samedi 30 mai 2009

Communiqué de La Conférence des doyens des facultés et directeurs d'UFR de lettres, langues,arts, et sciences humaines et sociales (CDUL)

La Conférence des doyens des facultés et directeurs d'UFR de lettres, langues,arts, et sciences humaines et sociales (CDUL) a accepté de siéger au sein de la commission Marois-Filâtre, chargée de faire des propositions nouvelles pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Les repésentants de la conférence ont toutefois manifesté leurs doutes quant à la possibilité et à la pertinence d'aboutir à la conclusion du travail d'ici au 15 juillet.
La diffusion publique de nouveaux projets de décrets, soumis au CTP, renforceles réserves émises à l'origine par la CDUL, et paraît de nature à paralyser la commission et à rendre inutile la participation des conférences représentant les acteurs de la communauté universitaire.
La CDUL demande aux co-présidents de la commission d'obtenir du ministère leretrait sans délai de ces textes qui font obstacle au bon déroulement destravaux qu'ils sont chargés d'animer.
La CDUL s'associe à toutes les initiatives qui sont prises pour exiger lemaintien d'une véritable formation professionnelle des enseignants.Elle demande à nouveau que les lauréats des concours 2010 bénéficient des mêmesconditions de formation après le concours que leurs prédécesseurs et qu'àcompter de 2011, la formation des stagiaires soit améliorée et organisée sur labase d'une véritable alternance entre service en responsabilité et formationdisciplinaire et professionnelle.
La CDUL demande également à nouveau que les conditions d'inscription auxconcours 2010 demeurent identiques à celles d'aujourd'hui. Au titre de l'année transitoire, une circulaire ne saurait imposer que l'inscription à l'IUFMvaille également pour inscription en M1 par « convention avec une UFR » (Lettredu DGES du 14 mai). Dans l'attente d'un cadrage national de la formation desenseignants, qui s'avère nécessaire, un texte réglementaire ne paraît ni légitime ni efficace. Il appartient en effet aux seules universités de validerles contenus de formation reconnus au titre du master. Tout dispositif transitoire imposé dans la précipitation ne pourrait de plus que susciter de nouvelles réactions négatives conduisant à de nouveaux blocages.
28 mai 2009

dimanche 24 mai 2009

Non au coup de force gouvernemental ! L’Université ne se laissera pas humilier !

Non au coup de force gouvernemental ! L’Université ne se laissera pas humilier !
24 Mai 2009 Par Nicole Orthous

La mobilisation des formateurs dans les UFR et les IUFM a permis de faire reculer le gouvernement, principalement sur les échéances. Mais aujourd’hui, il prépare un coup de force pour promulguer avant l’été les décrets modifiant le recrutement des enseignants. Sans attendre la fin des travaux de la « commission de concertation », dont le rapport doit être remis le 15 juillet, il a inscrit l’examen de ces décrets à l’ordre du jour de la Commission paritaire technique ministérielle (CTPMEN) du 27 mai et du Conseil supérieur de la fonction publique d’État du (CSFPE) du 12 juin...

Lire la suite => http://www.mediapart.fr/club/blog/nicole-orthous/240509/non-au-coup-de-force-gouvernemental-l-universite-ne-se-laissera-pas-

"L'université sous la stratégie du choc", par Geneviève Azam

Source : "Politis", n°1053, 21 mai 2009, p.7, rubrique " A contre-courant"

http://www.politis.fr/article7085.html

Si d'aucuns ont pu croire en la fin du néolibéralisme ou en son dépassement proche, la " réforme " de l'Université et de la recherche, en France et dans les autres pays d'Europe, sonne comme un démenti et constitue un exemple de la poursuite du processus et de la stratégie du choc.

Ces " réformes " s'inscrivent dans le processus de Bologne, démarré en 1999. Présenté comme un projet d'harmonisation des systèmes d'éducation et de recherche au niveau européen, il se voudrait l'héritier d'une certaine tradition des Lumières, attachée à la circulation et à la confrontation des idées. Le réveil est douloureux pour les universitaires et les chercheurs car ce processus, de fait entamé depuis les années 1980, est en réalité une pièce maîtresse de la globalisation appliquée à la recherche et à l'éducation, et de la révision de l'ensemble du management du service public. Il s'agit en effet d'une harmonisation des politiques visant à déréglementer le système d'éducation et de recherche, et à recréer de nouvelles réglementations qui subordonnent l'espace social à la logique du marché, avec les maîtres-mots répétés ad nauseam : mobilité, efficacité, concurrence. Tous les champs de la société sont inclus désormais, et notamment le champ de l'échange symbolique, avec l'éducation et la recherche, réduits à des intrants d'une " économie de la connaissance ", agitée comme drapeau de la compétitivité européenne, depuis le sommet européen de Lisbonne en 2001. Les individus, les sociétés, les institutions doivent s'adapter à la loi économique fondamentale, celle du marché et de la concurrence. Le projet d'émancipation sur lequel l'université s'est construite, certes avec toutes ses limites, se heurte aujourd'hui à cette croyance et à l'injonction de s'adapter à un ordre qui ne saurait être discuté.

