignants, un certain modèle de l'Education nationale et des services publics est clairement visé, au nom d’une politique générale. Nous refusons que cela conduise à la paupérisation des universités et des laboratoires de recherche, au démantèlement des grands organismes et au développement d'une précarisation généralisée.
Conscients de la gravité de la situation, nous mesurons l’importance de la décision d’y faire face collectivement et de répondre à la hauteur des enjeux.
Après l'échec de tout dialogue avec un Ministère qui impose une épreuve de force, la Coordination nationale des universités réunie à Paris a appelé à la grève illimitée et reconductible à partir du 2 février si le ministère ne retirait pas ses deux projets de réforme :
- formation et recrutement des enseignants (" mastérisation " des concours)
- modification des statuts des enseignants-chercheurs de 1984
Depuis ce week-end, la coordination des IUFM a fait de même. Nombreux établissements sont en grève depuis la semaine dernière ou dès ce lundi. Des préavis nationaux émanant des organisations syndicales (Snesup, notamment), couvrent déjà la période à venir. Ce mouvement s’annonce sans précédent.
Le comité de mobilisation des personnels de Montpellier III s'inscrit d'ores et déjà dans les résolutions de l'appel national et appelle à son tour à construire le mouvement et à préparer la grève la plus large possible à Paul-Valéry dès ce lundi. Une déléguée nous représente lors de la réunion nationale à Paris de ce lundi 2 février, date de l’échéance soumise par la coordination nationale au gouvernement.
Nous appelons dès demain, mardi 3 février,
- à une assemblée générale des personnels mobilisés à 10h (amphi D)
- à une participation des personnels à l'assemblée générale interprofessionnelle organisée par les étudiants à 12h30 amphi A
- Assemblée générale des personnels enseignants et BIATOSS (lieu à préciser)
à 15h :
- Réunions dans les UFR à l'initiative des directeurs d'UFR et de département
- (ex : UFR1 amphi C à 15h)
et à la suite :
- Assemblée Générale collective afin de décider des modalités d'actions recencés lors des réunions et AG de la journée.
Toute la communauté de Paul-Valéry est concernée par ces réformes ! La direction de notre Université autorise tous les personnels et les étudiants à se libérer à partir de 14h pour participer à ces réunions : venez nombreux ! Prenons des décisions d’actions collectives et solidaires !
Nous appelons donc les directeurs d’UFR à convoquer mardi dès 14h l’ensemble des personnels enseignants de leurs formations respectives pour qu’un débat démocratique le plus large possible s’organise, avant la tenue d’une assemblée générale.
Nous appelons d’ores et déjà l’ensemble des personnels à prendre part à ce mouvement et à ce que, cette semaine, à l’UPV comme partout en France, l'Université s'arrête !
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