Nanterre, le 4 novembre 2009
Madame la Ministre,
Au fil des jours, dans notre université Paris Ouest Nanterre La Défense, le nombre des assemblées générales, par U.F.R., par départements se multiplie ; les motions s’accumulent. Et chaque fois grandit le nombre d’enseignants-chercheurs exprimant leur opposition au projet de décret réformant leur statut d’universitaire. Les raisons de leur désaccord sont certes diverses mais devant un sujet aussi complexe comment s’en étonner ? Ce qui rassemble les collègues dans le refus, c’est cette volonté qu’ils perçoivent de régenter sans prendre le temps d’écouter pour comprendre.
Un de mes éminents prédécesseurs à la présidence de notre université, René Rémond, a enseigné à des générations d’étudiants sa définition de l’extrémisme : " penser qu’il y a des solutions simples aux problèmes compliqués ". Madame la Ministre, je vous en prie, écoutez la rumeur qui enfle chaque jour en provenance des horizons de pensée les plus divers.
A Paris Ouest, cette semaine est consacrée aux examens de fin de premier semestre. Lundi prochain c’est la rentrée ; je ne peux me résoudre à l’idée que les étudiants deviennent dès la semaine prochaine, les otages d'un entêtement de l’employeur de leurs enseignants.
Vous le savez, d’autres acteurs de l’Université que les enseignants-chercheurs sont préoccupés de leur avenir ; notamment les personnels administratifs et techniques et surtout les étudiants avec la montée du chômage qui assombrit leurs perspectives professionnelles.
Madame la Ministre, je vous en prie, écoutez, maintenant !
Je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations respectueuses.
Bernadette MADEUF
Présidente de l’Université Paris Ouest Nanterre Défense
=> L'original (PDF) ici.
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