Ces réformes sont présentées comme modèles de la " bonne gouvernance ". Dans ce processus, qui tirerait sa force et sa raison de son seul mouvement automatique et naturel, aucun acteur n'est clairement identifié. Et pourtant ! La force d'impulsion essentielle est la table ronde des industriels européens (ERT, 1983), lobby très puissant qui influence directement la Commission européenne. L'ERT publie en 1989 un rapport intitulé Éducation et compétences en Europe : " L'éducation et la formation sont considérées comme des investissements stratégiques vitaux pour la réussite future de l'entreprise. Les enseignants n'ont qu'une compréhension insuffisante de l'environnement économique des affaires et de la notion de profit. " Un nouveau rapport suit en 1991 : " Une université ouverte est une entreprise industrielle et l'enseignement à distance est une industrie nouvelle. " Six mois après, la Commission européenne publie un livre blanc dans lequel apparaît le nouveau bréviaire, avec " l'employabilité ", " la flexibilité " et " la mobilité " comme missions de l'université. Ce sont les termes clés du processus de Bologne. L'environnement idéologique est donné par l'OCDE, qui persiste et signe dans son nouveau rapport de mars 2009 pour la France : " Élargir l'autonomie des universités [.], surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu'on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur. " Où sont les enseignements de la crise financière ?

Profiter de la crise sociale, voire amplifier cyniquement la crise dans les universités et les laboratoires pour imposer les " réformes ", désigner à la vindicte populaire les " nantis " de l'université et des laboratoires, telle est la stratégie du choc poursuivie par Mme Pécresse, qui n'a pas hésité, lors du sommet du processus de Lisbonne à Louvain en avril 2009, à demander l'accélération de la mise en concurrence des universités et de leur classement au niveau européen. Résister, désobéir et éclairer les enjeux sont des mesures de salut public.

*Déclaration des enseignants de Paris 3*

Nous, enseignants de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, sommes en lutte depuis le 26 janvier pour dire notre refus des contre-réformes extrêmement dangereuses que le gouvernement tente de nous imposer. Nos
étudiants, depuis le début, se battent à nos côtés pour les mêmes objectifs et contre les mêmes adversaires.

Sous des formes diverses, nous avons suspendu nos enseignements habituels et il est évident aujourd'hui que nous ne pourrons pas, comme s'il ne s'était rien passé, organiser les examens de fin de semestre et évaluer nos étudiants sur des connaissances que nous n'avons pas transmises ou que nous n'avons transmises qu'à certains d'entre eux. Il nous apparaît cependant injuste que les étudiants soient pénalisés par le mouvement social en cours, qu'ils s'y soient associés ou qu'ils l'aient subi.

Le Conseil d'administration, par ses déclarations publiques, a garanti la valeur des diplômes que nous délivrerons cette année. Il nous appartient à présent, en tant qu'enseignants engagés dans un mouvement de lutte, d'offrir à nos étudiants un certain nombre de garanties d'équité pour que l'évaluation de fin de semestre puisse se dérouler dans la sérénité et la confiance mutuelle. Nous nous engageons solennellement devant eux :

1. A participer activement aux jurys dont nous sommes membres
2. A vérifier que les évaluations effectuées correspondent à des contenus transmis à tous les étudiants et qu'elles tiennent compte des conditions particulières de ce semestre
3. A demander l'explication de chaque note au-dessous de la moyenne
4. A recevoir individuellement, avant que le jury ne délibère, tout étudiant qui n'aurait pas les notes suffisantes pour que son semestre soit validé et qui en ferait la demande
5. Au cas où un étudiant aurait été lésé, à utiliser les notes de nos propres enseignements comme variables d'ajustement pour compenser ce préjudice
6. A éviter autant que possible de renvoyer un étudiant à la session de rattrapage, fixée cette année en septembre
7. A refuser de signer le procès-verbal du jury si un seul étudiant a été lésé du fait du mouvement de grève
8. A participer à la Commission de veille et de médiation afin qu'une garantie de justice soit obtenue dans toutes les composantes.

Cette évaluation de fin de semestre est pour nous une étape de la lutte que nous continuons à mener contre les réformes en cours.

Déclaration signée par 72 enseignants à la date du 22 mai 2009.

jeudi 21 mai 2009

Les décrets "mastérisation" passeront au CTP le 27 mai ! (mais que fait la commission Marois-Filatre !)

à télécharger :

Contre le passage en force des décrets "mastérisation"

Une lettre ouverte de S. Hatchuel & N. Vienne-Guerrin
"Chers collègues,

ll semblerait que le gouvernement veuille très rapidement engager lapromulgation des textes réglementaires (fichiers joints) qui assoientjuridiquement la réforme de la formation des maîtres.

