Résumé des épisodes précédents :
- mardi 2 juin, le campus est encerclé par une quinzaine de fourgons de CRS, des contrôles sont pratiqués vers le métro, des fonctionnaires de police en civil circulent de manière très voyante sur le campus.
- mercredi 3 juin au petit matin, une trentaine d'étudiants qui occupaient le bâtiment de l'Arche en sont délogés, sans violence ni interpellation, par 20 camions de CRS et gardes mobiles. L'AG des personnels doit se tenir devant les grilles de l'université en fermeture administrative.
- jeudi 4 juin, à l'issue de l'AG étudiante, un piquet de grève très symbolique de tables et chaises est posé devant la porte d'entrée du bâtiment de la présidence. Cela entraîne l'intervention d'une unité de CRS qui pénètre sur le campus et repousse les étudiants hors de la fac. La situation est suffisamment tendue pour que des personnels présents improvisent un cordon de sécurité entre les étudiants et la police.
- vendredi 5 juin, RAS... mais de nombreux fourgons bleus stationnent toujours autour de l'université.
- Lundi, AG des personnels qui revote la grève en condamnant la présence policière, et AG étudiante... Celle-ci revote la grève et les piquets de grève (outre le combat contre la LRU et les décrets qui en découlent, le mouvement étudiant reste notamment porteur de revendications locales qui n'ont pas été entendues), et 300 à 400 étudiants entreprennent de remonter ces derniers. Très fortes tensions sur le campus : CRS et CDI, toujours garés à proximité immédiate, interviennent, des heurts se produisent sur les piquets avec des enseignants "débloqueurs", et au milieu de tout ça, les vigiles d'une compagnie privée, dont certains très agressifs, vaquent avec leurs chiens de combat. De nombreux policiers en civil sont également visibles en différents lieux du campus.
- Mardi, AG des personnels, et AG commune étudiants-personnels où, pour la première fois en près de 5 mois, le président de l'université se rend et prend la parole, sans que pour autant un véritable dialogue parvienne à s'instaurer. Plusieurs interventions montrant que dans certaines composantes de l'université, ce ne sont pas celles des dispositions favorables aux étudiants votées par le CA qui sont appliquées, il est décidé de bloquer ces composantes. Et devinez quoi ? Les CRS interviennent, "débloquent" et rebloquent par leur présence, tandis que vaquent, toujours, quelques policiers en civil, et des vigiles avec leurs chiens.
Chaque jour, bien sûr, on peut compter les fourgons stationnés à proximité (autour d'une vingtaine). De nombreux enseignants refusent de procéder aux regroupements pédagogiques prévus dans de telles conditions, et prennent donc place avec leurs étudiants en des lieux divers hors du campus : devant l'université sur une pelouse, voire, paraît-il, au pied des fourgons de CRS...
ça se passe comme ça à l'UTM... La presse en parle à peine, et semble avoir renoncé à comprendre, voire même renoncé à se déplacer.
Communiqués officiels sur le site de l'UTM, communiqués sur Expression
libre, quelques images sur le blog Poolp :
http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2009/06/09/Universite-Toulouse-2-%3A-petit-lexique-en-images
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