Face aux réformes universitaires en cours et à une gestion politique irresponsable de la crise qui en résulte et paralyse le fonctionnement de leurs UFR, les Directeurs et Doyens des UFR de Lettres, Langues, Arts Sciences Humaines et Sociales (LLASHS) réaffirment leur opposition aux projets tels qu'ils sont actuellement formulés.
La CDUL considère que la formation des futurs enseignants, enjeu national majeur, implique une responsabilité particulière des Universités, et donc de leurs composantes, UFR et IUFM. Une réforme de cette formation est incompatible avec la précipitation, les logiques de bricolage ou d’improvisation récurrente qui ont présidé aux projets de mastérisation en cours.
La CDUL considère que la formation des futurs enseignants, enjeu national majeur, implique une responsabilité particulière des Universités, et donc de leurs composantes, UFR et IUFM. Une réforme de cette formation est incompatible avec la précipitation, les logiques de bricolage ou d’improvisation récurrente qui ont présidé aux projets de mastérisation en cours.
La CDUL constate que suite aux modifications et ajustements successifs, la réforme reste inapplicable : même les rares maquettes existantes ne sont plus en adéquation avec les nouvelles informations disponibles ; de nouvelles maquettes ne peuvent être conçues sur une base qui ne répond pas aux exigences d'une vraie formation des enseignants.
Dans ces conditions, la CDUL demande :
- que le projet actuel soit totalement retiré.
- que la procédure de recrutement d’enseignants pour l’année 2010 soit la même que pour l’année 2009 : maintien des épreuves de concours et des préparations actuelles; maintien des modalités d’entrée dans le métier et de recrutement sans conditions d’inscription ou de validation au niveau Master 1 ou 2 ; maintien du statut de professeur stagiaire en formation à l’issue du concours pour tous les nouveaux enseignants. - qu’une réflexion nationale, sous la forme d'États-Généraux associant tous les acteurs, soit engagée sans tarder sur la mastérisation de la formation des enseignants, comme formation authentiquement universitaire, dans ses aspects disciplinaires, professionnels et de recherche.
Cette réflexion doit identifier et prendre en compte tous les aspects du métier d’enseignant, en termes de savoirs et de compétences dans la perspective d’une rénovation souhaitable. Celle-ci doit veiller à respecter les principes suivants :
a) Garantir la cohérence nationale des formations à partir d’un cahier de charges et de concours nationaux ;
b) Faire en sorte que l’articulation entre formation et concours exclue toute possibilité de dérive dans le sens d’une précarisation des enseignants ou d’une dérégulation des recrutements ;
c) Veiller à ce que cette mastérisation ne remette pas en cause les offres de formation existantes, en particulier en termes de recherche, et qu'elle valorise la dimension internationale des cursus.
La CDUL reste vigilante sur l'évolution des autres questions à l'origine de la mobilisation actuelle: statuts, emplois, moyens, CNRS et organismes de recherche...
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