Le Ministère de l'Education Nationale a en effet inscrit ces décrets àl'ordre du jour du prochain Comité Technique Paritaire ministériel (27 mai),l'une des trois instances devant être consultées (avec le Conseil Supérieurde la Fonction Publique d'État et le Conseil d'État) avant signature parle(s) ministre(s) concerné(s).

Nous pouvons donc légitimement nous demander à quoi sert la commissionMarois-Filatre, sinon à acter la réforme et à lui donner un vernis deconcertation. Nos ministres ne se priveront certainement pas de clamerensuite qu'ils ont « écouté » et « négocié ».

La lecture du projet sur le CAPES montre que nous retournons à la casedépart :

1) les étudiants devront à la fois préparer le concours et leur mémoire deMaster la même année.

2) l'obtention du Master est rigoureusement obligatoire puisque si uncandidat obtient le CAPES, mais pas le Master, il lui faudra redoubler sansêtre stagiaire, et obtenir le Master l'année suivante s'il souhaite intégrerla fonction publique. Un an seulement, car ensuite son CAPES sera annulé.

3) les textes proposés supposent que, dès la rentrée 2009, l'année depréparation devra être validée par les universités comme un M1.

On ne manquera pas de remarquer l'ironie de ces textes, proposés par ceux-làmême qui s'opposent fermement à la validation automatique des diplômes cette année, car cette dernière risquerait de les « dévaloriser ».

La lecture du projet sur l'agrégation montre que cette dernière n'échappepas à l'ouragan des « réformes ». Un étudiant ne pourra la préparer avantd'avoir obtenu le Master entier (M1 + M2). Pour les étudiants souhaitantpréparer les deux concours en même temps, il faudra donc attendre la fin duMaster.Mais il est, de toute façon, loin d'être certain que les programmes del'agrégation et du CAPES restent couplés. Or, un découplage reviendraitinévitablement à la disparition de la préparation à l'agrégation dans denombreuses universités en France.

Les sociétés savantes ne devraient-elles pas réagir face à ce quis'apparente à un véritable passage en force ?
Bien cordialement,

N. Vienne-Guerrin et S. Hatchuel

lundi 18 mai 2009

Rapport RGPP Ens. Sup. Recherche - mai 2009

Document sur le bilan de la RGPP au Ministère Ens Sup Recherche de mai 2009 avec feux vert - orange -rouge !!
à lire => ici (PDF)
Où comment toutes les réformes en cours ou à venir sont listées avec l'état des lieux selon que le gouvernement a pu les appliquer (feu vert) ou a du reculer (feu rouge) en fonction de la lutte des personnels !

Lettre Ouverte aux candidats aux élections européennes

La Lettre Ouverte aux candidats aux élections européennes (avec ses 338 premiers signataires) peut maintenant être lue et signée en ligne à l'adresse suivante :
http://www.lapetition.be/en-ligne/universits-lettre-aux-candidats-aux-lections-europennes-4306.html#form

ou :
Universités: Lettre aux candidats aux élections européennes

L'INSCRIPTION DES SERVICES PUBLICS DANS LA CONSTITUTION.

Pétition en vue d'un référendum
=> http://www.referendum-servicespublics.com/

samedi 16 mai 2009

UN MANIFESTE POUR UNE AUTRE RÉFORME DE L'UNIVERSITÉ

Une trentaine d'universitaires de renom viennent de publier un "manifeste" intitulé "Refonder l’Université française". Le voici en intégralité.

La liste des signataires, qui comprend le professeur de droit Olivier Beaud, l'actuelle présidente de Nanterre, l'écnomiste Bernadette Madeuf, le physicien Philippe Encrenaz (Paris - Pierre et Marie Curie) ou Marcel Gauchet, philosophe, directeur d’études à l’EHESS, illustre assez rudement à quel point le président Nicolas Sarkozy, le premier ministre François Fillon et Valérie Pécresse ont piétiné l'une des conditions du débat démocratique : s'exprimer avec clarté et sans duplicité. Lorsque ces trois hauts responsables politiques martèlent que les opposants à leur politique universitaire et de recherche (certains des signataires sont allés jusqu'à manifester dans la rue) s'opposent à "l'autonomie" et à la "réforme", ils mentent. Ils mentent pour éviter le débat sur le contenu de l'autonomie, le sens, les objectifs et les moyens de la réforme. Cette duplicité, ce refus du débat, cette volonté de désigner une politique par des mots permettant d'en discuter le contenu - que l'on soit ou non d'accord avec cette politique, c'est une autre question et personne ne met en doute la légitimité d'un gouvernement d'en avoir une - a été souvent dénoncé.Le texte qui suit permet le débat. Ses auteurs ont tenté de désigner les objets de discussion de manière claire. Ils font honneur à l'exigence démocratique. Libre ensuite, à chacun d'apprécier les propositions, de les discuter, les amender, les soutenir, les combattre. On eut aimé un tel comportement de notre gouvernement.

