vendredi 14 décembre 2007

Compte rendu de l'Assemblée de Mobilisation des étudiants

Aujourd'hui une assemblée de Mobilisation s'est tenue devant les grilles de l'Université Paul Valéry. Nous avons décidé de ne pas bloquer les cours lundi pour ne pas provoquer d'affrontement. Pour autant nous ne tenons pas compte du referendum que nous trouvons totalement illégitime et nous trouvons que le contexte dans lequel il s'est tenu est inacceptable.
Nous condamnons les violences policières et nous apportons notre soutien aux différents étudiants blessés pendant les charges de la police et au membre du personnel de l'UPV violemment étranglé par un policier de la brigade anti criminalité. En accord avec la décision de l'assemblée des personnels et enseignants de ne pas assurer les cours lundi en cas de présence policière sur le campus, nous refuserons d'entrer dans l'Université sous escorte policière. Un point d'information sera tenu ce lundi et des interventions en cours auront probablement lieu.
Nous ne bloquerons pas lundi, le blocage est provisoirement suspendu jusqu'à décision contraire prise en Assemblée Générale. Une Assemblée Générale sera probablement tenue dans la journée de lundi, nous informerons de la suite des événements dans les prochains jours.

Publié par Mtp3 à 18:29

1 commentaire:

ici a dit…





Communiqué de Sud étudiant


Miossec, Poutine : même combat !

« Une honte ! », voilà ce que de nombreux-ses enseignant-es, étudiant-es et personnels ont affirmé ce matin, devant le dispositif de sécurité censé assurer le « déroulement démocratique » du référendum organisé par la présidence. Tandis qu’une rue entière avait été barrée par la police, près de 150 Gardes Mobiles (les mêmes qui étaient intervenus dans l’enceinte de l’Université de Nanterre pour casser les piquets de grève étudiants avec une extrême violence) étaient stationnés non loin du bureau de vote. La section d’intervention de la police nationale et la Brigade Anti Criminalité, ceux la-même qui ont envoyé sept étudiants et étudiantes à l’hôpital lundi ont de nouveau et sans raison chargé les grévistes.

Avec une violence extrême (nez brisé, étudiante évacuée par les pompiers après avoir été tabassée, personnel administratif frappé et étranglé par les miliciens de la BAC, sa caméra brisée…) la police a installé un « cordon sanitaire » autour des files d’attente. Des scènes dantesques ont alors pu se dérouler avec le consentement de l’administration. Des membres des Renseignements Généraux se trouvaient devant le bureau de vote, à l’intérieur de l’enceinte du campus, à observer les votants. Un militant de SUD-Etudiant, voulant les prendre en photo pour condamner ces méthodes inadmissibles, s’est vu soumis à un contrôle d’identité et a été obligé d’effacer les clichés. D’autres étudiant-es qui patientaient dans la rue se sont vu-es pousser dans la file d’attente et obligé-es à aller voter, des policiers de la BAC observaient tranquillement les votant-es qui sortaient du bureau à quelques pas de la porte !

A l’intérieur du bureau, outre la question (pour ou contre le blocage) que nous remettons en cause, des pratiques douteuses ont été encouragées par les sbires du président. Des étudiant-es se sont vu-es refuser de mettre leur bulletin dans l’urne, et ont refusé de laisser « les démocrates présidentiels » s’en charger. Aucune liste d’émargement n’était disponible et des étudiant-es ont avoué avoir voté plusieurs fois. Certains étudiant-es, ne disposant pas encore de leur carte (doctorant-es par exemple), étaient soumis-es à un régime spécial : certain-es rentraient, d’autres non…



A l’heure où nous écrivons ces lignes nous ne disposons pas du résultat du vote, mais nous apportons notre soutien aux décisions du comité de mobilisation d’appeler au boycott du référendum, et nous remercions tous-tes les étudiant-es grévistes de ne pas avoir participé à cette mascarade sous haute surveillance (de nombreux policiers en civil filmaient les étudiant-es contestant les méthodes intolérables de la police…). Quelque soit les résultats, nous ne considérons ce référendum en rien légitime ou représentatif. Voter les matraques à quelques mètres des urnes, ce n’est pas notre conception de la démocratie !

Nous appelons donc les enseignant-es, étudiant-es et personnels à rejeter les méthodes autoritaires et dangereuses du président de l’Université Paul Valéry, et par la-même à rejeter ce référendum. Nous les appelons à se rendre nombreux et nombreuses en Assemblée Générale, seule organe légitime des luttes universitaires, pour décider ensemble des modalités de lutte et d’action qui nous permettrons d’obtenir l’abrogation de la LRU.
SUD-Etudiant

le 13 décembre, 21:30