Il ne s’agit pas d’envoyer un argumentaire (on a bien compris que ce n’est pas ce à quoi il est sensible) mais une lettre brève et claire l’avertissant que les universitaires ne sont pas prêts à céder et qu’ils tiendront jusqu’à ce que les décrets aient été retirés et la loi LRU re-négociée.
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
(Les courriers au Président sont dispensés d’affranchissement…)
NB : les lettres envoyées au Président ne sont pas jetées à la poubelle, elles font l’objet d’une lecture systématique et surtout les services du courrier font remonter des pointages et des notes de synthèse sur ce qu’ils appellent les “signaux faibles” ; une augmentation massive des courriers sur la question universitaire au Président sera forcément relayée.
Proposition de lettre à amender par chacun en fonction de la situation et du statut (mieux vaut qu’il ne s’agisse pas de purs et simples copiés-collés) :
Monsieur le Président de la République,
Je suis, comme plusieurs dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, doctorants, enseignants, BIATOS, étudiants, en grève depuis huit semaines pour protester contre votre politique de mépris vis-à-vis du monde universitaire et de la recherche fondamentale en France, et pour demander le retrait des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la “mastérisation” des concours de l’enseignement, sur le contrat doctoral, demander le rétablissement des postes supprimés dans l’université en 2009 et une re-négociation complète de la loi LRU. La mobilisation sans précédent à laquelle je participe n’a provoqué de la part de vos ministres que mépris et mensonge. En tant que citoyen de la République Française, j’attends que vous interveniez directement et que vous usiez de toute votre autorité pour faire retirer les décrets et lois concernés. Tant que cela n’aura pas été fait, nous resterons mobilisés, nous continuerons à sortir dans la rue, toutes les semaines pour des manifestations massives et tous les jours pour des actions ponctuelles. Nous ne vous laisserons aucun repos tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction et si le mouvement doit s’étendre, se durcir, emprunter des formes violentes, vous en porterez l’entière responsabilité.
En l’attente d’une réaction responsable de votre part, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments républicains.
Si on veut que cette action ait une réelle portée, elle doit être massive et limitée dans le temps. Il faudrait que toutes les lettres partent ce début de semaine (lundi 30 mars, mardi 31 mars...). Il faut surtout, que l’action soit relayée à l’ensemble de vos collègues et étudiants, afin d’atteindre une masse énorme de lettres.
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