Préambule

Il est désormais évident que l’Université française n’est plus seulement en crise. Elle est, pour nombre de ses composantes, à peu près à l’agonie. Qu’on comprenne bien ce que cela signifie. L’Université n’est pas tout l’enseignement supérieur français. Les classes préparatoires, celles de BTS, les IUT (lesquels font formellement partie des universités), et l’ensemble des petites, moyennes ou grandes écoles, publiques ou privées recrutent largement. Mais c’est au détriment des formations universitaires, que les étudiants désertent de plus en plus, et cela tout particulièrement pour les études scientifiques. Le secteur non universitaire de l’enseignement supérieur offre des formations techniques et professionnelles, parfois de qualité, mais parfois aussi très médiocres. Même si la situation évolue depuis quelques années pour sa fraction supérieure (les « grandes écoles »), ce secteur n’a pas vocation à développer la recherche et à donner des outils de culture et de pensée, et guère les moyens humains et scientifiques de le faire. C’est dans les universités que l’on trouve la grande majorité des savants, des chercheurs et des professionnels de la pensée. Pourtant, alors qu’on évoque l’émergence d’une « société de la connaissance », nos universités ont de moins en moins d’étudiants et ceux-ci sont rarement les meilleurs. Une telle situation est absurde. Dans aucun pays au monde l’Université n’est ainsi le maillon faible de l’enseignement supérieur.
Le processus engagé depuis déjà plusieurs décennies ne conduit pas à la réforme de l’Université française, mais à son contournement. Il ne s’agit pas en disant cela de dénoncer un quelconque complot, mais de prendre acte de la dynamique d’un système à laquelle chacun contribue par ses « petites décisions » ou par sa politique : les étudiants, leurs familles, les lycées, publics et privés, les entrepreneurs d’éducation, les collectivités locales et, in fine, l’État lui-même. Le déclin de l’Université, matériel, financier et moral, est désormais bien trop avancé pour qu’on puisse se borner à repousser les réformes proposées. Si des solutions susceptibles de réunir un très large consensus parmi les universitaires et les chercheurs mais aussi au sein de l’ensemble de la société française ne sont pas très rapidement formulées, la catastrophe culturelle et scientifique sera consommée. Or de qui de telles propositions pourraient-elles procéder sinon des universitaires eux-mêmes ? C’est dans cet esprit que les signataires du présent manifeste, très divers dans leurs choix politiques ou idéologiques, y compris dans leur appréciation de la loi LRU, ont tenté d’identifier les points sur lesquels un très large accord pouvait réunir tous les universitaires responsables et conscients des enjeux. L’enjeu n’est rien moins que de refonder l’Université française en la replaçant au centre de l’enseignement supérieur.

Propositions

1. Quant à la place de l’Université. Une des principales raisons du marasme de l’Université française est qu’elle se trouve en situation de concurrence déloyale avec tout le reste du système d’enseignement supérieur (classes préparatoires et de BTS, IUT, écoles de tous types et de tous niveaux), toutes institutions en général mieux dotées per capita et davantage maîtresses du recrutement de leur public. On touche là à un des non-dits récurrents de toutes les réformes qui se sont succédé en France. Cette situation est d’autant plus délétère que la gestion de l’enseignement supérieur dans son ensemble dépend d’autorités ministérielles et administratives distinctes (l’enseignement secondaire pour les classes préparatoires et les STS, les ministères sectoriels pour les écoles professionnelles diverses), voire échappe à tout contrôle politique. Imagine-t-on un ministère de la Santé qui n’ait que la tutelle des hôpitaux publics ! La condition première d’une refondation de l’Université est donc que le ministère de l’Enseignement supérieur exerce une responsabilité effective sur l’ensemble de l’enseignement supérieur, public ou privé, généraliste ou professionnel. C’est à cette condition impérative qu’il deviendra possible d’établir une véritable politique de l’enseignement supérieur en France et de définir la place qui revient à l’Université dans l’ensemble de l’enseignement supérieur.
Plus spécifiquement, un tel ministère aura pour mission première de créer un grand service public propédeutique de premier cycle réunissant (ce qui ne veut pas dire normalisant dans un cycle uniforme) IUT, BTS, classes préparatoires et cursus universitaires de licence. Il lui faudra également procéder à une sorte d’hybridation entre la logique pédagogique des classes supérieures de l’enseignement secondaire et des écoles professionnelles d’une part, et celle des universités d’autre part ; c'est-à-dire introduire davantage l’esprit de recherche dans les premières et, symétriquement, renforcer l’encadrement pédagogique dans les secondes.

