Nous, enseignants de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, sommes en lutte depuis le 26 janvier pour dire notre refus des contre-réformes extrêmement dangereuses que le gouvernement tente de nous imposer. Nos
étudiants, depuis le début, se battent à nos côtés pour les mêmes objectifs et contre les mêmes adversaires.
Sous des formes diverses, nous avons suspendu nos enseignements habituels et il est évident aujourd'hui que nous ne pourrons pas, comme s'il ne s'était rien passé, organiser les examens de fin de semestre et évaluer nos étudiants sur des connaissances que nous n'avons pas transmises ou que nous n'avons transmises qu'à certains d'entre eux. Il nous apparaît cependant injuste que les étudiants soient pénalisés par le mouvement social en cours, qu'ils s'y soient associés ou qu'ils l'aient subi.
Le Conseil d'administration, par ses déclarations publiques, a garanti la valeur des diplômes que nous délivrerons cette année. Il nous appartient à présent, en tant qu'enseignants engagés dans un mouvement de lutte, d'offrir à nos étudiants un certain nombre de garanties d'équité pour que l'évaluation de fin de semestre puisse se dérouler dans la sérénité et la confiance mutuelle. Nous nous engageons solennellement devant eux :
1. A participer activement aux jurys dont nous sommes membres
2. A vérifier que les évaluations effectuées correspondent à des contenus transmis à tous les étudiants et qu'elles tiennent compte des conditions particulières de ce semestre
3. A demander l'explication de chaque note au-dessous de la moyenne
4. A recevoir individuellement, avant que le jury ne délibère, tout étudiant qui n'aurait pas les notes suffisantes pour que son semestre soit validé et qui en ferait la demande
5. Au cas où un étudiant aurait été lésé, à utiliser les notes de nos propres enseignements comme variables d'ajustement pour compenser ce préjudice
6. A éviter autant que possible de renvoyer un étudiant à la session de rattrapage, fixée cette année en septembre
7. A refuser de signer le procès-verbal du jury si un seul étudiant a été lésé du fait du mouvement de grève
8. A participer à la Commission de veille et de médiation afin qu'une garantie de justice soit obtenue dans toutes les composantes.
Cette évaluation de fin de semestre est pour nous une étape de la lutte que nous continuons à mener contre les réformes en cours.
Déclaration signée par 72 enseignants à la date du 22 mai 2009.
dimanche 24 mai 2009
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