2. Quant aux missions de l’Université.
La mission première de l’Université est de produire et de transmettre des savoirs à la fois légitimes et innovants. Assurément, d’autres missions lui incombent également. Elle ne peut notamment se désintéresser de l’avenir professionnel des étudiants qu’elle forme. Elle est par ailleurs responsable de la qualité de la formation initiale et continue qu’elle délivre et de la transmission des moyens intellectuels, scientifiques et culturels à-même d’assurer une citoyenneté démocratique éclairée.
Deux principes doivent commander l’articulation entre ces différentes missions : d’une part, le souci primordial de la qualité et de la fiabilité des connaissances produites et transmises ; d’autre part, la distinction nécessaire entre missions des universités et missions des universitaires, soit entre ce qui incombe à l’établissement considéré globalement et ce qui incombe individuellement aux enseignants-chercheurs et chercheurs.
Parce qu’une université doit être administrée, pédagogiquement et scientifiquement, et se préoccuper de la destinée professionnelle de ses étudiants, il est nécessaire qu’elle dispose en quantité et en qualité suffisantes de personnels administratifs et techniques spécialisés dans ces tâches. Il incombe en revanche à des universitaires volontaires d’en assurer le pilotage. D’importantes décharges de service d’enseignement doivent alors leur être octroyées.
Quant au service d’enseignement lui-même, sauf heures complémentaires librement choisies, il ne saurait excéder les normes précédemment en vigueur. De même, le régime d’années ou semestres sabbatiques de recherche, qui est la norme dans toutes les universités du monde, doit être à la hauteur de la vocation intellectuelle de l’Université, et non plus géré de façon malthusienne.

3. Quant aux cursus. Il convient de distinguer clairement l’accès à l’enseignement supérieur pour les bacheliers et l’accès aux masters.
En ce qui concerne l’entrée en licence, il convient de rappeler que le principe du libre accès de tout bachelier à l’enseignement supérieur est, en France, un des symboles mêmes de la démocratie, le pilier d’un droit à la formation pour tous. Il n’est ni possible ni souhaitable de revenir sur ce principe. Mais il n’en résulte pas, dans l’intérêt même des étudiants, que n’importe quel baccalauréat puisse donner accès de plein droit à n’importe quelle filière universitaire. Pour pouvoir accueillir à l’Université les divers publics issus des baccalauréats, il faut y créer aussi des parcours différenciés. Seule une modulation des formations pourra permettre de concilier les deux versants de l’idéal universitaire démocratique : l’excellence scientifique, raison d’être de l’Université, et le droit à la formation pour tous, qui la fonde en tant que service public. Il convient donc à la fois de permettre une remise à niveau de ceux qui ne peuvent accéder immédiatement aux exigences universitaires – par exemple en créant des cursus de licence en 4 ans –, et de renforcer la formation pour d’autres publics, par exemple en créant des licences bi-disciplinaires qui incarnent une des traductions concrètes possibles de l’idéal d’interdisciplinarité, si souvent proclamé et si rarement respecté. Il convient du même coup que l’Université puisse sélectionner ses futurs étudiants selon des modalités diverses, permettant d’identifier les perspectives d’orientation des étudiants et d’y associer un cursus adapté.
Une telle modification des règles du jeu universitaire ne peut toutefois être introduite sans qu’elle s’accompagne d’une amélioration substantielle de la condition étudiante en termes de financement et de conditions de travail. Le refus actuel de regarder en face la variété des publics étudiants conduit en effet à leur paupérisation et à la dégradation de leur situation matérielle et intellectuelle au sein des Universités. L’idée d’un capital minimum de départ attribué à chaque étudiant mérite à cet égard d’être envisagée.
En ce qui concerne les études de master, il est, de toute évidence, indispensable d’instaurer une sélection à l’entrée en première année et non en deuxième année, comme c’est le cas actuellement en application de la réforme des cursus de 2002 qui a créé le grade de master (système « LMD »). La rupture ainsi introduite au sein du cycle d’études de master a d’emblée fragilisé ces nouveaux diplômes, en comparaison des anciens DEA et DESS qu’ils remplaçaient. Il faut également supprimer la distinction entre masters professionnels et masters recherche qui conduit paradoxalement à drainer vers les cursus professionnels les meilleurs étudiants, ceux qui seraient précisément en mesure de mener des études doctorales.

4. Quant à la gouvernance.
Tout le monde s’accorde sur la nécessaire autonomie des universités. Mais ce principe peut être interprété de manières diamétralement opposées. Sur ce point la discussion doit être largement ouverte, mais obéir à un double souci. D’une part, il convient de ne pas confondre autonomie de gestion (principalement locale) et autonomie scientifique (indissociable de garanties statutaires nationales). D’autre part, pour assurer la vitalité démocratique et scientifique des collectifs d’enseignants-chercheurs, qui forment en propre l’Université, il est indispensable de concevoir des montages institutionnels qui assurent au corps universitaire de réels contre-pouvoirs face aux présidents d’Université et aux conseils d’administration, ce qui suppose des aménagements significatifs de la loi LRU. Il faut, en somme, redonner au principe de la collégialité universitaire la place déterminante qui lui revient et qui caractérise l’institution universitaire dans toutes les sociétés démocratiques. Le renouveau de ce principe de collégialité doit aller de pair avec une réforme du recrutement des universitaires qui permette d’échapper au clientélisme et au localisme.
Par ailleurs il est clair que l’autonomie ne peut avoir de sens que pour des universités qui voient leurs ressources augmenter et qui n’héritent pas seulement de dettes. En ce qui concerne la recherche, cela signifie que les ressources de financement proposées sur appels d’offre par les agences ne soient pas prélevées sur les masses budgétaires antérieurement dédiées aux subventions de financement des laboratoires, mais viennent s’y ajouter. De manière plus générale, en matière de recherche, il convient de mettre un terme à la concurrence généralisée entre équipes, induite par la généralisation du financement contractuel, lequel engendre souvent un véritable gaspillage des ressources, en garantissant aux laboratoires un certain volume de soutien financier inconditionnel accordé a priori et évalué a posteriori, notablement plus important qu’il ne l’est aujourd’hui.

Conclusion

Bien d’autres points mériteraient assurément d’être précisés. Mais les principes énoncés ci-dessus suffisent à dessiner les contours d’une Université digne de ce nom. Nous appelons donc tous ceux de nos collègues – et nous espérons qu’ils représentent la très grande majorité de la communauté universitaire et scientifique – à nous rejoindre en signant ce Manifeste Celui-ci pourrait servir de point de départ à une véritable négociation, et non à des simulacres de concertation, et être à la base d’une auto-organisation d’États généraux de l’Université.

Les collègues désireux de nous rejoindre sont invités à. donner leur signature à l’adresse électronique suivante : http://petitions.alter.eu.org/refonder

Premiers signataires : Olivier Beaud, professeur de droit public à Paris II
Laurent Bouvet, professeur de science politique à l’université de Nice Sophia-Antipolis
François Bouvier, ancien directeur au Muséum National d'Histoire Naturelle
Alain Caillé, professeur de sociologie à Paris Ouest-Nanterre- La Défense
Guy Carcassonne, professeur de droit public à Paris Ouest -La Défense
Jean-François Chanet, professeur d’Histoire, Lille III
Philippe Chanial, maître de conférences en sociologie à Paris IX-Dauphine
Franck Cochoy, professeur de sociologie à Toulouse II
Olivier Christin, président de Lyon II , professeur d’histoire
Jean-Pierre Demailly, Mathématicien, Professeur à l'Université de Grenoble I, Académie des Sciences
Vincent Descombes, philosophe, directeur d’études à l’EHESS
Olivier Duhamel, professeur de droit public à l’IEP de Paris
François Dubet, professeur de sociologie à Bordeaux II et directeur d’études à l’EHESS
Pierre Encrenaz, professeur de physique a l UPMC et à l’Observatoire de Paris, membre de l’Académie des Sciences
Olivier Favereau, économiste, professeur à Paris Ouest-Nanterre- La Défense
Marcel Gauchet, philosophe, directeur d’études à l’EHESS
Bruno Karsenti, philosophe, directeur d’études à l’EHESS
Philippe de Lara, maître de conférences en science politique à Paris II
Guy Le Lay, professeur de physique à l'Université de Provence
Franck Lessay, Professeur à Paris III (Institut du Monde Anglophone)
Yves Lichtenberger, professeur de sociologie à Paris Est- Marne la Vallée
Bernadette Madeuf, économiste, présidente de Paris Ouest-Nanterre- La Défense
Dominique Méda, sociologue, directrice de recherches au Centre de Recherches pour l’Emploi
Pierre Musso, Professeur de sciences de l'information et de la communication à l'Université Rennes II
Catherine Paradeise, professeur de sociologie à Paris Est- Marne la Vallée
Philippe Raynaud, philosophe, professeur de sciences politiques à Paris II
Philippe Rollet, professeur de sciences économiques, président de Lille I
Pierre Schapira, professeur de mathématiques à Paris VI, Université Pierre et Marie Curie
Pierre Sineux ; historien, vice-président de l’université de Caen
Frédéric Sudre, professeur de droit public à Montpellier I, président de la Section 02 (Droit Public) du CNU.
François Vatin, professeur de sociologie à Paris Ouest-Nanterre- La Défense
Michèle Weidenfeld, maître de conférences de mathématiques, université d’Amiens,

vendredi 15 mai 2009

Un plaidoyer pour l'Education Nationale, par le slam

le dernier clip de l'artiste Grand Corps Malade, "Education Nationale", réalisé par Mehdi Idir.

jeudi 14 mai 2009

Motions de la 10ème CNU du 13 mai.

=> téléchargeables ici au format .doc

Sept [six] présidents d'université en appellent au chef de l'Etat

Point de vue
Sept présidents d'université en appellent au chef de l'Etat
LE MONDE 13.05.09 14h07 • Mis à jour le 13.05.09 14h36


Monsieur le président de la République,
Si nous nous permettons de nous adresser à vous maintenant, c'est que la situation dans les universités est grave.
Quelle que soit la façon dont on vous présente les choses, aussi bien officiellement que dans les médias, la confusion règne : on vous dit à la fois qu'il ne se passe rien de considérable et que tout rentre dans l'ordre, et en même temps que l'année risque d'être perdue dans des troubles et des désordres intolérables. C'est là un tableau pour le moins contradictoire.
La réalité est certes contrastée. Mais, dans certains établissements et dans certaines filières, il n'est pas sûr que les examens puissent se tenir dans des conditions correctes ni même simplement se tenir. Et la solution du décalage au début de l'été pas davantage le basculement en septembre ne constituent la moindre solution à ce type de problème. Il y a risque réel de non-validation du semestre, donc de l'année, ce qui est aussi catastrophique pour les étudiants qu'ingérable pour nos administrations - sauf à laisser les universités éventuellement concernées inventer, dans le cadre de leur autonomie, des modes de règlement du problème indépendants des contrôles strictement bureaucratiques des tutelles : à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
Quel est l'état d'esprit des acteurs de la communauté universitaire ? On peut le présenter sous deux aspects. L'un d'eux, que vous avez sans doute perçu dès le début de la crise, c'est l'opposition et la colère de la quasi-unanimité des parties prenantes (sociétés savantes, organes décisionnels professionnels de l'enseignement supérieur, structures académiques, syndicats de tous bords...) vis-à-vis des deux grands chantiers que vos ministères ont ouverts : la réforme des statuts des enseignants-chercheurs et l'ensemble du dispositif de la formation et du recrutement des professeurs des écoles et des lycées et collèges. Une telle union n'avait jamais été vue.
Le second aspect est davantage et durablement porteur de tensions. Comme le traitement du premier point reste ambigu, subsiste une impression diffuse et tenace d'une volonté ministérielle de passer systématiquement outre les avis de la communauté universitaire. Pour parler clair, beaucoup n'ont plus confiance.
Pourtant, toutes les raisons ont été largement, clairement et publiquement expliquées qui entraînent à voir dans les mesures prises un ensemble de réformes sans grand impact positif, voire aggravantes, menées dans la précipitation et sans réelle consultation d'une communauté universitaire habituée à la collégialité dans la prise de décisions et encouragée depuis des années dans l'idée et la pratique qu'elle doit s'investir dans le gouvernement de l'enseignement supérieur et de la recherche.
La sagesse consiste évidemment à décider un moratoire, de manière à favoriser une réflexion réelle, et collective, sur cette question qui déborde amplement le milieu universitaire, et qui touche, justement parce que nous sommes une démocratie, tous les enfants de toutes les familles du pays.
Or que constatons-nous ? Il n'y a ni suspension ni moratoire - mais une série de mesures, d'indications, de commissions, de projets, d'annonces, qui conduisent à faire entériner des dispositifs confus, peu lisibles et globalement nocifs. D'où un sentiment général d'amertume, de colère, de rancoeur, voire de désespoir, qui aboutit à un mélange de consternation et de radicalisation avec le risque de comportements de plus en plus incontrôlables. C'est miracle que l'on en ait jusqu'à maintenant limité la propagation.
Qu'en sera-t-il quand on sera conduit à envisager que, par suite de l'obstination ministérielle ou d'une démarche excessivement tatillonne de l'administration des tutelles, des milliers d'étudiants puissent perdre leur année ? La démarche actuelle génère, dans le milieu de la culture, de la recherche et de l'enseignement, très attaqué et moqué ces temps-ci, un malaise profond, durable, et aux effets lointains, très peu susceptible de donner de l'attractivité à notre enseignement supérieur et à notre recherche.
Il faut donc, vite, des gestes d'apaisement vigoureux, radicaux et clairs, que vous seul, Monsieur le président de la République, pouvez accomplir avec éclat et avec sagesse. C'est la confiance qu'exprime de la sorte notre profond respect.

Par Pascal Binczak, président de l'université Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII),
Lise Dumasy, présidente de l'université Stendhal (Grenoble-III),
Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul-Valéry (Montpellier-III),
Bernadette Madeuf, présidente de l'université Paris-Ouest (Paris-X),
Georges Molinié, président de l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV),
et Philippe Rollet, président de l'université Lille-I, sciences et technologies.

mercredi 13 mai 2009

LES PERSONNELS POURSUIVENT LA MOBILISATION NATIONALE !

AG DES PERSONNELS DE L'UPV
MERCREDI 13 MAI 12H15 PARVIS DES AMPHIS A, B, C
ODJ: Actualité du mouvement national. Les modalités d'action à l'UPV.

lundi 11 mai 2009

L'UMP veut modifier l'élection des présidents d'université

Le texte de cette proposition a été déposé à la Présidence de l’Assemblée nationale le 5 mai 2009. Sous la forme d'amendement à la loi LRU, il propose une série de dispositions censées être en conformité avec l'esprit de la loi, ce qui en dit long sur cet esprit.

Tout d'abord, il propose que les personnalités qualifiées membres des Conseils d'administration participent à l'élection du président de l'université, alors que la loi réservait ce droit aux élus des enseignants chercheurs, du personnel technique et des étudiants.

Ensuite, il propose de changer le mode de désignation de ces personnalités, aujourd'hui proposées par le président. «A l’exception des représentants des collectivités territoriales ou de leurs groupements, les personnalités extérieures à l’établissement, membres du conseil d’administration, sont nommées pour une durée de quatre ans, dans des conditions fixées par décret, par une commission constituée par le recteur d’académie où est situé l’établissement et assurant la représentation de son environnement économique.» Autrement dit, c'est l'Etat qui prendrait la main, chaque gouvernement s'assurant de placer au sein des CA des personnalités sur lesquelles il puisse compter... notamment pour élire le "bon" président. Pour parfaire l'opération, ces dipositions entreraient en vigueur avant la prochaine élection des présidents.

vendredi 8 mai 2009

L’ Appel des appels à Montpellier - samedi 9 mai à 14 heures à l’Université Paul-Valéry Amphi B

PROGRAMME
- 14h Accueil des participants
- 14h 30 Ouverture : Rajaa Stitou et Roland Gori
- 15h Singularité et pluralité des modes de résistances
Séquences animées par Rajaa Stitou, Christine Massac, Jean-Charles Taddei
• Culture et médias : Jean-Marc Urrea et Jacques-Olivier Teyssier
• Justice : David De Pas
• Education-Social-Citoyenneté : Bastien Cazal, Salim Mokaddem et
Jean-Charles Taddei
- 15h50 Discussion suivie de paroles de citoyens
- 16h20 Santé
• Hôpital, médecine somatique : Jean Ribstein
• Clinique et éthique : Claude Sibony
• Psychiatrie : Robert Brès et Hervé Bokobza
- 16h50 Société et folie : « la déprime des opprimés » Patrick Coupechoux
(sous réserve)
- 17h20 Recherche et Université : Olivier Coux et Jean-Bernard Paturet
- 17h40 Discussion suivie de paroles d’étudiants
- 18h En guise de conclusion
Inservitude et engagement : Roland Gori

lundi 4 mai 2009

"Quand le prêtre formera l’instituteur" - Caroline Fourest, Le Monde, 30 avril 2009

"On assiste à un assaut sans précédent pour tenter d’affaiblir l’enseignement républicain et laïque au profit de l’enseignement privé et confessionnel. En principe, la République "ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". En coulisse, tout est fait pour torpiller l’esprit de cette loi dès qu’il s’agit d’éducation nationale."

Lire la suite de l'article de Caroline Fourest dans le Monde => http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2517

Motion IXème CNU : « Il n’y a qu’une Université, c’est l’Université Publique »

La Coordination Nationale des Universités réunie le 29 avril 2009 en Sorbonne s’insurge de la publication au Journal officiel du 19 avril du décret n°2009-427 du 16 avril 2009 « portant publication de l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur »

Ce décret est une nouvelle attaque contre le principe de laïcité. Il est écrit dans ce décret : « Pour les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et les établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint-Siège : aux grades et diplômes qu’ils délivrent dans les disciplines énumérées dans le protocole additionnel. Une liste des institutions ainsi que des grades et diplômes concernés sera élaborée par la Congrégation pour l’Education catholique, régulièrement tenue à jour et communiquée aux Autorités françaises ».

Cette phrase est purement scandaleuse pour deux raisons de fond :
Alors que la DGES, dans une note « informative » impose les noms de domaines et de diplômes aux universités publiques, ce décret laisse les instituts catholiques dicter leur loi au Ministère. Alors que le pilotage bureaucratique n’a jamais été aussi explicite pour le service public, on laisse les mains totalement libres au secteur privé.

Depuis 1885, les instituts catholiques ne sont plus des universités. Il n’y a qu’une Université en France et c’est l’Université publique.

Les 1000 et 1 heures de la Ronde des obstinés

samedi 2 mai 2009

Vidéo de la manifestation ironique "Sainte Valérie" - 28 avril 2009



Vidéo: manifestation ironique "Sainte Valérie" (3'55)
28 avril 2009

=> télécharger la vidéo au format windows media
=> télécharger la vidéo au format quicktime


et cette autre vidéo (merci à -Oniric-)

Vidéo de la délégation au rectorat - 22 avril 2009

Vidéo: "délégation universitaire au rectorat de Montpellier" (1')
22 avril 2009